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Carte blanche: #metoo , pour ne rien voir, il faut le vouloir
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[QUOTE="belgika, post: 15398646, member: 387862"] [B]Se taire, c’est se complaire[/B] [B][/B] [B][/B] [B][/B] À ceux qui considèrent que cette grande communion féminine internationale met « tous les hommes dans le même sac » (ce qui est faux et témoigne d’un étrange biais de perception), à tous ces hommes qui disent refuser de faire partie du problème : eh bien, de facto, ils font partie du problème. Bien sûr, il ne sommeille pas un violeur/harceleur en chaque homme, mais le silence est une complicité qui range son auteur dans le camp des plus forts. Se taire, c’est se complaire. Ne rien voir, c’est se complaire. Parce que pour ne rien voir, honnêtement, aujourd’hui, il faut le vouloir. D’autant que le sujet n’est pas nouveau. Rappelez-vous, nous avions laissé traîner quelques indices : du documentaire Femmes de la Rue de Sofie Peeters en passant par ces milliers de témoignages sur Paye ta shnek/ta blouse/ta fac/ta police/ton journal/ta robe/ta bulle ou encore ces livres/BD/films qui, depuis des années, rendent audibles auprès de tous les doléances que les femmes ont à formuler. Sans parler de ces études en pagaille, qui auraient pu mettre la puce à l’oreille : celle, toute récente, de Vie Féminine, par exemple, parle de 98 % des femmes victimes de sexisme dans l’espace public. A ceux qui sont prompts à brandir le féminisme quand le sexisme à dénoncer, c’est celui des « Autres » : le féminisme n’est jamais une cause aussi universelle que quand on l’instrumentalise à des fins racistes, quand il s’agit de dire que « ces gens-là » ne seraient « pas comme nous », qu’ils maltraiteraient « leurs » femmes tandis qu’ils menaceraient la supposée liberté des « nôtres ». Où sont-ils, aujourd’hui, les tonitruants hérauts de l’égalité entre sexes, quand ce sont les femmes elles-mêmes qui ont quelque chose à revendiquer, à dire, et une part de liberté à conquérir ? Où se cachent-ils quand ceux qui agressent, intimident, humilient et entravent l’horizon des possibles de « leurs » femmes ont la même couleur, culture et religion qu’eux ? À ceux qui nous parlent de priorités en matière de combat féministe, dont ce qui nous occupe aujourd’hui ne ferait pas partie : n’est-il pas ironique de voir un représentant de « l’oppresseur » (non pas l’homme en tant qu’individu, mais le patriarcat en tant que système) expliquer à « l’oppressé » en quoi consiste son oppression et comment il doit s’y prendre pour la transcender (car celui-ci serait trop bête pour avoir du discernement) ? Ce même représentant juge généralement que les féministes s’éparpillent alors que le vrai sujet, et probablement le seul, serait l’inégalité salariale. C’est là que selon lui, nous devrions jeter toutes nos forces dans la bataille. Le reste serait périphérique, superficiel, inutile, contre-productif, et, comme nous l’entendons souvent, « desservirait la cause ». L’écriture inclusive, la féminisation des noms de rue, la lutte contre le syndrome de la Schtroumpfette dans les récits de fiction (un seul personnage féminin dans un monde d’homme aux valeurs définies par le masculin), la dénonciation de comportements d’étalement dans l’espace public contribuant à ancrer l’idée que l’homme est propriétaire de la rue tandis que la femme, vaguement tolérée à certaines heures et dans certaines tenues, n’en est que locataire… Bref, tout cela serait risible, l’apanage de quelques féminazies hargneuse qui n’offriraient pas de « la lutte » un visage très avenant. (Car mesdames, ce n’est pas tout de dénoncer les injustices et violences que vous subissez, encore faut-il le faire de façon conviviale, et, idéalement, avec douceur, poésie, suitable for Instagram. Hashtag Girl Power.) [/QUOTE]
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