· Autres produits pourris: 36 kg de poulet et 92 kg de poisson
· Approvisionnement via des filières clandestines
Un nième cas dintoxication alimentaire dans la métropole. Et ce nest pas dans un snack ou une laiterie, mais bel et bien dans un hôtel classé quatre étoiles: Le Zenith. Trois des jeunes ayant participé à un tournoi de tennis, les 12 et 13 juin, à Casablanca, en ont été victimes. Une commission a été dépêchée sur les lieux par le gouverneur de Hay Hassani. Elle était composée de représentants de la santé, de lautorité locale, du BMH (Bureau municipal de lhygiène), du service anti-fraude et du service vétérinaire. «Jai été reçu par une personne qui sest présentée en tant que responsable de lhôtel et jai mené mes investigations sur tout le circuit de lapprovisionnement au cheminement des marchandises et aux conditions du stockage», affirme un membre de la commission. Les manquements aux règles dhygiène sont flagrants. «Il faut revoir tout le circuit. Rien nest conforme aux normes qui simposent en la matière. La viande passe par le vestiaire jusquà la cave. Les bonnes règles interdisent tout entrecroisement mais imposent ce que nous appelons la marche en avant pour lacheminement», explique-t-il. La commission sest rendue au vestiaire et à la cave. Elle a constaté que viande blanche et rouge sont putréfiées. Une sorte de décomposition provoquée sous linfluence de certaines conditions de chaleur et dhumidité. Ce qui démontre que les conditions de conservation laissent à désirer. Le poulet a été conservé dans un congélateur. Cest une infraction, car il doit être conservé dans une chambre froide exclusivement dédiée entre 0°C et 4°C. Son acheminement doit aussi être par transport frigorifique. Tout cela a été bafoué. «Bien plus, nous ne pouvons pas suivre la traçabilité de ce poulet ne disposant pas de certificat sanitaire dorigine salubre, ni étiquetage qui renseigne sur la date limite de consommation».
Pour la viande rouge, ce sont encore les mêmes dépassements. «Lhôtel sapprovisionne de labattage informel. Là aussi, il ny a ni certificat sanitaire dorigine salubre, ni DLC (date limite de consommation), ni respect des conditions de conservation». Sur les carrés de viande rouge, il ny a pas destampille attestant la provenance de la marchandise. «Les règlements imposent même à celui qui sapprovisionne des abattoirs des autres villes de soumettre la viande à une seconde inspection par les vétérinaires des abattoirs de Casablanca pour en contrôler lorigine et lacquittement des droits et taxes». Un autre manquement aux règles dhygiène: la viande est déposée dans une chambre froide avec tout un tas dautres produits comme les légumes et les salades.
En dépit de ces infractions, la commission a été interdite de procéder à la saisie. Le technicien vétérinaire en a payé le prix. Voulant se rendre à la cave, il en a été interdit par un agent de sécurité de lhôtel. «Lagent de sécurité ma poussé violemment. Je suis tombé par terre et j ai perdu connaissance. Hospitalisé, on ma administré des injections pour équilibrer ma tension»,indique un membre du service vétérinaire. Un autre membre de la commission rapporte que «la direction de lhôtel nous a empêchés de saisir les aliments affectés sous prétexte que nous ny avons pas été autorisés par le procureur général, que nous sommes uniquement habilités à prendre des échantillons en vue de les analyser en laboratoire alors que le vétérinaire en a tous les pouvoirs sur la base du dahir règlementant sa fonction». Après ce bras de fer, la commission a eu laval du procureur et elle a procédé à une grosse saisie : 109 kg de poulet, 36 kg de viande rouge, 92 kg de poisson, 2 kg de charcuterie.
· Approvisionnement via des filières clandestines
Un nième cas dintoxication alimentaire dans la métropole. Et ce nest pas dans un snack ou une laiterie, mais bel et bien dans un hôtel classé quatre étoiles: Le Zenith. Trois des jeunes ayant participé à un tournoi de tennis, les 12 et 13 juin, à Casablanca, en ont été victimes. Une commission a été dépêchée sur les lieux par le gouverneur de Hay Hassani. Elle était composée de représentants de la santé, de lautorité locale, du BMH (Bureau municipal de lhygiène), du service anti-fraude et du service vétérinaire. «Jai été reçu par une personne qui sest présentée en tant que responsable de lhôtel et jai mené mes investigations sur tout le circuit de lapprovisionnement au cheminement des marchandises et aux conditions du stockage», affirme un membre de la commission. Les manquements aux règles dhygiène sont flagrants. «Il faut revoir tout le circuit. Rien nest conforme aux normes qui simposent en la matière. La viande passe par le vestiaire jusquà la cave. Les bonnes règles interdisent tout entrecroisement mais imposent ce que nous appelons la marche en avant pour lacheminement», explique-t-il. La commission sest rendue au vestiaire et à la cave. Elle a constaté que viande blanche et rouge sont putréfiées. Une sorte de décomposition provoquée sous linfluence de certaines conditions de chaleur et dhumidité. Ce qui démontre que les conditions de conservation laissent à désirer. Le poulet a été conservé dans un congélateur. Cest une infraction, car il doit être conservé dans une chambre froide exclusivement dédiée entre 0°C et 4°C. Son acheminement doit aussi être par transport frigorifique. Tout cela a été bafoué. «Bien plus, nous ne pouvons pas suivre la traçabilité de ce poulet ne disposant pas de certificat sanitaire dorigine salubre, ni étiquetage qui renseigne sur la date limite de consommation».
Pour la viande rouge, ce sont encore les mêmes dépassements. «Lhôtel sapprovisionne de labattage informel. Là aussi, il ny a ni certificat sanitaire dorigine salubre, ni DLC (date limite de consommation), ni respect des conditions de conservation». Sur les carrés de viande rouge, il ny a pas destampille attestant la provenance de la marchandise. «Les règlements imposent même à celui qui sapprovisionne des abattoirs des autres villes de soumettre la viande à une seconde inspection par les vétérinaires des abattoirs de Casablanca pour en contrôler lorigine et lacquittement des droits et taxes». Un autre manquement aux règles dhygiène: la viande est déposée dans une chambre froide avec tout un tas dautres produits comme les légumes et les salades.
En dépit de ces infractions, la commission a été interdite de procéder à la saisie. Le technicien vétérinaire en a payé le prix. Voulant se rendre à la cave, il en a été interdit par un agent de sécurité de lhôtel. «Lagent de sécurité ma poussé violemment. Je suis tombé par terre et j ai perdu connaissance. Hospitalisé, on ma administré des injections pour équilibrer ma tension»,indique un membre du service vétérinaire. Un autre membre de la commission rapporte que «la direction de lhôtel nous a empêchés de saisir les aliments affectés sous prétexte que nous ny avons pas été autorisés par le procureur général, que nous sommes uniquement habilités à prendre des échantillons en vue de les analyser en laboratoire alors que le vétérinaire en a tous les pouvoirs sur la base du dahir règlementant sa fonction». Après ce bras de fer, la commission a eu laval du procureur et elle a procédé à une grosse saisie : 109 kg de poulet, 36 kg de viande rouge, 92 kg de poisson, 2 kg de charcuterie.