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Actualités marocaines
Casablanca va avoir son ''Morocco'Mall''
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[QUOTE="zigotino, post: 4890970, member: 22835"] Sincèrement, quand je vois les infrastructures sur place au Maroc, je m'étonne des prétentions que peut avoir le pays dans ce domaine. Et encore, je ne parle pas de l'arrière pays. Il suffit de faire qq km, parfois qq mètres pour constater la pauvreté au Maroc quand elle ne s'invite pas aux terrasses par les mendiants. Pour celles et ceux qui doivent me prendre pour un déclinologue du dimanche (ou du vendredi, ça dépend des ***-fessions ;), quelques statistiques (cf. PJ) qui parlent d'elles mêmes. Un petit tour sur le [url=http://www.finances.gov.ma/portal/page?_pageid=33,1&_dad=portal&_schema=PORTAL] Site officiel du Ministère de l'Economie, des Finances et ... de la Privatisation [/url] (drôle d'appellation) pour se rendre compte du peu d'informations macro économiques disponibles au Maroc. (l'[url=http://www.insea.ac.ma/] Institut National de Statistique et d’Economie Appliquée [/url] de Rabat n'existe que depuis 2008 :eek:) - Remboursement de la dette => 0.8% du PIB ?? - Part de la dette dans le PIB => 67.4% du PIB en net recul par rapport aux années précédentes (notamment en 1987) mais risque très fortement d'augmenter avec la Charte pour l'Education et les actuels investissements colossaux impulsés par M6 à travers le pays. - Recul des exportations de biens et de services sur 2007 et tendance lourde confirmée sur 2007-2011 - Agriculture => héritage de notre "ami" colonisateur et "architecte" de notre belle ville de Casablanca Lyautey, mamelle (parfois au lait frelaté) du Maroc, près de 12.4% du PIB avec une croissance annuelle en baisse de plus de 20% (grevé par la pluviométrie). Je cite : "La croissance globale a une corrélation très forte avec la croissance agricole, et que cette situation devrait probablement rester inchangée au moins sur le moyen terme et 2) que 60 % des pauvres (et 47 % de la population) vivent dans des régions rurales et gagnent leur vie de l'agriculture." Autre constat alarmant, "Au cours de la dernière décennie, l'agriculture marocaine n’a enregistré en moyenne aucune croissance et s’est caractérisée par une variabilité croissante et une viabilité incertaine. La valeur ajoutée du secteur à long terme a été stagnante sur plus d’une décennie.". J'arrête là pour l'agriculture car le constat est plus qu'alarmant même si çà et là, l'on s'émerveille du choix stratégique qu'aurait fait feu le Roi Hassan II de faire de l'agriculture une tête de pont de la croissance marocaine, dépourvue d'hydrocarbures (comme si tous les pays de l'hémisphère nord en Europe regorgeait de pétrole et de gaz) A titre d'exemple, la France, premier pays agricole européen et "puissance verte" par excellence dans le monde, l'Agriculture, ses montagnes de beurre et ses rivières de lait ne font que 2% du PIB très largement soutenue par la PAC. Théoriquement, les gains de productivités dégagés dans l'agriculture devraient libérer de la main d'oeuvre (théorie du déversement d'A. Sauvy) pour les autres secteurs. Un secteur agricole en somme trop lourd même s'il permet au Maroc d'assurer une certaine "autonomie alimentaire". - part dévolue à la formation ? no comment. - le Maroc a le plus mauvais IDH d'Afrique du Nord (). En ce qui concerne l'Education, dont on parle souvent. Un récent rapport de la Banque Mondiale (toujours elle) flingue le Maroc sur ses performances en matière de système éducatif. Je cite un seul passage qui se suffit à lui même et je vous épargne l'importance accrue de l'école privée qui tend (et n'importe qui peut le constater au Maroc), toujours et encore, à creuser l'écart entre pauvres (près de 20% de la population) et classes moyennes émergentes sans compter l'autre frange, nantie quant à elle. Je cite, désolé pour les non anglicisants, "Morocco figured among the last in the classification of 14 Arab countries; Morocco contended itself with number 11 after its neighbour Algeria which was placed 8th, whereas Jordan, Kuwait and Tunisia ranked first respectively. (As to the UNESCO’s report, Morocco is ranked 111 out of 126 studied countries). Morocco’s expenditure on education did not exceed 6.3 percent of GDP (in 2003), while Gaza and West Bank’s, for example, reached 11.5.". 6.3% du PIB :eek: (pour info, et juste à titre d'info, la France, c'est près de 25% des dépenses de l'Etat qui sont consacrés à l'Education et ... la Recherche). Source : [url=http://siteresources.worldbank.org/INTMENA/Resources/EDU_Flagship_Full_ENG.pdf] The Road Not Traveled : Education Reform in the Middle East and North Africa [/url] Une dernière salve du rapport sur l'Education "40% of the students leave school before graduating, 380 000 pupils did before the age of 15 (in 2005); 80% of the learners do not understand what they are taught; and in 2003 international contests the Moroccan participants ranked among the last". Et j'oublie le carcan linguistique. de la Darija en passant par l'Arabe pour finir par le Français - le Maroc est le pays le plus endetté du Maghreb - le taux de pauvreté, directement lié à la croissance économique, est de 17,8% de la population totale et selon le Haut Commissariat au Plan (ça ressemble à l'ère stalinienne comme appellation. le Maroc a le mérite de mélanger planification et privatisation. Sans doute cette schizophrénie tant décriée). Je cite le [url=http://siteresources.worldbank.org/INTMOROCCOINFRENCH/Resources/MR-poverty-report-FR.pdf] Rapport sur la pauvreté récemment publié par la Banque Mondiale [/url] . "Depuis 1998-99, la croissance a varié, mais, en moyenne, elle a été positive et probablement pro-pauvres. La croissance réelle du PIB au cours des années 90 était en moyenne de 1,8 % et était passée à 4% de 1999 à 2003. De plus, étant donné la concentration des populations pauvres dans les zones rurales, la croissance était vraisemblablement pro-pauvres, vu que la croissance de l'agriculture s’est accélérée d'une moyenne négative -1,3 % durant la grande partie des années 90, à 8,2 % au cours des quelques dernières années" Autre remarque intéressante du rapport : "En dépit des améliorations de la consommation privée par habitant et la pauvreté et probablement l’inégalité, le chômage urbain ont continué à grimper. L'augmentation est disproportionnée parmi les jeunes et les instruits qui enregistrent respectivement des taux de chômage de 32 % et 27 %." Quid des finances publiques. Je vous épargne les classements du Maroc pour ce qui concerne la corruption et vous invite à lire le rapport annuel fait par Transparency ([url=http://www.transparencymaroc.org/download/Rapport_moral_AG20062806.pdf] Télécharger l'intégralité du rapport 2006 [/url]) Quelques autres ... remarques à la volée. L'augmentation du déficit budgétaire au cours des années passées, en dépit des recettes de la privatisation, souligne la nécessité d’entreprendre des changements dans la gestion budgétaire. A moins que des réformes ne soient mises en œuvre pour réduire le déficit budgétaire à approximativement 3 % sur le moyen terme, la dette pourrait grimper à 88 % du PIB d’ici 2012, absorbant ainsi plus de 6,5 % du PIB en paiements d'intérêts. Autres sources : [url=http://devdata.worldbank.org/AAG/mar_aag.pdf] Banque mondiale [/url] ++ ps : vive le Maroc, Goulmime, Rachidia, Agadir, Marrakech et le Nord [/QUOTE]
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