Catalogne : un long chemin vers la liberté

Drianke

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Catalogne : un long chemin vers la liberté

Les habitants de la Catalogne ont l’intention de se battre pour l’indépendance envers et contre tout. Le référendum du 9 novembre aura bien lieu, assurent les hommes politiques locaux.

Et même si le parlement espagnol ait qualifié ce référendum d’illégal, à Barcelone, on voit les choses autrement. Les Catalans essaient de montrer leur indépendance depuis longtemps. Il y a un peu moins de 300 ans, ils essayaient déjà d’entreprendre des tentatives de se séparer d’Espagne. Peut-être que cette fois ils seront plus chanceux.

La Catalogne lutte pour l’indépendance depuis 1714. C’est alors que les habitants de cette région ont subi une défaite historique et la région est devenue partie intégrante du royaume d’Espagne. Pendant tout ce temps les habitants de la Catalogne remettaient en question leur sujétion à Madrid et entreprenaient tout le temps des tentatives de se séparer.

En 1932, ils y sont partiellement parvenus : les républicains qui sont arrivés au pouvoir à Madrid ont reconnu l’autonomie de la Catalogne. Mais la joie ne fut pas longue. Sous Franco, qui est arrivé au pouvoir en 1936, les Catalans étaient obligés de mettre leurs idées d’indépendance aux oubliettes pendant une quarantaine d’années. Ce n’est qu’en 1979 que la Catalogne a pu récupérer son statut de région autonome et la langue catalane est devenue officielle dans la région en même temps que l’espagnol. La langue locale, c’est l’une des particularités ethno-culturelles de cette région à la différence des autres régions d’Espagne, explique l’expert de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales Konstantin Voronov.

« La langue catalane est différente des langues des régions voisines », analyse-t-il. « Cette différence, cultivée avec beaucoup de soin par l’élite catalane, se base sur le soutien des larges cercles de la population locale, créant une source inépuisable d'identité, qui s'exprime dans le séparatisme politique ».

Ayant obtenu le statut officiel d’autonomie, les habitants de la Catalogne sont déterminés d’aller plus loin en réclamant l’indépendance complète. Et ils possèdent tous les moyens nécessaires pour le faire, suppose-t-on à Barcelone. C’est avant tout une économie stable, qui représente près de 20% du PIB espagnol. Les Catalans perçoivent les autres régions de l’Espagne comme des régions dépressives, vivant des subventions, explique Sergueï Khenkine, docteur de sciences historiques et professeur du département de la politique comparée à l’Institut des relations internationales de Moscou (MGIMO).

« Les habitants de la Catalogne considèrent qu’ils financent le reste de l’Espagne», analyse l’expert. «En effet, la Catalogne - c’est l’une des autonomies espagnoles les plus développées. Les Catalans estiment que leur apport dans le budget national représente 25%. Et une opinion générale s’est formée dans la région que « Madrid nous vole ». Ils croient qu’en obtenant l’indépendance, ils pourront se développer, et non pas aider les autres régions d’Espagne».

Selon l’actuel président de la région Artur Mas, il est «presque impossible» d’arrêter le vote pour l’indépendance de la Catalogne de l’Espagne. Mais tout n’est pas si simple. Au cours de ces derniers 12 mois, les positions des indépendantistes (c’est ainsi que se nomment les séparatistes, du nom espagnol Independancia) se sont considérablement affaiblies. Pour Sergueï Khenkine, cet affaiblissement politique est lié avec le scandale qui a éclaté autour de l’un des personnages clés de la démocratie catalane - Jordi Pujol.

« Jordi Pujol dirigeait la Catalogne pendant 23 ans », poursuit Sergueï Khenkine. « C’est un homme politique émérite, considéré comme le fondateur de la lutte pour l’indépendance de la région. Mais ce scandale jette l’ombre sur l'actuel leader Artur Mas, qui considère Pujol comme son maître politique. En même temps Pujol a perdu tous ses privilèges et une information judiciaire a été ouverte contre lui. Cela a sensiblement affaibli la position de ses partisans qui luttent pout l’indépendance ».

Les opposants à l’indépendance de la Catalogne (et il y en a), estiment que l'indépendance conduira leur région à l'effondrement économique. Le 11 septembre, lorsque des milliers de Catalans sont descendus dans les rues de Barcelone avec des slogans de lutte pour l'indépendance, dans la municipalité voisine de Tarragone, les membres du mouvement Société civile catalane ont brandi des slogans du genre « L’indépendance - c’est l’impasse ». Donc lors du référendum, les indépendantistes pourront se retrouver confrontés non seulement aux autorités officielles de Madrid, mais aussi à leurs compatriotes qui ne désirent pas faire partie d’un Etat-fantôme. La question de l’indépendance de la Catalogne reste donc ouverte.

Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_09_16/Catalogne-un-long-chemin-vers-la-liberte-2458/
 

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Euro Balkanisation la réaction en chaine est lancée – par Georges Gastaud

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Alors que nous approchons des référendums écossais, catalan et basque (et plus si affinité…), certains commentateurs de la gauche bien-pensante, qui ne prévoient l’éclipse que lorsqu’il fait nuit à midi, se demandent gravement si « l’Europe que nous aimons » (près de 60% d’abstentions aux européennes sur l’ensemble du sous-continent…) ne va pas entrer dans la zone des tempêtes : que va devenir notre belle « Europe unie » avec l’émergence chaotique d’une « Europe des régions » en passe de remplacer les PAYS constitués au prix de mille années de luttes sociopolitiques ?


Et en effet, que se passera-t-il si le Royaume-(Dés-)Uni, dont tant de jeunes bien de chez nous arborent fièrement l’Union Jack (à moins qu’ils ne lui préfèrent le Stars and Stripes yankee…), perd l’Ecosse, et dans la foulée, le Pays de Galles ? Qu’adviendra-t-il si l’Espagne explose avec l’accès à l’indépendance (sic) de l’Euro-Catalogne et de l’Euro-Euzkadi… dans le cadre de l’Europe supranationale ? Que deviendra l’Italie si, mise en appétit par l’indépendantisme catalan, la « Padanie » du xénophobe Bossi prend congé de la pauvre Italie méridionale les riches plaines du Nord, pour s’arrimer à la riche Europe germanique, comme c’était le cas quand Milan dépendait directement de Vienne ? Qu’adviendra-t-il, y compris dans le Nord de la France, si la Flandre ex-belge, où les Wallons et autres « rats » francophones sont déjà discriminés, vont au terme de leur logique d’ « évaporation de la Belgique » et de persécution de la langue française ?

Bref, en géopolitique aussi, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». L’unification des uns – la R.F.A. capitaliste et néo-impériale, la Grande U.E. de Maastricht chapeautée par l’OTAN, et maintenant l’Union Transatlantique exigée d’une même voix par Obama et par le MEDEF (manifeste « Besoin d’aire », déc. 2011) – provoque nécessairement la division des autres : celle du camp socialiste européen, celle de la Fédération soviétique dont les Républiques baltes ont été prestement annexées par l’OTAN, celle des Républiques socialistes multinationales yougoslaves et tchécoslovaques, celle des Etats européens affaiblis et dissouts par trente années de « construction » européenne et de néolibéralisme thatchérien…

La signification de classe de cette réunification-éclatement n’est pas douteuse. Déjà à l’époque de la prétendue « perestroïka » (le nom de code gorbatchévien de la restauration contre-révolutionnaire du mode de production capitaliste), c’étaient les Républiques baltes, de loin les plus riches de l’ex-URSS, qui avaient réclamé leur séparation, pour ne plus payer pour les Républiques pauvres d’Asie centrale. Même refrain quasi-raciste chez Eltsine, le chef de file antisoviétique des nationalistes russes qui ne voulaient plus payer pour les « Asiates ». A l’inverse, lors du référendum organisé en 1990 par Gorbatchev sur le maintien de la Fédération des républiques soviétiques, 90 % des citoyens soviétiques du « Sud » avaient voté pour le maintien du lien fédéral (56% seulement des Russes), 76% des Soviétiques se prononçant pour la continuité de la Fédération soviétique ; ce qui n’avait pas empêché un an plus tard les présidents autoproclamés des « Républiques souveraines » russe, ukrainienne et biélorusse de proclamer A TROIS, sous les vivat de l’Occident « démocrate », la forclusion de l’URSS !

Au fond, il ne s’agirait jamais que de faire dans d’AUTRES pays voisins de l’Allemagne, ce que cette dernière a brillamment obtenu quand elle a lancé de facto la Guerre de Sécession yougoslave en reconnaissant unilatéralement l’indépendance de la Croatie, à l’unisson de « saint » Jean-Paul II. Ou quand les grands amis de Berlin obtinrent que la Tchécoslovaquie, unifiée sous une forme fédérative à l’époque du régime socialiste, s’est scindée en deux petites parties si faciles à dominer, et cela, sans même un semblant de consultation populaire…....

la suite dans le lien http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/euro-balkanisation-la-reaction-en-156698
 

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Pierre Hillard sur Radio Courtoisie, la balkanisation de l'Europe, partie 1 & 2

 

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L'Ecosse et de la Catalogne indépendantes ? : "Perchè micca noi ?" interroge la Ghjuventù Indipendentista

Conférence de presse mardi à Corte pour la Ghjuventù Indipendentista. Au centre du débat "l'élan émancipateur des peuples d''Europe" auquel la Corse ne peut pas échapper.

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'La Ghjuventù Indipendentista tient à s'exprimer sur l'élan émancipateur que connaissent aujourd'hui les peuples d'Europe. En Ecosse, après-demain, on votera pour l'indépendance. En Catalogne, défilaient la semaine dernière plus de 2 millions de personnes pour cette même indépendance. Un mot que nous connaissons bien, puisque nous le portons depuis toujours. L'Europe entière a les yeux fixés sur ces phénomènes inédits qui sont à la fois le fruit d'une renaissance identitaire et d'une situation économique difficile dans des états centraux qui périclitent" a souligné d'emblée Petru Vesperini, président de a Ghjuventu.

"Bien évidemment, nous savons très bien que les situations démographique, sociale et économique de ces deux pays en voie de recouvrir leur liberté ne sont en rien comparables à celles de la Corse. Mais ce que nous savons aussi, c'est que notre situation n'est en rien incompatible avec l'idée d'indépendance" a t-il notamment rappelé.

"Nous savons également que le principal moteur de l'émancipation nationale est l'émergence d'une conscience collective et le désir de liberté, que nous partageons avec les écossais, les catalans, mais aussi les basques, les sardes et tous ceux qui réclament aujourd'hui leur indépendance" ont souligné les représentants de Ghjuventù Indipendentista .

Et d'ajouter : "Non, la Corse n'a pas d'industrie, elle n'est pas une grande puissance économique, elle n'a pas de rayonnement international, c'est vrai. Mais elle a des ressources naturelles exceptionnelles, une petite démographie avantageuse, des liaisons maritimes avec tout le bassin méditerranéen et une conscience nationale loin d'être marginale, et qui ne l'a toujours pas quittée après 250 ans d'occupation. Si Malte et l'Islande, îles moins développées que la nôtre, sont indépendantes : pourquoi pas nous ? Si l'Ecosse et la Catalogne arrivent à l'indépendance en 2014, pourquoi pas nous ?"

Pour a Ghjuvenu, "ghjè ora di pone sta questione : Perchè micca noi ? Ghjè ora di custruì tutt'inseme a nostra emancipazione naziunale. Le peuple Corse est vivant, il l'a montré l'hiver dernier lorsqu'il est descendu à plusieurs reprises dans la rue pour demander à vivre décemment sur sa terre, à ce qu'on reconnaisse ses droits fondamentaux. La nation corse, à travers son peuple, renaîtra bientôt, profitant de cet excellent climat international. Le vent tourne, et certains l'ont déjà senti tourner. Nous, nous avons toujours maintenu le même cap. Ainsi nous appelons tous nos militants et sympathisants à fêter ce qui sera, jeudi prochain, nous l'espérons tous, une victoire."

"Dans le droit fil de ces avancées historiques à l'étranger, nous informons la population que nous continuerons notre démarche d'ouverture envers toute la société corse pour construire ensemble les étapes vers la reconnaissance de nos droits" ont précisé les membres de Ghjuventù Indipendentista

"Dès le mois d'octobre, des actions d'envergure et des mobilisations inédites seront menées, conjointement avec des Corses de tous horizons, pour que nos revendications historiques et aujourd'hui majoritaires soient demain acceptées et mises en œuvre".

"Certains les considèrent comme un but, nous les voyons comme une étape : quoi qu'il en soit, il est indispensable que nous concrétisions cet élan tous ensemble. Nous sommes la Ghjuventù Indipendentista. Nous ne sommes pas autonomistes ni régionalistes. Nous n'avons jamais dévié de notre idéal car nous sommes convaincus, et encore plus aujourd'hui, que le seul salut des peuples sans Etat, et a fortiori de la Corse, passera par l'indépendance" a conclu la Ghjuventù Indipendentista .
 

Drianke

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Divorce à l'amiable ou chambre à part pour la Catalogne?

Les députés du Parlement catalan voteront vendredi pour autoriser la "consultation" sur l’indépendance de la province espagnole.

La semaine prochaine, alors que le monde aura les yeux rivés sur l'Écosse, le Parlement catalan devrait voter vendredi une loi permettant l'organisation d'une consultation populaire le 9 novembre. L'enjeu? Le même qu'en Écosse, obtenir l'indépendance et se détacher de l'Espagne. Mais Madrid ne veut rien entendre : jamais il n'autorisera ce vote, jugé anticonstitutionnel. La mobilisation monstre de jeudi à Barcelone, que les autorités centrales ont largement sous-évaluée à 500.000 personnes, ne les a pas fait varier d'un iota.

"Nous sommes au bord d'une crise d'État", a prévenu le chef du parti socialiste (PSOE), Pedro Sánchez. À Barcelone, on s'indigne de l'intransigeance du gouvernement de Mariano Rajoy. "Ce sera un refus de démocratie si le vote est interdit", explique Manuel Manonelles, chargé des Affaires étrangères à la Generalitat, le gouvernement catalan. "Comme d'habitude, le pouvoir central ne nous écoute pas", s'emporte Enric Martínez, venu en famille au défilé de jeudi.

Les discours nationalistes, ces critiques virulentes à l'égard de Madrid, Cristina les a déjà entendues mille fois et a fini par s'en méfier. La bibliothécaire de 43 ans, épaisse chevelure brune qui tombe en cascade sur les épaules, n'était pas de la manifestation. Née à Barcelone de parents andalous, elle se sent pourtant très catalane. "Il existe ici une identité propre, on est différents du reste du pays." Pour autant, Cristina ne renie pas son héritage espagnol. Sauf que les temps actuels laissent peu de place à ce genre de subtilités. D'ailleurs, la fonctionnaire demandera que son nom soit modifié pendant l'interview. "À mon travail, dire que l'on est contre l'indépendance, ça peut faire mauvais genre." Dans son cercle d'amis aussi, les conversations se font plus tendues. "Il y a encore deux ans, certains s'en foutaient totalement de cette question d'indépendance. Ils en sont devenus des défenseurs acharnés."

La religion, le travail et le foot

Pourquoi vouloir à tout prix cette indépendance alors que la région jouit d'une autonomie très large et a le contrôle sur l'éducation, la police et la justice? Pour expliquer le divorce, les nationalistes font parler l'Histoire. "Cela fait seulement trois cent ans que la Catalogne a été rattachée à l'Espagne, c'est très récent", souligne le sociologue Pau Marí-Klose. On avance aussi les clichés que l'on prend pour acquis. "Ici, les gens se voient comme plus travailleurs, plus disciplinés, plus économes", indique le sociologue. Mais le nationalisme catalan s'est surtout bâti contre le reste du pays et en particulier la capitale. À Madrid la bourgeoise et la catholique, on oppose ainsi Barcelone populaire et athée. Et puis, il y a le foot, l'éternelle rivalité entre le Real et le Barça.

Ces querelles chauvines sont classiques sauf que sur ces terres républicaines, elles font appel à des blessures non refermées liées à la période franquiste. Jaume et Nuri, couple de 67 et 78 ans, se souviennent : "Sous Franco, pendant quarante ans, on avait plutôt intérêt à la boucler. On nous interdisait de parler catalan. On était arrêté pour ça!" Quand le dictateur disparaît et que l'Espagne s'engage dans la transition démocratique, la Catalogne acquiert un statut spécial, une autonomie élargie. "Mais nous, on a plutôt vu ça comme une brèche dans laquelle il fallait s'engouffrer pour se détacher de Madrid", admet Jaume. Le gouvernement local encourage alors l'essor du catalanisme, sans jamais parler d'indépendance cependant. Ce n'est qu'en 2012, lorsque le tribunal constitutionnel espagnol refuse le statut de nation à la Catalogne, que la région s'enflamme. Une manifestation gigantesque est organisée le 11 septembre 2012, jour de la Diada, fête nationale catalane. À Barcelone, on voit dans la décision du tribunal constitutionnel la main du Parti Popular (PP, droite), actuellement au pouvoir. "Ici, bon nombre de gens voient le PP comme l'héritier direct du franquisme, qui refuse les diversités culturelles et ne jure que par un État centralisé", analyse le sociologue.

Les PME face aux grand groupes

La crise économique qui balaie le pays depuis n'a fait que renforcer cette conviction. La Catalogne produit à elle seule 20% du PIB espagnol. De fait, elle contribue davantage au budget national qu'elle ne reçoit en retour. Le signe d'une nouvelle injustice, selon les nationalistes. "Ils oublient que, au début de la crise, sans le secours de l'État, l'économie catalane aurait sombré", corrige Juan Milán, député du PP au Parlement local. Avant de concéder : "Il faudrait peut-être revoir le système fiscal. Nous sommes ouverts au dialogue mais pas sous la menace de ce référendum."

"Discuter avec Madrid, on a déjà essayé et ça n'a pas marché!" Rafael Pous n'a rien de l'indépendantiste vermoulu. Avec son associé Ramir de Porrat-Doria, ils dirigent Keonn, une start-up située dans un quartier branché de Barcelone. Dans leurs bureaux, au mur, une carte du monde, avec des dizaines de punaises qui représentent autant de clients. "C'est ça, la Catalogne. Nous, on est ouverts sur l'extérieur ; 95% des entreprises catalanes sont des PME très dynamiques. Or, la politique économique espagnole est conçue pour les grands groupes de Madrid." Les deux ne croient plus capable l'État espagnol capable de redresser l'économie. "Comment pourrait-on faire confiance à un pays qui laisse 55% de ses jeunes au chômage?" "Dans nos têtes, on est déjà partis, explique Rafael. Alors qu'on fasse un vote ou non…"

Le scrutin du 9 novembre pourrait ne pas avoir lieu. Artur Mas, le président de la région, dit ne pas vouloir organiser la consultation si la justice la juge illégale. Reste que le débat qu'il suscite a éloigné un peu plus Barcelone de Madrid. Un constat qui désespère Aytor Martin. L'instituteur de 34 ans fait partie d'une association qui lutte contre l'austérité en Andalousie. "Ce débat sur l'indépendance est un écran de fumée pour faire oublier les vrais débats : la crise, les coupes budgétaires et la gestion calamiteuse des finances publiques par le CiU [l'historique parti nationaliste au pouvoir]", estime-t-il. La dette publique catalane est, certes, la plus importante de toutes les régions du pays : 61 milliards d'euros! "Et ça, ce n'est pas lié au fait que Madrid nous ponctionne de l'argent." Depuis 2010, les coupes dans l'administration ont été drastiques : des centaines de lits ont été supprimés dans les hôpitaux, les salaires des fonctionnaires ont été baissés. "Nos leaders ne sont pas capables de gérer une simple région. Alors imaginez la situation si on devient indépendants!"

Antoine Malo, envoyé spécial à Barcelone (Espagne) - Le Journal du Dimanche
 
Catalogne : un long chemin vers la liberté

Les habitants de la Catalogne ont l’intention de se battre pour l’indépendance envers et contre tout. Le référendum du 9 novembre aura bien lieu, assurent les hommes politiques locaux.

Et même si le parlement espagnol ait qualifié ce référendum d’illégal, à Barcelone, on voit les choses autrement. Les Catalans essaient de montrer leur indépendance depuis longtemps. Il y a un peu moins de 300 ans, ils essayaient déjà d’entreprendre des tentatives de se séparer d’Espagne. Peut-être que cette fois ils seront plus chanceux.

La Catalogne lutte pour l’indépendance depuis 1714. C’est alors que les habitants de cette région ont subi une défaite historique et la région est devenue partie intégrante du royaume d’Espagne. Pendant tout ce temps les habitants de la Catalogne remettaient en question leur sujétion à Madrid et entreprenaient tout le temps des tentatives de se séparer.

En 1932, ils y sont partiellement parvenus : les républicains qui sont arrivés au pouvoir à Madrid ont reconnu l’autonomie de la Catalogne. Mais la joie ne fut pas longue. Sous Franco, qui est arrivé au pouvoir en 1936, les Catalans étaient obligés de mettre leurs idées d’indépendance aux oubliettes pendant une quarantaine d’années. Ce n’est qu’en 1979 que la Catalogne a pu récupérer son statut de région autonome et la langue catalane est devenue officielle dans la région en même temps que l’espagnol. La langue locale, c’est l’une des particularités ethno-culturelles de cette région à la différence des autres régions d’Espagne, explique l’expert de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales Konstantin Voronov.

« La langue catalane est différente des langues des régions voisines », analyse-t-il. « Cette différence, cultivée avec beaucoup de soin par l’élite catalane, se base sur le soutien des larges cercles de la population locale, créant une source inépuisable d'identité, qui s'exprime dans le séparatisme politique ».

Ayant obtenu le statut officiel d’autonomie, les habitants de la Catalogne sont déterminés d’aller plus loin en réclamant l’indépendance complète. Et ils possèdent tous les moyens nécessaires pour le faire, suppose-t-on à Barcelone. C’est avant tout une économie stable, qui représente près de 20% du PIB espagnol. Les Catalans perçoivent les autres régions de l’Espagne comme des régions dépressives, vivant des subventions, explique Sergueï Khenkine, docteur de sciences historiques et professeur du département de la politique comparée à l’Institut des relations internationales de Moscou (MGIMO).

« Les habitants de la Catalogne considèrent qu’ils financent le reste de l’Espagne», analyse l’expert. «En effet, la Catalogne - c’est l’une des autonomies espagnoles les plus développées. Les Catalans estiment que leur apport dans le budget national représente 25%. Et une opinion générale s’est formée dans la région que « Madrid nous vole ». Ils croient qu’en obtenant l’indépendance, ils pourront se développer, et non pas aider les autres régions d’Espagne».

Selon l’actuel président de la région Artur Mas, il est «presque impossible» d’arrêter le vote pour l’indépendance de la Catalogne de l’Espagne. Mais tout n’est pas si simple. Au cours de ces derniers 12 mois, les positions des indépendantistes (c’est ainsi que se nomment les séparatistes, du nom espagnol Independancia) se sont considérablement affaiblies. Pour Sergueï Khenkine, cet affaiblissement politique est lié avec le scandale qui a éclaté autour de l’un des personnages clés de la démocratie catalane - Jordi Pujol.

« Jordi Pujol dirigeait la Catalogne pendant 23 ans », poursuit Sergueï Khenkine. « C’est un homme politique émérite, considéré comme le fondateur de la lutte pour l’indépendance de la région. Mais ce scandale jette l’ombre sur l'actuel leader Artur Mas, qui considère Pujol comme son maître politique. En même temps Pujol a perdu tous ses privilèges et une information judiciaire a été ouverte contre lui. Cela a sensiblement affaibli la position de ses partisans qui luttent pout l’indépendance ».

Les opposants à l’indépendance de la Catalogne (et il y en a), estiment que l'indépendance conduira leur région à l'effondrement économique. Le 11 septembre, lorsque des milliers de Catalans sont descendus dans les rues de Barcelone avec des slogans de lutte pour l'indépendance, dans la municipalité voisine de Tarragone, les membres du mouvement Société civile catalane ont brandi des slogans du genre « L’indépendance - c’est l’impasse ». Donc lors du référendum, les indépendantistes pourront se retrouver confrontés non seulement aux autorités officielles de Madrid, mais aussi à leurs compatriotes qui ne désirent pas faire partie d’un Etat-fantôme. La question de l’indépendance de la Catalogne reste donc ouverte.

Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_09_16/Catalogne-un-long-chemin-vers-la-liberte-2458/
Le même problème que pour l'écosse?MDR
 

Drianke

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VU D'ESPAGNE Le référendum écossais, une leçon de démocratie

Les Catalans suivent de près le référendum écossais prévu le 18 septembre. Cette vraie leçon de démocratie et ce débat de haut niveau font rougir Madrid, estime l'éditorialiste. Et si le oui l'emportait, la pression monterait d'un cran dans la Generalitat de Catalogne.

[*]El Periódico de Catalunya | Marçal Sintes

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Il reste très peu de temps avant que les Ecossais ne décident de leur avenir. Ils vont pouvoir voter sur l'indépendance, et ils vont le faire après être parvenus à un accord avec Londres. L'Europe – en particulier certaines capitales et les nations minoritaires – regarde vers l'Ecosse. L'Espagne et la Catalogne retiennent leur souffle, bien évidemment.

Mais comment le vote écossais va-t-il influer sur la partie que joue la Catalogne ? Commençons par ce qui est évident. Car il va de soi que la leçon de démocratie du Royaume-Uni appelle une comparaison peu flatteuse avec l'exécutif de Rajoy [Parti populaire (PP)] et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE)]. On laisse voter les Ecossais, on interdit aux Catalans de le faire. Le débat entre Londres et l'Ecosse, par sa nature et son niveau, a aussi de quoi faire rougir Madrid. Rien à voir avec la fermeture d'esprit qu'on observe en Espagne, sans parler des insultes et des menaces qui y sont proférées.

Pas de vote catalan

Dès lors, le fait même qu'il y ait une consultation en Ecosse constitue un affront pour le gouvernement PP, qui, malgré tout, refuse toujours catégoriquement de faire une proposition raisonnable aux Catalans. La Catalogne ne cesse pourtant de la lui réclamer. L'extraordinaire manifestation du Onze de Setembre [Diada, fête nationale catalane] et le V [dessiné par les manifestants sur deux grandes artères de Barcelone] sont l'énième appel au dialogue.

Revenons au résultat écossais. Madrid et l'Europe sont convaincus que le non à l'indépendance va l'emporter, malgré les sondages qui indiquent une possible victoire du oui. Si le non a le dessus, Rajoy pourra se servir de ce résultat, car, à moins d'un miracle, il va persister dans son refus de laisser voter les Catalans. Si les Ecossais rejetaient l'indépendance, cela aurait un effet limité pour le souverainisme catalan, pour les raisons que je viens d'expliquer.

Le oui écossais : un coup dur à l'"espagnolisme" unioniste

Et si les indépendantistes s'imposent en Ecosse ? Eh bien, cela entraînera un vrai séisme en Europe. Mais, au fil des semaines et des mois, les terribles prophéties lancées par le PP et le PSOE pour effrayer les Catalans seront démenties les unes après les autres. Le oui écossais porterait de toute évidence un coup très dur à l'"espagnolisme" unioniste et donnerait des ailes au souverainisme catalan.

De même, il est clair que, dans cette dernière hypothèse, Artur Mas, président de la Generalitat [organisation politique de la communauté autonome de Catalogne], subirait de très fortes pressions pour "sortir les urnes dans la rue" le 9 novembre, en marge de la loi espagnole. En outre, le débat dans les milieux souverainistes sur ce qu'il faudra faire, comment agir, pourrait s'exacerber. Artur Mas devrait alors faire preuve de fermeté et de conviction pour éviter que le souverainisme n'explose et que les efforts et les espoirs de tant de gens soient douloureusement déçus.

http://www.courrierinternational.co...e-referendum-ecossais-une-lecon-de-democratie
 

Drianke

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LA CARTE DE L'EUROPE

si les indépendantistes de tout horizons arrivaient à leurs fins

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Ils ont crée l'europe avec une monnaie unique alors que les pays avaient tous une monnaie qui n'avait pas la même valeurs ce qui à créé un fossé, certe l'euro peut se positionner face aux dollars mais tout les pays n'y ont pas que gagné.....
 

Drianke

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Le non écossais n'a pas douché les espoirs catalans

Les résultats du vote écossais ne changent rien à la feuille de route tracée par le gouvernement catalan. Le Parlement de la riche province espagnole a voté hier une loi autorisant une consultation sur l'indépendance catalane, programmée le 9 novembre. Mais le gouvernement Rajoy ne compte pas laisser faire…

Le «non» écossais n'a pas gelé les velléités catalanes à arracher son indépendance à l'Espagne. Mais il les a assurément refroidis, malgré les propos volontaristes prononcés hier par le président catalan Artur Mas, chantre d'une Catalogne indépendante.

«Le processus catalan continu (…) Le processus catalan se sent renforcé parce que nous voyons comment un pays de l'Union européenne a pu trouver un accord pour permettre ce vote», a affirmé le président catalan, qui porte le projet d'une consultation populaire programmée pour le 9 novembre prochain.

«Je le dis parce que si quelqu'un se disait que la victoire du non en Ecosse pourrait jeter une ombre sur le processus catalan, qu'il se détrompe», a-t-il ajouté.

«Si le camp du ‘'oui'' avait gagné, les conséquences de ce vote au niveau européen auraient été plus évidentes. Nous n'aurons pas ce précédent avec l'Ecosse, peut-être que le premier exemple sera celui de la Catalogne», a lancé Artur Mas..........................

http://www.ladepeche.fr/article/201...sais-n-a-pas-douche-les-espoirs-catalans.html
 

Drianke

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La justice bloque à nouveau le vote catalan

Le tribunal constitutionnel, saisi par le gouvernement espagnol, a interdit mardi un vote symbolique sur l'indépendance de la Catalogne que cette région, en conflit ouvert avec Madrid, entend organiser dimanche 9 novembre, a annoncé une porte-parole de cette instance.

Cette décision a été rendue en fin de matinée après un vote à l'unanimité qui "suspend" les actes administratifs en vue de l'organisation de cette consultation sans se prononcer sur le fond c'est-à-dire sur sa légitimité, a-t-on précisé de même source.

Consultation symbolique

La consultation sur l'indépendance était censée remplacer un référendum déjà suspendu par le même tribunal le 29 septembre. Le président catalan, le nationaliste conservateur Artur Mas, avait décidé d'organiser ce vote symbolique supervisé par des bénévoles, sans recensement électoral et sans commission électorale, en espérant faire un coup politique pour démontrer que les Catalans sont de plus en plus nombreux à vouloir faire sécession.

Consultation anticonstitutionnelle

Dans un premier temps objet de moquerie de la part de Madrid, la consultation a finalement été jugée anticonstitutionnelle par l'exécutif espagnol qui a saisi le Tribunal constitutionnel, estimant qu'elle offre "encore moins de garanties démocratiques" que la première. Madrid estime qu'il s'agit d'un référendum qui ne dit pas son nom, un type de consultation qui ne peut être organisé que par l'Etat espagnol, assurant par ailleurs que seuls l'ensemble des Espagnols peuvent se prononcer sur l'avenir de la Nation. Le tribunal a cinq mois pour se prononcer sur le fond.

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Mon...ustice-bloque-a-nouveau-le-vote-catalan.dhtml
 
A

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LA CARTE DE L'EUROPE

si les indépendantistes de tout horizons arrivaient à leurs fins

europe-independante-1024x860.jpg

Salut à toi,

Pour moi, c'est une vision d'horreur !

Qu'on facilite l'expression culturelle des peuples minoritaires en Europe, d'accord. Je ne suis même pas du tout hostile à l'autonomisation régionale.

En revanche créer de nouveaux Etats, et donc remettre en cause l'équilibre territorial (exceptionnellement stable) de l'Europe occidentale depuis 1945, cela me paraît être une idée très dangereuse.
 
Surtout que c'est une liste très inégale. Dans certains groupes il y a vraiment un consensus autour d'un projet d'indépendance alors que pour d'autres, c'est juste une minorité qui souhaite l'indépendance.
 

godless

On est bien peu de chose.
VIB
Catalogne : un long chemin vers la liberté

Les habitants de la Catalogne ont l’intention de se battre pour l’indépendance envers et contre tout. Le référendum du 9 novembre aura bien lieu, assurent les hommes politiques locaux.

Et même si le parlement espagnol ait qualifié ce référendum d’illégal, à Barcelone, on voit les choses autrement. Les Catalans essaient de montrer leur indépendance depuis longtemps. Il y a un peu moins de 300 ans, ils essayaient déjà d’entreprendre des tentatives de se séparer d’Espagne. Peut-être que cette fois ils seront plus chanceux.

La Catalogne lutte pour l’indépendance depuis 1714. C’est alors que les habitants de cette région ont subi une défaite historique et la région est devenue partie intégrante du royaume d’Espagne. Pendant tout ce temps les habitants de la Catalogne remettaient en question leur sujétion à Madrid et entreprenaient tout le temps des tentatives de se séparer.

En 1932, ils y sont partiellement parvenus : les républicains qui sont arrivés au pouvoir à Madrid ont reconnu l’autonomie de la Catalogne. Mais la joie ne fut pas longue. Sous Franco, qui est arrivé au pouvoir en 1936, les Catalans étaient obligés de mettre leurs idées d’indépendance aux oubliettes pendant une quarantaine d’années. Ce n’est qu’en 1979 que la Catalogne a pu récupérer son statut de région autonome et la langue catalane est devenue officielle dans la région en même temps que l’espagnol. La langue locale, c’est l’une des particularités ethno-culturelles de cette région à la différence des autres régions d’Espagne, explique l’expert de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales Konstantin Voronov.

« La langue catalane est différente des langues des régions voisines », analyse-t-il. « Cette différence, cultivée avec beaucoup de soin par l’élite catalane, se base sur le soutien des larges cercles de la population locale, créant une source inépuisable d'identité, qui s'exprime dans le séparatisme politique ».

Ayant obtenu le statut officiel d’autonomie, les habitants de la Catalogne sont déterminés d’aller plus loin en réclamant l’indépendance complète. Et ils possèdent tous les moyens nécessaires pour le faire, suppose-t-on à Barcelone. C’est avant tout une économie stable, qui représente près de 20% du PIB espagnol. Les Catalans perçoivent les autres régions de l’Espagne comme des régions dépressives, vivant des subventions, explique Sergueï Khenkine, docteur de sciences historiques et professeur du département de la politique comparée à l’Institut des relations internationales de Moscou (MGIMO).

« Les habitants de la Catalogne considèrent qu’ils financent le reste de l’Espagne», analyse l’expert. «En effet, la Catalogne - c’est l’une des autonomies espagnoles les plus développées. Les Catalans estiment que leur apport dans le budget national représente 25%. Et une opinion générale s’est formée dans la région que « Madrid nous vole ». Ils croient qu’en obtenant l’indépendance, ils pourront se développer, et non pas aider les autres régions d’Espagne».

Selon l’actuel président de la région Artur Mas, il est «presque impossible» d’arrêter le vote pour l’indépendance de la Catalogne de l’Espagne. Mais tout n’est pas si simple. Au cours de ces derniers 12 mois, les positions des indépendantistes (c’est ainsi que se nomment les séparatistes, du nom espagnol Independancia) se sont considérablement affaiblies. Pour Sergueï Khenkine, cet affaiblissement politique est lié avec le scandale qui a éclaté autour de l’un des personnages clés de la démocratie catalane - Jordi Pujol.

« Jordi Pujol dirigeait la Catalogne pendant 23 ans », poursuit Sergueï Khenkine. « C’est un homme politique émérite, considéré comme le fondateur de la lutte pour l’indépendance de la région. Mais ce scandale jette l’ombre sur l'actuel leader Artur Mas, qui considère Pujol comme son maître politique. En même temps Pujol a perdu tous ses privilèges et une information judiciaire a été ouverte contre lui. Cela a sensiblement affaibli la position de ses partisans qui luttent pout l’indépendance ».

Les opposants à l’indépendance de la Catalogne (et il y en a), estiment que l'indépendance conduira leur région à l'effondrement économique. Le 11 septembre, lorsque des milliers de Catalans sont descendus dans les rues de Barcelone avec des slogans de lutte pour l'indépendance, dans la municipalité voisine de Tarragone, les membres du mouvement Société civile catalane ont brandi des slogans du genre « L’indépendance - c’est l’impasse ». Donc lors du référendum, les indépendantistes pourront se retrouver confrontés non seulement aux autorités officielles de Madrid, mais aussi à leurs compatriotes qui ne désirent pas faire partie d’un Etat-fantôme. La question de l’indépendance de la Catalogne reste donc ouverte.

Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_09_16/Catalogne-un-long-chemin-vers-la-liberte-2458/
Bah, ces petites collectivités qui veulent leur "indépendance" juste parce qu'elles ont l'impression qu'ils ont plus de tunes que les autres, elles m'amusent...
 

godless

On est bien peu de chose.
VIB
A

AncienMembre

Non connecté
Surtout que c'est une liste très inégale. Dans certains groupes il y a vraiment un consensus autour d'un projet d'indépendance alors que pour d'autres, c'est juste une minorité qui souhaite l'indépendance.

Oui, tout à fait !

Entre le désir indépendantiste des Bavarois ou des Alsaciens (si toutefois il existe), et celui des Catalans ou des Ecossais, il y a des abîmes !
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Catalogne : une majorité des votants pour l'indépendance

Quelque 80,7% des personnes ayant participé au vote symbolique sur l'indépendance organisé dimanche en Catalogne se sont prononcés en faveur de celle-ci, soit 1,6 million de voix, selon des résultats provisoires diffusés par l'exécutif catalan. Un plébiscite à nuancer toutefois, les détracteurs des indépendantistes ayant boycotté le scrutin.
 

BrainStorm

Et à part ça, pas d'amalgames ?
Bladinaute averti
Bah, ces petites collectivités qui veulent leur "indépendance" juste parce qu'elles ont l'impression qu'ils ont plus de tunes que les autres, elles m'amusent...
Heu, la Catalogne est une région qui des atouts plus qu'évidents tant au niveau touristique qu'industriel. Ce n'est pas tout à fait ce qu'on pourrait appeler une petite collectivité.

A comparer avec le Liechtenstein, Monace, Andorre, Le Vatican, etc....
 

godless

On est bien peu de chose.
VIB
Heu, la Catalogne est une région qui des atouts plus qu'évidents tant au niveau touristique qu'industriel. Ce n'est pas tout à fait ce qu'on pourrait appeler une petite collectivité.

A comparer avec le Liechtenstein, Monace, Andorre, Le Vatican, etc....
Pas forcément plus d'atout que l'Ecosse... :)
J'ai dit "petites collectivités"? Même si elle est pas si petite que ça, je maintiens. L'égoïsme à l'oeuvre quand on pense qu'on est les plus beaux et que le reste du pays est un boulet (déjà vu en Italie, par exemple... ;) ).
Mais bon, ils feront ce qu'ils veulent (ou ce qu'ils peuvent), leur devenir n'est pas vraiment mon problème, mais je donne mon avis sur ces "petits" réflexes communautaires ou identitaires. J'insiste sur le "petit" car c'est vraiment "petit" à mes yeux. Comme si la catalogne sera plus catalogne une fois qu'elle sera sortie de l'Espagne où elle a quasi toujours été. Peut-être même revendiquera-t-elle la catalogne française...? :p
 

BrainStorm

Et à part ça, pas d'amalgames ?
Bladinaute averti
Pas forcément plus d'atout que l'Ecosse... :)
En effet, 5 millions d'habitants en Ecosse, 7,5 millions en Catalogne. 323 000 en Islande. Bon, l'Islande est une ile.
5 millions d'habitants en Norvège et au danemark.
Il ne faut pas, non plus, voir cela forcément comme un réflexe identitaire. Cela peut être aussi un ras le bol de la centralisation madrilène. A 80% de oui, j'ai du mal à voir ça comme une manifestation d'égoïsme ou comme un "petit" réflexe communautaire. Il est à noter que, question revendication identitaire, l'ETA ou le FLNC sont tout de même beaucoup plus virulents et un référendum sur l'audétermination basque ou corse donnerait les mêmes résultats, mais, en faveur du non, cette fois ci.
 

godless

On est bien peu de chose.
VIB
En effet, 5 millions d'habitants en Ecosse, 7,5 millions en Catalogne. 323 000 en Islande. Bon, l'Islande est une ile.
5 millions d'habitants en Norvège et au danemark.
Il ne faut pas, non plus, voir cela forcément comme un réflexe identitaire. Cela peut être aussi un ras le bol de la centralisation madrilène. A 80% de oui, j'ai du mal à voir ça comme une manifestation d'égoïsme ou comme un "petit" réflexe communautaire. Il est à noter que, question revendication identitaire, l'ETA ou le FLNC sont tout de même beaucoup plus virulents et un référendum sur l'audétermination basque ou corse donnerait les mêmes résultats, mais, en faveur du non, cette fois ci.
Bah, tu as du mal à voir un reflexe identitaire ou une manifestation d'égoïsme, moi pas... Ca me paraît au contraire très clair, visible comme un nez au milieu du visage. D'ailleurs tu évoques toi-même la possibilité d'un "raz-le-bol au centralisme madrilène"... Ca peut pas être plus clair que ça.. :p
Autant j'aurais compris l'Ecosse se séparant du Royaume uni, parce que l'Histoire pourrait faire comprendre cette séparation, autant la Catalogne, tu m'excuseras, même s'ils étaient 10 ou 15 millions, ben j'ai pas vraiment souvenance d'une entité "catalogne" clairement et durablement distincte de ses voisins... C'est une partie de l'Espagne, voilà... Et l'éventuelle création d'un Etat qui n'a jamais existé... ;)
Au fait, tu n'as pas rebondi dessus... Du moment qu'on parle d'un Etat catalan, il faudrait penser à revendiquer la catalogne française.

Je le répète, que la Catalogne s'érige en Etat ou reste dans l'Espagne, ce n'est pas mon problème, je ne ferai que constater et prendre en compte. Mais ça n'enlève en rien ma remarque sur ces ridicules petites crispations identitaires en oeuvre en Europe...
Les Kurdes, méprisés et dominés partout où ils sont, je peux encore comprendre... Les catalans, je me marre... :D
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Ils ont crée l'europe avec une monnaie unique alors que les pays avaient tous une monnaie qui n'avait pas la même valeurs ce qui à créé un fossé, certe l'euro peut se positionner face aux dollars mais tout les pays n'y ont pas que gagné.....
Quel rapport avec ces indépendantistes ? Europe ou pas, ce serait pareil, parce qu’ils partageaient aussi une monnaie nationale qu’ils ne reconnaissaient pas comme légitime.

La différence de valeur entre les monnaies n’est pas un problème, puisque la quantité de monnaie a été calculée en conséquence. Ou alors dire que c’était un problème, revient à dire que la conversion entre les monnaies n’était pas possible.

Quand je regarde la carte des indépendantismes, je vois plus un morcellement de la société qu’un problème dut à l’Europe. Ces indépendantismes existaient avant l’Europe, et on a même eu des attentats en france, de leur part, avant l’Europe.

C’est un plutôt une réaction du style « ça va mal, désolidarisons nous du reste du monde ».

On peut difficilement tout à la fois désapprouver la fitna et saluer cette fragmentation de la société… il y a un paradoxe quelque part là.
 
Dernière édition:

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
En plus des raisons précédentes, une autre raison faisant que ces courants indépendantistes ne sont pas une bonne raison pour saper l’UE, est qu’une option pour l’avenir de l’UE, est justement d’avoir une Europe Fédérale des Régions : Quelle place pour la nation dans une Europe fédérale ? (taurillon.org).

Ces régions pourront plus sûrement parvenir à plus d’autonomie, sans se suicider (faut voir la réalité du monde contemporain), en le faisant dans l’Union Européenne, que seule face au monde (dans ce dernier cas, je ne donne pas cher de leur avenir… les pays ne peuvent pas tous devenir des paradis fiscaux).

Mais pour ça, il faudra s’intéresser à l’UE et y participer au lieu de la bouder et de se contenter de râler après.
 
Dernière édition:

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Bah, ces petites collectivités qui veulent leur "indépendance" juste parce qu'elles ont l'impression qu'ils ont plus de tunes que les autres, elles m'amusent...
Voilà, c’est exactement ça. C’est assez souvent (mais pas toujours) un phénomène comparable à celui du communautarisme de classe sociale, avec les quartiers riches qui s’isolent des quartiers moins riches.
 
Dernière édition:

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Pas forcément plus d'atout que l'Ecosse... :)
J'ai dit "petites collectivités"? Même si elle est pas si petite que ça, je maintiens. L'égoïsme à l'oeuvre quand on pense qu'on est les plus beaux et que le reste du pays est un boulet (déjà vu en Italie, par exemple... ;) ).[…]
Oui, avec le clivage Italie du nord vs Italie du sud, avec les Italiens du nord qui accusent ceux du sud d’être des fainéants. Alors, on ne sait pas trop comment… c’est sûrement génétique, ou une maladie contagieuse qui se propage par l’eau du robinet en Italie du sud. En tous cas, les Italiens du nord et les Italiens du sud, semble être deux races totalement différentes :rolleyes:.
 

nordia

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l écosse a choisi de vivre = fric:D plutôt que de mourir= pas de fric:npq:
 

nordia

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Tu peux en dire plus, être plus explicite ?

P.S. C’est qui sur ton nouvel avatar ? C’est le style de Björk, mais c’est pas elle, je crois pas.

non c est pas Bjork tu ne le trouve pas jolie ?:love:

l Écosse dépend toujours de l Angleterre il y a eue un référendum y a pas longtemps le "NON" la emporter dommage pour la langue gaélique qui ne prendras pas autant d importance que l anglais :(
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
non c est pas Bjork tu ne le trouve pas jolie ?:love:
C’est toi ? :rouge: Il est bien fait ce maquillage, j’aimerais bien savoir faire ça (mais sur une tête de hibou, je sais pas ce qu’on peut faire :p ).

l Écosse dépend toujours de l Angleterre il y a eue un référendum y a pas longtemps le "NON" la emporter dommage pour la langue gaélique qui ne prendras pas autant d importance que l anglais
Si c’est pour la langue que tu t’inquiète, il ne faut pas. La langue ne se perdra pas, elle sera préservée. Ce sont d’autres langues qui sont menacées, et celle‑ci n’en fait sûrement pas partie.

Pour l’Anglais, ben on aura pas le choix dans l’avenir, il faudra bien qu’on adopte un jour une langue commune en Europe, et on serait trop bêtes de ne pas opter pour l’Anglais.
 

nordia

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"Hibou57C’est toi ? Il est bien fait ce maquillage, j’aimerais bien savoir faire ça (mais sur une tête de hibou, je sais pas ce qu’on peut faire ).

ne fait pas ta modeste sur un hibou sa serais génial un peu d imaginations:cool:


Si c’est pour la langue que tu t’inquiète, il ne faut pas. La langue ne se perdra pas, elle sera préservée. Ce sont d’autres langues qui sont menacées, et celle‑ci n’en fait sûrement pas partie.

Pour l’Anglais, ben on aura pas le choix dans l’avenir, il faudra bien qu’on adopte un jour une langue commune en Europe, et on serait trop bête de ne pas prendre l’Anglais.

le chinois tu veux dire :npq:
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
ne fait pas ta modeste sur un hibou sa serais génial un peu d imaginations :cool:
Lol, mimi toua :rouge: … et aussi au moins t’es réellement pas sexiste.

le chinois tu veux dire :npq:
L’Anglais est répandu et relativement simple, comparé aux autres langues d’origine germaniques ou latines (l’Anglais tient des deux). Mais bon, si tu ne l’aimes pas (pour des raisons que j’ignore), je ne vais pas te faire changer d’avis. Mais presque sûr que c’est ce qui arrivera dans un avenir plus ou moins lointain.
 

nordia

🇲🇫🇲🇦🇲🇫🇲🇦🇲🇫🇲🇦🇲🇫🇲🇦🇲🇫🇲🇦🇲🇫🇲🇦
Lol, mimi toua :rouge: … et aussi au moins t’es réellement pas sexiste.


L’Anglais est répandu et relativement simple, comparé aux autres langues d’origine germaniques ou latines (l’Anglais tient des deux). Mais bon, si tu ne l’aimes pas (pour des raisons que j’ignore), je ne vais pas te faire changer d’avis. Mais presque sûr que c’est ce qui arrivera dans un avenir plus ou moins lointain.

j ai jamais dit que j aimai pas en plus je suis bien obliger de l apprendre pour mon boulot :bizarre:
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Coup d’État en Catalogne : la Guardia Civil prend d’assaut le gouvernement catalan (video)

La Guardia Civil a pris d’assaut plusieurs ministères catalans.

La Guardia Civil a pris d’assaut, ce mercredi 20 septembre au matin, le gouvernement catalan. La police espagnole a envahi le ministère de l’Économie et divers organismes des finances catalanes dont l’Agence du Trésor, ainsi que le ministère des Affaires Extérieures. La Guardia Civil a arrêté le ministre des Finances catalan Josep Maria Jové. Les policiers ont également pris d’assaut le ministère des Affaires Sociales catalan. « Nous sommes dans un état de siège ! C’est une honte ! » a indiqué Dolors Bassa la ministre des Affaires Sociales.

Les interventions de la Guardia Civil se multiplient en Catalogne. Une douzaine de responsables de l’administration catalane a été interpellée.

Pablo Iglesias, leader de Podemos, a indiqué que les personnes qui y ont été arrêtées ce matin sont des « prisonniers politiques ».

Carles Puigdemont président de la Generalitat de Catalogne a convoqué une réunion extraordinaire avec les principaux responsables des partis du Parlement catalan.

Le porte-parole de ce même Gouvernement a appelé au calme. L’ANC, Assemblea Nacional Catalana, principal moteur du mouvement indépendantiste, a fait de même, en appelant également a une grande mobilisation des citoyens devant les ministères et les lieux de pouvoir catalan.

 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Catalogne : mobilisation permanente de la population à Barcelone



L’intervention, mercredi 20 septembre, de la Guardia civil dans des ministères du gouvernement catalan et les arrestations d’une quinzaine de responsables politiques et administratifs de la Generalitat, parmi lesquels le ministre des Finances catalan, Josep Maria Jové, a provoqué une forte onde de choc en Catalogne. Des milliers de manifestants, jusqu’à 40 000 selon la Guardia Urbana de Barcelone, sont descendus dans les rues dans la soirée pour protester et demander la tenue du referendum d’autodétermination du 1er octobre. Des manifestations spontanées ont eu lieu dans d’autres villes, à Vic, Gérone, Valencia, Tarragone, et même Madrid et Perpignan.

Une mobilisation qui devrait se poursuivre dans les rues de Barcelone dans les jours qui viennent.

Ce jeudi, une grande manifestation est attendue devant le Tribunal Supérieur de Justice catalane, passage Lluis Companys. Une mobilisation permanente à laquelle appelle les associations indépendantistes mais aussi les maires, les syndicats, les étudiants, le monde culturel, et même des acteurs économiques. Une sphère beaucoup plus large que la seule sphère indépendantiste. En Europe, des députés et groupes de députés européens ont commencé à dénoncer l’autoritarisme de Madrid.

Mariano Rajoy, Premier ministre espagnol, a indiqué dans la soirée qu’ « il était encore temps pour éviter d’autres dommages, en revenant à la loi espagnole ». Il n’est pas certain qu’avec le climat toujours pacifique mais quasi insurrectionnel qui règne aujourd’hui en Catalogne et à Barcelone, ce temps là ne soit déjà passé.

https://www.lasemaineduroussillon.c...isation-permanente-de-population-a-barcelone/
 
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