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Actualités internationales
Catalogne : un long chemin vers la liberté
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[QUOTE="Drianke, post: 13148986, member: 174325"] Divorce à l'amiable ou chambre à part pour la Catalogne? Les députés du Parlement catalan voteront vendredi pour autoriser la "consultation" sur l’indépendance de la province espagnole. La semaine prochaine, alors que le monde aura les yeux rivés sur l'Écosse, le Parlement catalan devrait voter vendredi une loi permettant l'organisation d'une consultation populaire le 9 novembre. L'enjeu? Le même qu'en Écosse, obtenir l'indépendance et se détacher de l'Espagne. Mais Madrid ne veut rien entendre : jamais il n'autorisera ce vote, jugé anticonstitutionnel. La mobilisation monstre de jeudi à Barcelone, que les autorités centrales ont largement sous-évaluée à 500.000 personnes, ne les a pas fait varier d'un iota. "Nous sommes au bord d'une crise d'État", a prévenu le chef du parti socialiste (PSOE), Pedro Sánchez. À Barcelone, on s'indigne de l'intransigeance du gouvernement de Mariano Rajoy. "Ce sera un refus de démocratie si le vote est interdit", explique Manuel Manonelles, chargé des Affaires étrangères à la Generalitat, le gouvernement catalan. "Comme d'habitude, le pouvoir central ne nous écoute pas", s'emporte Enric Martínez, venu en famille au défilé de jeudi. Les discours nationalistes, ces critiques virulentes à l'égard de Madrid, Cristina les a déjà entendues mille fois et a fini par s'en méfier. La bibliothécaire de 43 ans, épaisse chevelure brune qui tombe en cascade sur les épaules, n'était pas de la manifestation. Née à Barcelone de parents andalous, elle se sent pourtant très catalane. "Il existe ici une identité propre, on est différents du reste du pays." Pour autant, Cristina ne renie pas son héritage espagnol. Sauf que les temps actuels laissent peu de place à ce genre de subtilités. D'ailleurs, la fonctionnaire demandera que son nom soit modifié pendant l'interview. "À mon travail, dire que l'on est contre l'indépendance, ça peut faire mauvais genre." Dans son cercle d'amis aussi, les conversations se font plus tendues. "Il y a encore deux ans, certains s'en foutaient totalement de cette question d'indépendance. Ils en sont devenus des défenseurs acharnés." La religion, le travail et le foot Pourquoi vouloir à tout prix cette indépendance alors que la région jouit d'une autonomie très large et a le contrôle sur l'éducation, la police et la justice? Pour expliquer le divorce, les nationalistes font parler l'Histoire. "Cela fait seulement trois cent ans que la Catalogne a été rattachée à l'Espagne, c'est très récent", souligne le sociologue Pau Marí-Klose. On avance aussi les clichés que l'on prend pour acquis. "Ici, les gens se voient comme plus travailleurs, plus disciplinés, plus économes", indique le sociologue. Mais le nationalisme catalan s'est surtout bâti contre le reste du pays et en particulier la capitale. À Madrid la bourgeoise et la catholique, on oppose ainsi Barcelone populaire et athée. Et puis, il y a le foot, l'éternelle rivalité entre le Real et le Barça. Ces querelles chauvines sont classiques sauf que sur ces terres républicaines, elles font appel à des blessures non refermées liées à la période franquiste. Jaume et Nuri, couple de 67 et 78 ans, se souviennent : "Sous Franco, pendant quarante ans, on avait plutôt intérêt à la boucler. On nous interdisait de parler catalan. On était arrêté pour ça!" Quand le dictateur disparaît et que l'Espagne s'engage dans la transition démocratique, la Catalogne acquiert un statut spécial, une autonomie élargie. "Mais nous, on a plutôt vu ça comme une brèche dans laquelle il fallait s'engouffrer pour se détacher de Madrid", admet Jaume. Le gouvernement local encourage alors l'essor du catalanisme, sans jamais parler d'indépendance cependant. Ce n'est qu'en 2012, lorsque le tribunal constitutionnel espagnol refuse le statut de nation à la Catalogne, que la région s'enflamme. Une manifestation gigantesque est organisée le [URL='http://www.lejdd.fr/International/Europe/Actualite/La-Catalogne-tentee-par-le-divorce-577268']11 septembre 2012, jour de la Diada, fête nationale catalane. À Barcelone, on voit dans la décision du tribunal constitutionnel la main du Parti Popular (PP, droite), actuellement au pouvoir. "Ici, bon nombre de gens voient le PP comme l'héritier direct du franquisme, qui refuse les diversités culturelles et ne jure que par un État centralisé", analyse le sociologue. [/URL] Les PME face aux grand groupes La crise économique qui balaie le pays depuis n'a fait que renforcer cette conviction. La Catalogne produit à elle seule 20% du PIB espagnol. De fait, elle contribue davantage au budget national qu'elle ne reçoit en retour. Le signe d'une nouvelle injustice, selon les nationalistes. "Ils oublient que, au début de la crise, sans le secours de l'État, l'économie catalane aurait sombré", corrige Juan Milán, député du PP au Parlement local. Avant de concéder : "Il faudrait peut-être revoir le système fiscal. Nous sommes ouverts au dialogue mais pas sous la menace de ce référendum." "Discuter avec Madrid, on a déjà essayé et ça n'a pas marché!" Rafael Pous n'a rien de l'indépendantiste vermoulu. Avec son associé Ramir de Porrat-Doria, ils dirigent Keonn, une start-up située dans un quartier branché de Barcelone. Dans leurs bureaux, au mur, une carte du monde, avec des dizaines de punaises qui représentent autant de clients. "C'est ça, la Catalogne. Nous, on est ouverts sur l'extérieur ; 95% des entreprises catalanes sont des PME très dynamiques. Or, la politique économique espagnole est conçue pour les grands groupes de Madrid." Les deux ne croient plus capable l'État espagnol capable de redresser l'économie. "Comment pourrait-on faire confiance à un pays qui laisse 55% de ses jeunes au chômage?" "Dans nos têtes, on est déjà partis, explique Rafael. Alors qu'on fasse un vote ou non…" Le scrutin du 9 novembre pourrait ne pas avoir lieu. Artur Mas, le président de la région, dit ne pas vouloir organiser la consultation si la justice la juge illégale. Reste que le débat qu'il suscite a éloigné un peu plus Barcelone de Madrid. Un constat qui désespère Aytor Martin. L'instituteur de 34 ans fait partie d'une association qui lutte contre l'austérité en Andalousie. "Ce débat sur l'indépendance est un écran de fumée pour faire oublier les vrais débats : la crise, les coupes budgétaires et la gestion calamiteuse des finances publiques par le CiU [l'historique parti nationaliste au pouvoir]", estime-t-il. La dette publique catalane est, certes, la plus importante de toutes les régions du pays : 61 milliards d'euros! "Et ça, ce n'est pas lié au fait que Madrid nous ponctionne de l'argent." Depuis 2010, les coupes dans l'administration ont été drastiques : des centaines de lits ont été supprimés dans les hôpitaux, les salaires des fonctionnaires ont été baissés. "Nos leaders ne sont pas capables de gérer une simple région. Alors imaginez la situation si on devient indépendants!" [URL='http://www.lejdd.fr/International/Europe/Consultation-sur-l-independance-de-la-Catalogne-divorce-a-l-amiable-ou-chambre-a-part-686944']Antoine Malo, envoyé spécial à Barcelone (Espagne) - Le Journal du Dimanche[/URL] [/QUOTE]
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