Ce que la « loi infirmier » adoptée ce jeudi changera pour les patients

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Adoptée ce jeudi 19 juin, elle donne plus d’autonomie à la profession, avec des conséquences très concrètes sur l’accès plus rapide à certains soins. Quand décrets et arrêtés seront publiés.

Bien sûr, il y a la symbolique d’une profession enfin reconnue en tant que telle et pas comme simple auxiliaire exécutante : « C’est notamment la reconnaissance de la consultation infirmière, de l’autonomie de la profession, la possibilité de faire des prescriptions sur la base de diagnostics infirmiers », énumère Sylvaine Mazaire Tauran présidente de l’Ordre des infirmiers.

Adoptée ce jeudi 19 juin suite à une procédure accélérée, la loi sur « la profession d’infirmier » va avoir des conséquences très concrètes pour l’accès aux soins des patients mais aussi pour gommer quelques absurdités qui ralentissaient la prise en charge.

Prescription médicale​

Les cas les plus souvent cités sont le soin de plaies liées à la maladie de patients diabétiques suivis par une infirmière. La prescription de pansements nécessitait une prescription médicale. Ou la dispensation d’antalgiques de base pour les patients hospitalisés, pour lesquels il fallait, là aussi, que l’infirmier ait l’accord de l’interne de service.

La liste des prescriptions de médicaments sera probablement plus large, mais doit encore être précisée par la Haute autorité de santé. « Ce qui est important est l’accès direct aux infirmières sur leur rôle propre. Actuellement, pour évaluer la perte d’autonomie d’une personne, on doit passer par une prescription médicale. »

La création d’une spécialité d’infirmière de pratique avancée (des infirmiers ayant réalisé deux ans d’étude supplémentaire) dans le domaine de la santé des enfants ne sera pas neutre… à moyen terme.

650 000 infirmiers​

La loi votée, les quelque 650 000 infirmiers (83 % d’infirmières) espèrent pour la fin d’année la publication décret et des arrêtés qui la rendront effective (et les négociations à la rentrée avec la Sécu pour les tarifications).

Entre le vote de la loi et sa mise en application, y compris dans des domaines considérés comme aussi urgents que l’accès aux soins, le temps peut être long.

Ainsi, si le mouvement vers un élargissement des personnes habilitées à vacciner a été rapide, boosté par la crise du Covid, certaines dispositions de la loi sur l’accès aux soins de mai 2023 (loi Rist) sont encore en souffrance. Ainsi, l’arrêté permettant le lancement réel de l’expérimentation de l’accès direct aux kinésithérapeutes (dans vingt départements, dont les Côtes-d’Armor et la Vendée) n’a été publié que le 6 juin.
 
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