Un américain de 68 ans, Matthew Andrew Carter, a été condamné mercredi à 165 ans de prison par un tribunal de Miami qui l’a reconnu coupable d’abus sexuels répétés sur plusieurs dizaines de mineurs dont il était censé s’occuper dans un orphelinat en Haïti.
Selon une dépêche de l’Associated Press, la juge Joan Lenard -abondant dans le sens d’un jury qui avait requis de lourdes peines contre le criminel en février dernier- a prononcé un verdict sévère et imposé la sentence maximale au sexagénaire originaire de Michigan pour avoir quitté les Etats-Unis à de nombreuses reprises en vue d’avoir des relations sexuelles avec des mineurs et cherché à faire du tourisme sexuel en Haïti.
Matthew Andrew Carter, qui se faisait également appeler « William Charles Harcourt » ou encore « Bill Carter », dirigeait le centre Morning Star (Etoile du matin) de 1995 jusqu’à son arrestation, en 2011, à l’aéroport international de Miami suite à des dénonciations.
Placé dans un premier temps à la Croix-des-Bouquets (banlieue nord-est de Port-au-Prince), le foyer d’accueil, qui recueillait beaucoup d’enfants pauvres, avait quelque temps plus tard déménagé dans le centre de la capitale.
D’anciens pensionnaires de Morning Star ont témoigné par correspondance durant le procès, révélant avoir été contraints par le délinquant américain de se livrer régulièrement à des actes sexuels contre de la nourriture, des vêtements, des jouets, un abri ou de l’argent destiné à payer leurs études.
« En tant qu’américaine, je veux dire aux victimes de ces crimes que les Etats-Unis leur présentent des excuses et que ce n’est pas ça l’Amérique », a déclaré la juge Lenard à l’énoncé du verdict.
Ce sont au total 52 mineurs haïtiens, en majorité des garçons, qui ont été victimes de fréquents abus sexuels de la part de Matthew Andrew Carter. Des filles faisaient également partie du groupe.
Les avocats du condamné -qui, tout comme leur client, ont protesté contre le verdict- n’ont que quatorze jours pour faire appel de la décision du tribunal.
Pour Haïti, cette affaire risque fort d’être l’arbre qui cache la forêt.
En effet, de nombreux ressortissants étrangers, aux mœurs sexuelles et motivations totalement inconnues, se font souvent passer pour des missionnaires au grand cœur venus apporter le réconfort nécessaire à des déshérités regroupés dans des orphelinats échappant au contrôle de l’Etat.
Plusieurs cas de trafic d’enfants -dont sont victimes certains de nos jeunes compatriotes- ont été dénoncés particulièrement au lendemain du séisme dévastateur de janvier 2010 qui a surmultiplié le nombre d’orphelins ou de mineurs abandonnés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Des missionnaires américains arrêtés allaient être libérés après avoir provoqué un retentissant scandale en tentant d’exfiltrer à la frontière haïtiano-dominicaine plus d’une trentaine d’enfants présentés comme des orphelins, mais dont les parents étaient bel et bien vivants. spp/Radio Kiskeya
Source :
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article9694
Selon une dépêche de l’Associated Press, la juge Joan Lenard -abondant dans le sens d’un jury qui avait requis de lourdes peines contre le criminel en février dernier- a prononcé un verdict sévère et imposé la sentence maximale au sexagénaire originaire de Michigan pour avoir quitté les Etats-Unis à de nombreuses reprises en vue d’avoir des relations sexuelles avec des mineurs et cherché à faire du tourisme sexuel en Haïti.
Matthew Andrew Carter, qui se faisait également appeler « William Charles Harcourt » ou encore « Bill Carter », dirigeait le centre Morning Star (Etoile du matin) de 1995 jusqu’à son arrestation, en 2011, à l’aéroport international de Miami suite à des dénonciations.
Placé dans un premier temps à la Croix-des-Bouquets (banlieue nord-est de Port-au-Prince), le foyer d’accueil, qui recueillait beaucoup d’enfants pauvres, avait quelque temps plus tard déménagé dans le centre de la capitale.
D’anciens pensionnaires de Morning Star ont témoigné par correspondance durant le procès, révélant avoir été contraints par le délinquant américain de se livrer régulièrement à des actes sexuels contre de la nourriture, des vêtements, des jouets, un abri ou de l’argent destiné à payer leurs études.
« En tant qu’américaine, je veux dire aux victimes de ces crimes que les Etats-Unis leur présentent des excuses et que ce n’est pas ça l’Amérique », a déclaré la juge Lenard à l’énoncé du verdict.
Ce sont au total 52 mineurs haïtiens, en majorité des garçons, qui ont été victimes de fréquents abus sexuels de la part de Matthew Andrew Carter. Des filles faisaient également partie du groupe.
Les avocats du condamné -qui, tout comme leur client, ont protesté contre le verdict- n’ont que quatorze jours pour faire appel de la décision du tribunal.
Pour Haïti, cette affaire risque fort d’être l’arbre qui cache la forêt.
En effet, de nombreux ressortissants étrangers, aux mœurs sexuelles et motivations totalement inconnues, se font souvent passer pour des missionnaires au grand cœur venus apporter le réconfort nécessaire à des déshérités regroupés dans des orphelinats échappant au contrôle de l’Etat.
Plusieurs cas de trafic d’enfants -dont sont victimes certains de nos jeunes compatriotes- ont été dénoncés particulièrement au lendemain du séisme dévastateur de janvier 2010 qui a surmultiplié le nombre d’orphelins ou de mineurs abandonnés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Des missionnaires américains arrêtés allaient être libérés après avoir provoqué un retentissant scandale en tentant d’exfiltrer à la frontière haïtiano-dominicaine plus d’une trentaine d’enfants présentés comme des orphelins, mais dont les parents étaient bel et bien vivants. spp/Radio Kiskeya
Source :
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article9694
