Que célèbre l’aïd el-fitr (et pourquoi il ne faut pas confondre avec l’aïd el-kébir) ?

madalena

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Les musulmans de France fêtent mardi la fin du jeûne pratiqué durant le mois de ramadan.

Aïd Moubarak ! Le mardi 4 juin est un jour de fête pour les musulmans de France, qui célèbrent l’Aïd el-Fitr, la rupture du jeûne.
  • Comment est déterminée cette date ?
La confirmation de la date a été donnée lundi soir en France par le Conseil français du culte musulman (CFCM), à l’issue de la « nuit du doute ». Cette cérémonie détermine la fin du mois de ramadan par l’observation de la nouvelle lune (à l’œil nu, par un télescope ou des calculs astrologiques) et le début du mois de chawwal.

Mais cette date n’est pas la même pour tous les pays. Le Mali a célébré l’Aïd el-Fitr dès lundi. La fête a lieu mardi en Turquie, en Algérie, en Arabie saoudite, aux Etats-Unis ou au Qatar, alors que plusieurs pays, comme la Tunisie ou ceux de l’Asie du Sud-Est, devraient attendre mercredi.

La date est décalée d’une dizaine de jours chaque année, car elle est fixée sur le calendrier de l’hégire, qui ne comporte que 354 ou 355 jours par an. Ainsi, elle était fêtée le 15 juin en 2018. Cette journée n’est pas fériée en France.
  • Que célèbre-t-on ?
Il s’agit de marquer la rupture du jeûne observé durant le mois sacré de ramadan, qui a commencé cette année le 6 mai. La journée de fête est donc marquée par une prière à la mosquée, mais aussi des échanges de vœux, de pâtisseries, de thé et de petits cadeaux. Traditionnellement, les croyants revêtent de nouveaux vêtements, s’offrent des présents et s’acquittent d’une aumône, la zakat al-fitr, destinée aux pauvres. Son montant, fixé à 5 euros par personne depuis des années, a été revalorisé à 7 euros dans la plupart des régions.
  • Quelle différence avec l’Aïd el-Kébir ?
L’Aïd el-Fitr, fête de la rupture, est aussi appelée Aïd el-Séghir, qui signifie « petite fête », par opposition à la « grande fête » que constitue l’Aïd el-Kébir. Egalement appelée « Aïd el-Adha », cette dernière est une commémoration du sacrifice relaté dans le Coran et dans l’Ancien Testament : alors qu’Abraham s’apprête à tuer son fils pour obéir à Dieu, un ange remplace le corps de l’enfant par celui d’un bélier. En souvenir, les musulmans effectuent un abattage rituel de mouton – une pratique qui n’est pas réalisée pour la fin du ramadan. Seules la prière prononcée et la formule de vœux (Aïd Moubarak, ou « joyeuse fête ») sont les mêmes pour les deux célébrations.

 
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