Une centaine de morts dans l’attaque d’un village dogon au mali

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Une centaine de personnes ont péri dans la nuit de dimanche à lundi lors de l’attaque d’un village dogon dans le centre du Mali, selon un bilan provisoire des autorités locales.

Les violences entre membres de l’ethnie Dogon, pratiquant majoritairement l’agriculture, et les Peuls, traditionnellement éleveurs, ont fait des centaines de morts depuis le début de l’année au Mali.


Le massacre de plus de 150 Peuls fin mars non loin de la ville de Bankass (centre), l’attaque la plus meurtrière dans l’histoire récente du Mali, a entraîné en avril la démission du gouvernement de Soumeylou Boubeye Maiga.

L’attaque de dimanche s’est déroulée dans le district de Sangha. Des Peuls venus du district voisin de Bankass ont attaqué un village dogon à la faveur de l’obscurité, a expliqué à Reuters le maire de Bankass, Moulave Guindo.

« Des hommes armés, apparemment des Fulanis (autre nom des Peuls), ont tiré sur la population et incendié le village », a dit de son côté un responsable de la municipalité voisine de Bandiagara. Il a annoncé un bilan provisoire de 95 morts.

Le maire de Sangha, Ali Dolo, a déclaré que 95 corps calcinés avaient été retrouvés mais que le village continuait de brûler.

« Sur une population d’environ 300 habitants, seuls 50 ont répondu à l’appel », a-t-il dit.

Les violences ethniques de ces derniers mois ont aggravé une situation sécuritaire déjà précaire dans le centre et le nord du Mali où opèrent des groupes djihadistes affiliés à Al Qaïda ou l’Etat islamique.

ledeska.ma

 

Drianke

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Le Premier ministre malien Boubou Cissé s'est rendu ce mardi dans le village de Sobane endeuillé par la tuerie du 9 juin, qui a fait 35 morts selon le bilan officiel (contre 95 décès annoncés dans un premier temps). Le massacre dans ce village du pays Dogon n'a pas été revendiqué. Aucune piste n'est écartée pour déterminer l'identité des assaillants.

Les autorités maliennes restent prudentes. Faute de revendication, pas question d'être affirmatif, même si ceux qui se sont exprimés jusqu'ici imputent le massacre de Sobane à des « terroristes ». Sous-entendu : les hommes du prédicateur Amadou Koufa, pour ne pas les citer. La zone d'action, le mode opératoire et les armes décrites par les témoins de l'attaque abondent en ce sens.

Quelles pourraient alors être les motivations de la katiba Macina ? Le chercheur Baba Dakono émet une hypothèse : les jihadistes auraient pu monter l'opération pour attiser les conflits intercommunautaires afin d'offrir par la suite leur protection aux villageois. Si tel était le cas, l'attaque ne serait pas revendiquée. Les jihadistes ont-ils voulu se venger ? À ce stade, « on ne peut rien exclure », ajoute le chercheur de l'Institut d'études de sécurité. D'autant que beaucoup d'acteurs sont devenus des « entrepreneurs » du conflit.

Parmi eux, les milices d'autodéfense qui profitent de la situation pour commettre des crimes. Passée celle, plus visible et bien organisée, de Dan Nan Ambassagou, présente dans le cercle de Bandiagara, il existe dans la région plusieurs groupes d'autodéfense : celui de Ségou, celui de Djenné et plus au sud, les chasseurs du Cercle de sang. Des organisations très mobiles qui n'ont pas été dissoutes, en dépit de la consigne des autorités après le massacre d'Ogossagou.

Rfi
 
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