La dernière phrase, elle est frappante, et peut‑être pas totalement fausse à mon avis.
@Ebion, ça t’inspire quoi ? Il divague ou il a raison ? Je pose la question en mettant de côté les aspects ténébreux de ce Kierkegaard. Il faut sûrement aussi comprendre cette phrase dans le contexte de son époque, mais elle est peut‑être toujours vraie.
Franchement oui, je suis d’accord si je comprends ce qu’il veut dire. La plupart des chrétiens sont tièdes et ne prennent pas au sérieux leur religion, sauf de façon opportuniste pour critiquer l’islam. Même les grands cardinaux en robe qui hantent le Vatican n’aident pas beaucoup la cause du Christ, pour ne pas en dire plus. J’ai quelques amis chrétiens qui irradient une grande sagesse et une grande bonté. Ce sont eux qui font honneur à leur Dieu. Ceci dit, être pieux n’est pas une garantie de pureté de sa foi et de son cœur. Il y a une façon d’être pieux qui est insupportable et méprisante. On en a quelques spécimens sur bladi.
À l’époque de Kierkegaard, le christianisme était l’establishment en Europe. Alors qu’au temps de Jésus, le christianisme était contre-culturel et animé par une ferveur et un courage qu’on ne comprend plus trop, sauf dans quelques sectes (à la différence que le christianisme naissant ne présentait pas de danger, malgré les calomnies dont les païens l’accablaient).
Une des leçons à retenir serait donc de nuancer son jugement sur les sectes et ses adeptes. Toute secte n’est pas une menace pour les individus, ni pour leur équilibre mental ou leur intégration sociale. Il faut juger au cas par cas.
Par secte j’entends un groupe religieux restreint et d’origine récente, qui suppose une certaine tension avec la société environnante et qui exige un plus grand engagement personnel et un plus grand encadrement que les Églises mainstream. Mais cette définition n’implique pas encore que toute secte soit dangereuse. Le Parti communiste ressemblait à une secte par exemple, ou encore certaines écoles psychanalytiques.