Une chercheuse franco-iranienne arrêtée en iran

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Une chercheuse franco-iranienne arrêtée en Iran

Les autorités françaises réclament de pouvoir rencontrer sans délai Fariba Adelkhah, anthropologue à Sciences Po Paris, dont elles sont sans nouvelle depuis plusieurs jours.
Le Monde avec AFP

Une chercheuse franco-iranienne de l’Institut d’études politiques de Paris, Fariba Adelkhah, a été arrêtée en Iran, a annoncé, lundi 15 juillet, le ministère français des affaires étrangères, sans préciser la date de cette arrestation. La France réclame de pouvoir rencontrer sans délai cette anthropologue dont elle est sans nouvelle.

Sur le site officiel du gouvernement iranien, un porte-parole, Ali Rabiï, affirme pour sa part qu’il n’a « aucune information à ce sujet ». « J’ai entendu cette information mais je ne sais pas qui l’a arrêtée ni pour quelle raison », ajoute-t-il. Plusieurs médias en persan, basés à l’étranger, ont fait mention de cette arrestation, affirmant qu’elle remontait à « trois semaines ». En France, le magazine Le Point indique que Mme Adelkhah a été arrêtée « le 7 juin ».

Les autorités françaises ont « effectué des démarches auprès des autorités iraniennes pour obtenir de leur part des informations sur la situation et les conditions de l’arrestation de Mme Adelkhah et demander un accès consulaire » à leur ressortissante, mais elles n’ont reçu « aucune réponse satisfaisante » à ce jour, précise le ministère dans un communiqué. « La France appelle les autorités iraniennes à faire toute la lumière sur la situation de Mme Adelkhah et leur réitère ses demandes, en particulier celle d’une autorisation sans délais pour un accès consulaire », insiste encore le ministère.

Tensions autour de l’accord sur le nucléaire

Chercheuse au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris, docteure en anthropologie de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris, Fariba Adelkhah, 60 ans, collabore à plusieurs revues scientifiques, comme Iranian Studies et La Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée. Elle est l’auteure de nombreuses publications sur l’Iran et l’Afghanistan, indique Sciences Po sur son portail Internet.

Les relations de l’Iran avec les pays occidentaux se sont tendues récemment en raison des sanctions américaines imposées à Téhéran, accusé de ne pas respecter les termes de l’accord sur le nucléaire iranien. Les pays européens, dont la France, qui a dépêché un émissaire sur place, s’emploient vainement à essayer de faire baisser la tension. L’Iran a encore appelé lundi l’Union européenne à prendre des mesures « pratiques, efficaces et responsables » pour sauver l’accord.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La stratégie du dérapage contrôlé de l’Iran sur le nucléaire
 
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elle est directrice de recherches à Sciences Po, c'ets pas n'importe qui quand même...

Arrestation de Fariba Adelkhah  : « L’hypothèse d’une activité d’espionnage est loufoque »

Jean-François Bayart, ancien directeur du Centre de recherches internationales (CERI), professeur à l’IHEID de Genève. La chercheuse française Fariba Adelkhah, spécialiste de l’Iran, a été arrêtée en Iran. Accusée d’espionnage, elle est retenue à la prison d’Evin.

  • le 15/07/2019 à 17:25
    https://www.la-croix.com/Monde/Moye...e-2019-07-15-1201035560#__image_carousel_zoom
  • La Croix : Que savez-vous des accusations portées contre la chercheuse française Fariba Adelkhah, arrêtée et emprisonnée à Evin en Iran ?
    Jean-François Bayart :
    Si nous avons bien compris, elle est accusée de manière alambiquée d’espionnage. Le terme n’a pas été immédiatement prononcé mais on sait bien qu’à Téhéran, cela veut dire espionnage. Ce qui renvoie à une interview de Fariba Adelkhah dans L’Express en 2009-2010, lors de l’arrestation de Clotilde Reiss dans laquelle elle avait utilisé cette formule : « En Iran tout chercheur est un agent 007. »
    Au-delà de la sensibilité particulière de la République islamique, en Iran comme dans beaucoup de pays d’Afrique du Nord ou du Moyen-Orient, un chercheur est toujours considéré comme un espion, ce qui renvoie au vieil imaginaire de la colonisation ou, dans le cas de l’Iran, de la paracolonisation. Fariba Adelkhah ne participe pas de cette vieille tradition de collaboration entre l’anthropologie et le pouvoir politique, on peut même dire qu’elle est réputée pour ses analyses distanciées par rapport au pouvoir politique, que ce soit en Iran ou en France.
    https://www.la-croix.com/Journal/France-mediatrice-tensions-regionales-2017-11-20-1100893192
    La dernière trace de Fariba Adelkhah sur WhatsApp remonte au 5 juin à 15 heures Le 12 juin, j’ai reçu une réponse d’elle, à la suite d’un mail que je lui avais envoyé. Il n’était pas rédigé d’une manière habituelle. La typographie et le contenu m’ont paru étranges, puis à nouveau silence radio. Après plusieurs jours, le 25 juin, lorsque nous n’avons pas vu Fariba Adelkhah revenir en France pour des soins médicaux, comme prévu, nous avons saisi le ministère des affaires étrangères et l’ambassade de France à Téhéran.
    Que dit le régime iranien ?
    J-F. B. :
    Les diplomates français ont réagi rapidement avec beaucoup de professionnalisme et nous ont demandé de garder le silence. Les autorités iraniennes ont refusé de répondre aux Français à propos de Fariba puisqu’elle est franco-iranienne et Téhéran ne reconnaissant pas la double nationalité. Il y a eu des discussions à très haut niveau entre les deux gouvernements. Pour la France, l’Iran détient bien une Française.
    Pourquoi avoir arrêté une citoyenne française alors que la France est en pleine médiation dans le conflit entre Téhéran et Washington ?
    J-F. B. :
    Il ne s’agit que d’une hypothèse mais on peut envisager qu’une partie des services sécuritaires de la République islamique, et pas forcément des Gardiens de la révolution, ait pu vouloir saboter la médiation française, mais rien ne permet de l’infirmer ni de le confirmer. On peut aussi penser que certains services de sécurité croient véritablement que Fariba Adelkhah est une espionne compte tenu de la paranoïa qui s’est emparée des cercles dirigeants à la suite des menaces de Trump. Même les paranoïaques ont des ennemis : l’Iran est en effet entouré de bases militaires américaines qui le menacent, au dire même de Washington.

    Si on parle de rationalité diplomatique perverse, on peut considérer qu’une partie des services de sécurité iraniens – ils sont pluriels et très divisés – a voulu saboter la médiation française, dans une stratégie du pire ou pour conforter sa position par rapport à la négociation avec la France. Ce qui nous paraît à nous, Français, aberrant mais n’est pas inimaginable compte tenu des représentations particulières que les Iraniens se font de la diplomatie.
    La seconde hypothèse, celle d’une activité d’espionnage de Fariba Adelkhah, est loufoque. Je la connais depuis 1989, j’ai travaillé et publié avec elle, j’ai voyagé avec elle en Iran, pas plus tard qu’au mois d’avril. Il n’y a rien à cacher, elle a toujours pris soin de publier ses travaux en français et en persan. Et, si j’étais responsable d’un service de sécurité, très franchement je ne la recruterai pas, elle n’a pas le profil, quelles que soient ses immenses qualités !
 
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AncienMembre

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Enfin c'est très grave, cette personne est une collègue lointaine mais quand même...
Une universitaire qui se fait emprisonner sans raison, vous appelez cela "la démocratie iranienne" et la "liberté de pensée" ?
c'est triste tout de même...
 
Enfin c'est très grave, cette personne est une collègue lointaine mais quand même...
Une universitaire qui se fait emprisonner sans raison, vous appelez cela "la démocratie iranienne" et la "liberté de pensée" ?
c'est triste tout de même...

elle a été arrêtée par les pasdarans et non par la justice officielle iranienne ....

les pasdarans, des criminels, ne savent plus quoi faire , donc ils arrêtent plein de gens et surtout une petite femme , chercheuse respectée et qui fait des publications connues par tout le monde ..

les pasdarans criminels sont agités par la paranoïa , déjà la moitié de leurs chefs travaillent pour le Mossad ... donc ils veulent faire des exemples et arrêter des innocents
 
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oui mais si tel est le cas, les pasdarans sont au coeur du système de l'Etat iranien et dépendent directement du chef de l'Etat

Le corps des Gardiens de la révolution islamique (en persan : سپاه پاسداران انقلاب اسلامى, Sepâh-e Pâsdârân-e Enghelâb-e Eslâmi), souvent appelé Gardiens de la Révolution (abrégé GRI) ou Sepâh-e Pâsdârân — fréquemment abrégé en Pasdaran — est une organisation paramilitaire de la République islamique d'Iran dépendant directement du Guide de la révolution, le chef de l'État iranien.

Selon la constitution iranienne, alors que l'armée régulière iranienne est chargée de la défense des frontières du pays et du maintien de l'ordre dans le pays, les Gardiens de la Révolution sont chargés de protéger le système de la République islamique.
 
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AncienMembre

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PS tu crois vraiment que leurs chefs travaillent pour le Mossad? peu probable quand même, c'est pas le style...
 
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Ecoute voici l'avis d'une architecte iranienne sur le système des Gardiens de la révolution:



Pasdaran : une armée redoutable aux usages multiples au service du régime iranien

Simin Nouri Architecte Franco-Iranienne, Docteur ès Histoire de l'Art, Présidente de l'Association des Femmes Iraniennes en France (AFIF)

Le vendredi 13 octobre 2017, l'Office of Foreign Assets Control (le Bureau du contrôle des avoirs étrangers) du Département du Trésor américain a désigné les Gardiens de la révolution (pasdaran) comme une entité terroriste en vertu du décret exécutif 13224 relatif au terrorisme mondial...
Steven T. Mnuchin, le Secrétaire américain au Trésor, a « exhorté le secteur privé à reconnaître le fait que les pasdaran infiltrent une grande partie de l'économie iranienne, et que ceux qui traitent avec des sociétés contrôlées par les pasdaran, le font à grands risques... »
Cette information a eu un écho considérable dans les médias du monde entier et a suscité une très grande colère en même temps que de vives inquiétudes des autorités de la dictature théocratique au pouvoir en Iran. Mais cela fait longtemps, près de quatre décennies, que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI/pasdaran) se trouve au cœur du bras de fer entre l'Iran des mollahs et la communauté internationale. Le nom de cette force paramilitaire redoutable a été mêlé à de nombreuses crises nationales, régionales et internationales.

Une force militaire pas comme les autres
Toute armée régulière classique a pour mission principale la défense du territoire nationale contre toute agression étrangère, mais le régime islamiste de Téhéran instauré par Khomeiny en 1979 s'est doté, en plus d'une armée régulière robuste et suffisamment équipée qu'il a hérité de l'ancien régime, un nouveau « bras armé » chargé de « protéger le système de la République islamique » et de sauvegarder « les acquis de la révolution islamique » selon l'article 150 de la Constitution.

C'est justement pour accomplir cette mission, à savoir la sauvegarde du régime islamiste du « Guide suprême » que le CGRI s'est employé à agir comme la garde prétorienne d'une dictature aux apparences religieuses.
De la répression de toute opposition ou dissidence politique intérieure et de la société iranienne dans son ensemble en recourant à toutes les méthodes imaginables pour semer la terreur, à l'exportation de l'idéologie Khomeyniste partout dans le monde musulman où il y a une opportunité, on peut voir la main des « pasdaran » ou les forces qu'ils ont créées.
Pour les chefs et membres de ce corps qui agissent sous le commandement direct du Guide suprême auquel ils sont liés par un serment d'allégeance et obéissance totale, tous les moyens sont bons pour atteindre leurs objectifs : une répression brutale à l'intérieur du pays, le terrorisme, actes de guerre, le financement de la violence ou encore incitation aux exactions contre les minorités ethniques ou religieuses dans le chaos du Moyen-Orient...
Le CGRI qui a créé un empire économique gigantesque unique au monde au prix d'appauvrissement de la population, est également chargé du développement du programme d'armes nucléaires et de missiles balistiques de longue portée. Pasdaran ont également leurs propres services de renseignements et de nombreux centres de détention.
 
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La répression brutale du peuple iranien
La « République islamique » a été condamnée pour la violation aggravée des droits humains par 65 résolutions des Nations Unies depuis 35 ans : des milliers d'exécutions politiques, la pratique de la torture (174 méthodes révélées à ce jour), pendaisons publiques dont celles de femmes et de mineurs, l'absence des libertés fondamentales dont la liberté d'expression, de rassemblement, la répression des dissidents dont des journalistes, des blogueurs, des artistes, cinéastes[1]...
Les milices « Bassidji » [mobilisation populaire] créés depuis de nombreuses années sur ordre du Guide suprême par le CGRI, est une force de répression interne forte de plusieurs centaines de milliers d'hommes souvent très jeunes (20 à 30 ans) qui dépendent du commandement des pasdaran. Encadrés, formés et endoctrinés par les mollahs et les gardiens de la révolution, ils sont particulièrement violents lors de la répression des manifestations pacifiques contre le régime comme celles de juin 2009 à février 2010.

Ce soulèvement populaire plus tard connu sous le nom du « printemps perse », commencé d'abord pour dénoncer les fraudes électorales et pendant lequel des centaines de milliers d'hommes et femmes sont descendus dans les rues de Téhéran et d'autres grandes villes de pays, avait fini par viser le sommet du pouvoir du clergé aux cris de « mort au dictateur ! ». Ces manifestations pacifiques ont été réprimées dans le sang par ces miliciens, ainsi que par les Forces de sécurité de l'Etat (nirouy-e entezami) dont les chefs et principaux cadres sont également issus des rangs du CGRI. Ces derniers ont tiré directement sur les foules faisant des centaines de morts et de blessés. Les médias ont rapporté plus de 4000 personnes arrêtées, dont un nombre indéterminé, sûrement des dizaines ont succombé sous la torture notamment dans un sinistre centre de détention à Kahrizak...

Les exactions à l'étranger
La Force Qods du CGRI a la mission d'exporter « la Révolution » de Khomeiny. Pour cela elle recrute et forme des milices dont les exactions en Irak, Syrie et ailleurs sont dénoncées par des organisations des droits de l'Homme. D'après le rapport 2016-2017 d'Amnesty International sur l'Irak[2], "Les milices majoritairement chiites se livrent à des violations, comme la disparition forcée et l'enlèvement de milliers d'hommes et de garçons majoritairement sunnites, la torture et les exécutions extrajudiciaires, ainsi que la destruction injustifiée de biens"...
Le rôle déstabilisateur du régime iranien au Moyen Orient n'est plus un secret pour personne. La colère contre la décision récente du président des Etats Unies d'avoir désigné les pasdaran comme une entité terroriste, a poussé même le Guide suprême Ali Khamenei à avouer ouvertement la présence et les activités du CGRI-FQ dans la région, « Les États-Unis sont en colère parce qu'aujourd'hui la République islamique d'Iran a contrarié leurs plans au Liban, en Syrie et en Irak », a-t-il déclaré le 18 octobre 2017.
[1] Alors que Mohammad Rasoulof [cinéaste] revenait du festival de Telluride, aux Etats-Unis, où il avait présenté son film, son passeport lui a été confisqué le 16 septembre [2017] à l'aéroport de Téhéran, Puis, le 3 octobre, il a été convoqué à un interrogatoire, qui a duré quatre heures en présence des gardiens de la révolution. Les autorités iraniennes l'accusent d'« activités contre la sécurité nationale » et de « propagande contre le régime » – des chefs d'accusation passibles de six ans de prison. Le cinéaste attend la prochaine convocation (voir l'information sur Le Monde.fr, le 19 octobre 2017
http://cinema/article/2017/10/19/mo...e-iranien-mohammad-rasoulof_5203238_3476.html
 
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s'il y a peut être quelques "vendus" comme partout car le Mossad corrompt des gens avec de l'argent pour avoir des renseignements,
je doute malgré tout qu'une organisation de centaines de milliers d'hommes fanatisés soient tous à la solde du Mossad qu'ils considèrent comme leur ennemi numéro 1.

non ce sont vraiment des fanatiques. D'où l'enlèvement de la chercheuse, qui ne représente pourtant aucune menace...

Monnaie d'échange elle aussi ?
 
s'il y a peut être quelques "vendus" comme partout car le Mossad corrompt des gens avec de l'argent pour avoir des renseignements,
je doute malgré tout qu'une organisation de centaines de milliers d'hommes fanatisés soient tous à la solde du Mossad qu'ils considèrent comme leur ennemi numéro 1.
non ce sont vraiment des fanatiques. D'où l'enlèvement de la chercheuse, qui ne représente pourtant aucune menace...
Monnaie d'échange elle aussi ?

les pasdarans en iran , sont une entreprise lucrative ...

çà pèse des milliards de dollars , Américains bien entendu , là ils adorent les Américains ... :D

l'iran est comme les autres pays pétroliers sous -developpés : l'argent du pétrole est detourné et volé par des mafias, et en iran c'est la mafia des pasdarans...
 
les pasdarans en iran , sont une entreprise lucrative ...
çà pèse des milliards de dollars , Américains bien entendu , là ils adorent les Américains ... :D
l'iran est comme les autres pays pétroliers sous -developpés : l'argent du pétrole est detourné et volé par des mafias, et en iran c'est la mafia des pasdarans...
Une maffia officiellement reconue et encouragée par les mollahs suprèmes.
Et ceux qui n'en font pas partie tirent le diable par la queue.
 
A

AncienMembre

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donc il y a une mafia de privilégiés qui sont en gros l'armée au service des mollahs et de la révolution iranienne.

Je comprends mal comment ils seraient de mèche avec les Américains vu les relations avec les US qui sont au plus mal ?

(bien entendu je n'ignore pas que Trump est grandement fautif).
 
donc il y a une mafia de privilégiés qui sont en gros l'armée au service des mollahs et de la révolution iranienne.

Je comprends mal comment ils seraient de mèche avec les Américains vu les relations avec les US qui sont au plus mal ?

(bien entendu je n'ignore pas que Trump est grandement fautif).

il y a beaucoup de luttes de pouvoir , d'argent ...à leur sommet et donc des vocations de traitres ....

c'est humain ....:D
 
A

AncienMembre

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ok mais il ne semble pas juste de distinguer entre les passarans et le gouvernement. Son arrestation a été confirmée par le Ministre de la justice et le gouvernement iranien dans son ensemble est parfaitement au courant.

De plus ce n'est pas la seule franco-iranienne jetée en prison sans raison.

https://www.lemonde.fr/internationa...chercheuse-franco-iranienne_5489951_3210.html

L’Autorité judiciaire a confirmé, mardi 16 juillet, l’arrestation en Iran de l’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah, dans un contexte de vives tensions entre Téhéran et les pays occidentaux. L’arrestation de cette éminente anthropologue spécialiste de l’islam chiite – la dernière en date d’un nombre indéterminé de binationaux détenus en Iran –, a été annoncée la veille par Paris qui a demandé des « clarifications » et « une autorisation sans délai pour un accès consulaire ».

Le prestigieux institut Sciences Po-Paris, où travaille Mme Adelkhah, 60 ans, a dénoncé une arrestation « inadmissible et révoltante », affirmant « tout mettre en œuvre pour que notre collègue Fariba soit libérée dans les plus brefs délais et les meilleures conditions ».


S’exprimant lors d’une conférence de presse à Téhéran, le porte-parole de l’autorité judiciaire, Gholamhossein Esmaïli, a affirmé que Mme Adelkhah « fait partie des suspects qui ont été arrêtés récemment », sans donner la moindre information supplémentaire sur son cas. « Etant donné la nature de l’affaire (…), le moment n’est pas encore venu de donner des informations sur son cas », a-t-il déclaré.

Interrogé si les autorités avaient répondu à la demande d’accès consulaire à Mme Adelkhah, M. Esmaïli a répondu là encore qu’une « décision [serait] prise au moment approprié ». Ne reconnaissant pas la double nationalité, l’Iran n’accorde généralement pas d’accès consulaire aux détenus binationaux.
 
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Deux universitaires détenues en Iran, dont une Française, entament une grève de la faim
Les deux chercheuses dénoncent les «accusations fabriquées», la «torture psychologique» et les «violations des droits humains» qu'elles disent avoir subies en prison.

Par Le Figaro avec Reuters, Publié il y a 59 min

Une grève de la faim «au nom de tous les chercheurs et universitaires en Iran et au Moyen-Orient qui, comme nous, ont été injustement emprisonnés». L'anthropologue franco-iranienne Fariba Abdelkhah et la chercheuse australienne Kylie Moore-Gilbert ont entamé le 24 décembre une grève de la faim et de la soif illimitée dans la prison iranienne où elles sont détenues.

À lire aussi : Les dessous de l’arrestation de la chercheuse franco-iranienne à Téhéran

Les deux universitaires ont dénoncé dans une lettre envoyée depuis la prison d'Evin, à Téhéran, les «accusations fabriquées» dont elles estiment faire l'objet, la «torture psychologique» et les «violations des droits humains» qu'elles disent avoir subies en détention.

Fariba Abdelkhah, directrice de recherche au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris, est retenue prisonnière depuis le mois de juin par le pouvoir iranien, qui ne reconnaît pas sa double nationalité. Détenue par les Gardiens de la révolution, elle est accusée d'espionnage. Spécialiste des mouvements de protestation au Proche-Orient, l'Australienne Kylie Moore-Gilbert, chercheuse de l'université de Melbourne, est de son côté détenue depuis septembre 2018. Elle a été condamnée à dix ans de prison pour espionnage.
En octobre, l'arrestation d'un autre chercheur français, Roland Marchal, avait été confirmée par le Quai d'Orsay. Mais le mobile de sa détention n'est toujours pas connu.


Voir les autres Tweets de Fariba Adelkhah & Roland Marchal Support Committee



La France a demandé à plusieurs reprises la remise en liberté de Roland Marchal et Fariba Abdelkhah, notamment lors d'un échange téléphonique entre le président Emmanuel Macron et son homologue iranien Hassan Rohani. Les deux prisonniers français pourraient servir de monnaie d'échange, soit pour peser dans les négociations en cours sur l’armement atomique soit pour que la France relâche un ingénieur iranien, lui-même spécialiste du nucléaire et demandé par les États-Unis.

Un étudiant américain libéré en décembre

Début décembre, un étudiant américain détenu depuis trois ans en Iran a été libéré dans un rare échange de prisonniers entre Washington et Téhéran. Xiyue Wang, étudiant en histoire à l’université de Princeton, avait été arrêté pendant un voyage à Téhéran en 2016, où il était venu étudier la littérature persane. Accusé d’espionnage, il avait été condamné à dix ans de prison.

En contrepartie de sa libération, les États-Unis ont accepté d’abandonner les charges contre un scientifique iranien, Massoud Soleimani, arrêté l’an dernier à l’aéroport de Chicago alors qu’il tentait d’exporter des hormones de croissance en violation des sanctions américaines contre l’Iran. Les négociations avaient été menées par l’intermédiaire de la Suisse, qui représente les intérêts américains en Iran depuis 1980.
 
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Iran : les accusations d’espionnage tombent contre Fariba Adelkhah
La chercheuse franco-iranienne, en grève de la faim, reste détenue à Téhéran, mais a été transférée avec les prisonniers de droit commun.
Par Allan Kaval Publié aujourd’hui à 11h01, mis à jour à 11h06

C’est un rare signal positif dans un dossier particulièrement sensible où se mêlent relations franco-iraniennes et crise régionale. Les autorités judiciaires iraniennes ont levé les accusations d’espionnage qui pesaient sur la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah. L’anthropologue, spécialiste du chiisme au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po, est détenue depuis le mois de juin 2019 en Iran. Son arrestation avait eu lieu en même temps que celle de son collègue et ami Roland Marchal, spécialiste de l’Afrique de l’Est au CERI, venu lui rendre visite à Téhéran.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Détenue à Téhéran, l’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah entame une grève de la faim

Mme Adelkhah a été transférée de l’aile de la prison d’Evin que contrôlent les gardiens de la révolution iraniens vers l’aile des prisonniers de droit commun, d’après Jean-François Bayart, professeur à l’Institut de hautes études internationales et du développement et membre de son comité de soutien à Paris. « C’est une mesure importante, car elle permet à Mme Adelkhah de recevoir des membres de sa famille », dit-il.

D’après M. Bayart, Mme Adelkhah a ainsi pu bénéficier d’une visite de ses proches, la seule qu’on lui ait consentie depuis le début de sa détention. La chercheuse a toutefois décidé de poursuivre la grève de la faim qu’elle avait entamée à la veille de Noël pour exiger sa libération et « au nom de tous les universitaires et les chercheurs en Iran et au Moyen-Orient que l’on emprisonne injustement ».

Double nationalité non reconnue
L’abandon du chef d’accusation d’espionnage par la justice iranienne évacue le risque de peine de mort. Mme Adelkhah demeure cependant poursuivie pour « propagande contre le système » et « collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale », un chef d’accusation qui pèse aussi sur son collègue français. « Le dossier de Roland Marchal suit un calendrier légèrement décalé de celui de Fariba Adelkhah, une décision le concernant pourrait être rendue rapidement », précise M. Bayart.

En revanche, la chercheuse australienne Kylie Moore-Gilbert, qui s’était déclarée en grève de la faim en même temps que Mme Adelkhah, dans une lettre commune que les deux femmes étaient parvenues à faire sortir de la prison, reste détenue dans l’aile contrôlée par les gardiens de la révolution, selon les informations du comité de soutien de Mme Adelkhah.

Faut-il y voir un traitement de faveur accordé par Téhéran à la ressortissante française dans une volonté d’évacuer un point de friction avec Paris, alors que la République islamique est engagée dans une escalade à l’issue incertaine face aux Etats-Unis depuis l’assassinat du général iranien Ghassem Soleimani le 3 janvier à Bagdad ? Le Quai d’Orsay reste très réservé quant à l’interprétation de ce premier geste positif.


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bonne nouvelle :

La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah libérée
Iran.

Contacté par Libération, l'avocat de Fariba Adelkhah indique que la chercheuse franco-iranienne vient de sortir de prison et a été placée sous bracelet électronique. Sur Twitter, Saeid Dehghan demande qu'elle soit désormais «complètement libérée».

«Elle est maintenant avec sa famille à Téhéran. On ne nous a pas encore [donné] une date pour son retour en prison mais nous espérons que cette libération temporaire deviendra définitive», a déclaré Me Saeid Dehghan auprès de l'AFP.

L'anthropologue franco-iranienne de 61 ans était détenue depuis plus d'un an à la prison d'Evin, dans le nord de Téhéran. Arrêtée le 5 juin 2019, elle a été condamnée au début de l'été 2020 : cinq ans ferme pour «collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale» et dix-huit mois pour «propagande» contre le régime (seule la plus lourde des deux peines doit être effectuée). Spécialiste du chiisme au Ceri de Sciences-Po, Fariba Adelkhah multipliait les séjours en Iran ces dernières années, malgré les risques encourus en République islamique par tout chercheur en sciences sociales. Son compagnon, le spécialiste de la Corne de l'Afrique, Roland Marchal, a lui aussi passé de longs mois en détention en Iran. Il a été libéré fin mars à la faveur d'un échange de prisonniers.
 
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Arrestation de Fariba Adelkhah  : « L’hypothèse d’une activité d’espionnage est loufoque »

Jean-François Bayart, ancien directeur du Centre de recherches internationales (CERI), professeur à l’IHEID de Genève. La chercheuse française Fariba Adelkhah, spécialiste de l’Iran, a été arrêtée en Iran. Accusée d’espionnage, elle est retenue à la prison d’Evin.

  • le 15/07/2019 à 17:25
    https://www.la-croix.com/Monde/Moye...e-2019-07-15-1201035560#__image_carousel_zoom
  • La Croix : Que savez-vous des accusations portées contre la chercheuse française Fariba Adelkhah, arrêtée et emprisonnée à Evin en Iran ?
    Jean-François Bayart :
    Si nous avons bien compris, elle est accusée de manière alambiquée d’espionnage. Le terme n’a pas été immédiatement prononcé mais on sait bien qu’à Téhéran, cela veut dire espionnage. Ce qui renvoie à une interview de Fariba Adelkhah dans L’Express en 2009-2010, lors de l’arrestation de Clotilde Reiss dans laquelle elle avait utilisé cette formule : « En Iran tout chercheur est un agent 007. »
    Au-delà de la sensibilité particulière de la République islamique, en Iran comme dans beaucoup de pays d’Afrique du Nord ou du Moyen-Orient, un chercheur est toujours considéré comme un espion, ce qui renvoie au vieil imaginaire de la colonisation ou, dans le cas de l’Iran, de la paracolonisation. Fariba Adelkhah ne participe pas de cette vieille tradition de collaboration entre l’anthropologie et le pouvoir politique, on peut même dire qu’elle est réputée pour ses analyses distanciées par rapport au pouvoir politique, que ce soit en Iran ou en France.
    https://www.la-croix.com/Journal/France-mediatrice-tensions-regionales-2017-11-20-1100893192
    La dernière trace de Fariba Adelkhah sur WhatsApp remonte au 5 juin à 15 heures Le 12 juin, j’ai reçu une réponse d’elle, à la suite d’un mail que je lui avais envoyé. Il n’était pas rédigé d’une manière habituelle. La typographie et le contenu m’ont paru étranges, puis à nouveau silence radio. Après plusieurs jours, le 25 juin, lorsque nous n’avons pas vu Fariba Adelkhah revenir en France pour des soins médicaux, comme prévu, nous avons saisi le ministère des affaires étrangères et l’ambassade de France à Téhéran.
    Que dit le régime iranien ?
    J-F. B. :
    Les diplomates français ont réagi rapidement avec beaucoup de professionnalisme et nous ont demandé de garder le silence. Les autorités iraniennes ont refusé de répondre aux Français à propos de Fariba puisqu’elle est franco-iranienne et Téhéran ne reconnaissant pas la double nationalité. Il y a eu des discussions à très haut niveau entre les deux gouvernements. Pour la France, l’Iran détient bien une Française.
    Pourquoi avoir arrêté une citoyenne française alors que la France est en pleine médiation dans le conflit entre Téhéran et Washington ?
    J-F. B. :
    Il ne s’agit que d’une hypothèse mais on peut envisager qu’une partie des services sécuritaires de la République islamique, et pas forcément des Gardiens de la révolution, ait pu vouloir saboter la médiation française, mais rien ne permet de l’infirmer ni de le confirmer. On peut aussi penser que certains services de sécurité croient véritablement que Fariba Adelkhah est une espionne compte tenu de la paranoïa qui s’est emparée des cercles dirigeants à la suite des menaces de Trump. Même les paranoïaques ont des ennemis : l’Iran est en effet entouré de bases militaires américaines qui le menacent, au dire même de Washington.

    Si on parle de rationalité diplomatique perverse, on peut considérer qu’une partie des services de sécurité iraniens – ils sont pluriels et très divisés – a voulu saboter la médiation française, dans une stratégie du pire ou pour conforter sa position par rapport à la négociation avec la France. Ce qui nous paraît à nous, Français, aberrant mais n’est pas inimaginable compte tenu des représentations particulières que les Iraniens se font de la diplomatie.
    La seconde hypothèse, celle d’une activité d’espionnage de Fariba Adelkhah, est loufoque. Je la connais depuis 1989, j’ai travaillé et publié avec elle, j’ai voyagé avec elle en Iran, pas plus tard qu’au mois d’avril. Il n’y a rien à cacher, elle a toujours pris soin de publier ses travaux en français et en persan. Et, si j’étais responsable d’un service de sécurité, très franchement je ne la recruterai pas, elle n’a pas le profil, quelles que soient ses immenses qualités !
Et alors ? y a plein de dirigeants de grandes entreprises françaises basées dans plusieurs pays et qui sont des agents doubles. C'est notoire. Les iraniens ont bien raison d'être prudents ...

Qui se rappelle du PDG Total De Margerie, qui a explosé en Russie ? Personne ...
 
A

AncienMembre

Non connecté
Et alors ? y a plein de dirigeants de grandes entreprises françaises basées dans plusieurs pays et qui sont des agents doubles. C'est notoire. Les iraniens ont bien raison d'être prudents ...

ce n'était pas un agent double, c'était une chercheuse au CNRS, de même que son compagnon.

l'Iran kidnappe régulièrement des étrangers pour s'en servir ensuite comme monnaie d'échange.


La pratique de Téhéran consistant à incarcérer arbitrairement ses ressortissants à double nationalité en vue de s’en servir comme monnaie d’échange est de plus en plus courante. Les ambassadeurs iraniens ont été rappelés à l’ordre à Paris, Londres et Berlin.
  • Binationaux iraniens : traqués pour être troqués
Contre l’Iran, les Européens s’agacent à nouveau et cette fois, il n’est pas question du dossier nucléaire. Berlin, Londres et Paris ont chacun convoqué l’ambassadeur iranien en poste dans leur pays pour protester contre les violations des droits humains et, singulièrement, la détention de leurs ressortissants binationaux. L’information, révélée mercredi par The Guardian , n’est pas confirmée par le Quai d’Orsay, qui renvoie à une déclaration générale sur les «préoccupations [des autorités françaises] concernant les violations graves et constantes des droits de l’homme en Iran». Selon nos informations, l’émissaire de Téhéran à Paris s’est bien vu remettre cette semaine un courrier rédigé conjointement par les trois chancelleries, missive qui récapitule les griefs, notamment à propos de la détention arbitraire de ressortissants européens.

Pratique pernicieuse
C’est une vieille et vilaine habitude de la République islamique : arrêter des binationaux, les condamner pour des raisons politiques...
 
ce n'était pas un agent double, c'était une chercheuse au CNRS, de même que son compagnon.

l'Iran kidnappe régulièrement des étrangers pour s'en servir ensuite comme monnaie d'échange.


La pratique de Téhéran consistant à incarcérer arbitrairement ses ressortissants à double nationalité en vue de s’en servir comme monnaie d’échange est de plus en plus courante. Les ambassadeurs iraniens ont été rappelés à l’ordre à Paris, Londres et Berlin.
  • Binationaux iraniens : traqués pour être troqués
Contre l’Iran, les Européens s’agacent à nouveau et cette fois, il n’est pas question du dossier nucléaire. Berlin, Londres et Paris ont chacun convoqué l’ambassadeur iranien en poste dans leur pays pour protester contre les violations des droits humains et, singulièrement, la détention de leurs ressortissants binationaux. L’information, révélée mercredi par The Guardian , n’est pas confirmée par le Quai d’Orsay, qui renvoie à une déclaration générale sur les «préoccupations [des autorités françaises] concernant les violations graves et constantes des droits de l’homme en Iran». Selon nos informations, l’émissaire de Téhéran à Paris s’est bien vu remettre cette semaine un courrier rédigé conjointement par les trois chancelleries, missive qui récapitule les griefs, notamment à propos de la détention arbitraire de ressortissants européens.

Pratique pernicieuse
C’est une vieille et vilaine habitude de la République islamique : arrêter des binationaux, les condamner pour des raisons politiques...
Ça c’est le discours pro occidental, la réalité on ne la connaît pas

T’es pas dans les hautes sphères pour être aussi affirmative, Oublie ton conditionnement, un minimum de libre arbitre
 
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