Au Chili, pourquoi une telle explosion de violence ?

Drianke

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De nombreux analystes avaient prédit ce mécontentement social qui a fini par exploser ces derniers jours dans le pays.

Le HuffPost

CHILI - Considéré comme un modèle de stabilité politique et économique en Amérique latine, le Chili souffre pourtant de graves fractures sociales, nourrissant depuis des années un mécontentement social qui a fini par exploser, mais que de nombreux analystes avaient prédit.

Malgré le déploiement de l’armée, décrété samedi 19 octobre par le président conservateur Sebastien Pinera, des milliers de Chiliens ont continué d’exprimer leur colère dans la rue dimanche face aux inégalités d’un système politique et économique, qui dans de nombreux domaines, a peu évolué depuis la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990).

“De l’extérieur, on ne pouvait voir que les réussites du Chili, mais à l’intérieur, il y a des niveaux élevés de fragmentation, de ségrégation et une jeunesse qui, même si elle n’a pas vécu la dictature, a cessé de voter il y a de nombreuses années. Elle en a eu marre et elle est sortie dans la rue pour montrer sa colère et sa déception”, a expliqué à l’AFP Lucia Dammert, professeure à l’Université de Santiago du Chili.

Avec une inflation de 2% par an, un taux de pauvreté de 8,6% et une croissance qui devrait atteindre cette année 2,5% du PIB, soit l’une des plus élevées d’une région en crise, le modèle chilien fait des envieux en Amérique latine. Mais plusieurs indicateurs sociaux -comme la santé, l’éducation et les retraites, qui relèvent dans ce pays quasiment exclusivement du secteur privé- montrent de très fortes inégalités.

Selon les dernières données de l’OCDE, le Chili arrive en troisième position parmi les pays riches les plus inégalitaires de la planète, derrière le Costa Rica et l’Afrique du Sud.

“Beaucoup de demandes latentes n’ont pas eu de réponse. La tension s’est accumulée, la frustration s’est renforcée chaque jour dans la vie quotidienne”, souligne Octavio Avendaño, sociologue et politologue à l’Université du Chili.

Consommation, endettement, déconnexion
Pour le spécialiste, ce n’est pas un hasard si la genèse de l’explosion sociale a été l’augmentation de 3% des tarifs du métro, une hausse qui touche le quotidien de très nombreux Chiliens et que le président Sebastian Pinera a finalement suspendue samedi face à des manifestations devenues incontrôlables.

“Le mal-être global a fini par s’exprimer, un peu comme lors du déclenchement du mouvement des gilets jaunes en France”, évoque de son côté pour L’Express l’éditeur d’origine chilienne Armando Uribe-Echeverria.

Le revenu par habitant au Chili, de plus de 20.000 dollars, est le plus élevé d’Amérique latine. Mais le système de retraites par capitalisation, très critiqué car il n’offre le plus souvent qu’une retraite inférieure au salaire minimum d’environ 400 dollars, des coûts élevés de santé et d’éducation, ainsi qu’un marché immobilier en surchauffe, constituent un cocktail explosif, selon plusieurs analystes.

Pour le sociologue Alberto Mayol, de l’Université du Chili, “dans une société où l’intégration sociale se produit à travers la consommation, les gens ont besoin de consommer (...) et pour cela doivent s’endetter”.

L’endettement est l’un des grands maux qui affectent les ménages chiliens. Selon une étude de l’Université de Saint-Sébastien et d’Equifax, un adulte sur trois est incapable de faire face à son endettement avec ses ressources.

De nombreux Chiliens, sortis ces dernières années de la pauvreté, sont d’ailleurs les plus touchés car les avantages sociaux sont peu nombreux pour la classe moyenne à laquelle ils appartiennent désormais. Ce sont les membres de ces familles qui ont allumé les flammes de cette révolte sans précédent.

L’évolution de la situation reste un “mystère”
Lors des manifestations, de nombreux protestataires ont également dénoncé le pouvoir économique des dirigeants et l’injustice d’un système économique qui favorisent avant tout le capital, alors que le président Sebastian Pinera est lui-même un des hommes les plus riches du Chili et que son gouvernement compte de nombreuses personnalités du monde des affaires.

Le gouvernement Pinera concentre le pouvoir économique, politique et institutionnel, une “trinité” à l’origine d’une importante fracture entre la population et les dirigeants, estime Alberto Mayol.

De nombreuses pancartes brandies par des manifestants pendant les protestations faisaient d’ailleurs référence aux scandales de corruption dans laquelle ont été impliqués de puissants groupes économiques proches du chef de l’État.

Dans une société très cloisonnée en fonction de la classe sociale, les responsables politiques, qui vivent dans les quartiers huppés de Santiago, sont le plus souvent perçus comme déconnectés de la réalité.

“Le monde politique a son mea culpa à faire”, estime Lucia Dammert. Quant à Alberto Mayol, il estime que l’évolution de la situation reste pour l’heure un “mystère”.
 

Drianke

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Troubles sociaux au Chili : “nous sommes en guerre", affirme le président Piñera

Au moins sept personnes ont été tuées dans la région de Santiago au cours du week-end. La conséquence d’incendies et de pillages qui ont par ailleurs coûté des millions de dollars à l’économie locale. Une partie de la population, lassée des inégalités sociales, est dans la rue depuis une semaine.


“J’écris sous couvre-feu. Nous sommes en 2019 et j’écris sous couvre-feu.” Les mots du journaliste Daniel Matamala sur le site de CNN Chile reflètent le choc vécu par nombre de ses compatriotes ce week-end puisque, explique-t-il dans son édito, ils sont “d’une autre époque, d’un Chili que nous pensions avoir laissé pour toujours. La dernière fois que l’armée a surveillé Santiago lors d’un couvre-feu, c’était en 1987.”

Samedi soir, les sept millions d’habitants de la capitale n’avaient donc pas le droit de rester dans la rue. Le couvre-feu a été maintenu pour la nuit de dimanche à lundi. La mesure a été annoncée par le général Javier Iturriaga, responsable de la défense de la région métropolitaine. “Je suis convaincu que c’est ce qu’il faut faire pour protéger la vie des gens, protéger la grande majorité des citoyens qui veulent vivre dans la paix et la normalité”, a-t-il souligné dans des propos rapportés par la chaîne Canal 13. Depuis l’état d’urgence décrété vendredi par le président Sebastián Piñera, l’armée est chargée du maintien de l’ordre public à Santiago et dans au moins quatre autres régions du pays.


https://www.courrierinternational.c...-sommes-en-guerre-affirme-le-president-pinera
 

Drianke

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« Le soulèvement au Chili est le produit de quarante ans d’orthodoxie néolibérale »

Pour l’historien Olivier Compagnon, la colère trouve ses racines dans le décalage entre une croissance économique forte et des inégalités sociales criantes.

Un pays « en guerre », selon son président, Sebastian Piñera, où onze personnes sont mortes dans des émeutes au cours du week-end : le Chili connaît depuis quelques jours une colère sociale inédite depuis la fin de la dictature en 1990. Une explosion de violence dont l’étincelle a été l’annonce par le gouvernement conservateur de la hausse du prix du ticket de métro, qui a mis au jour l’envers de la médaille d’un pays présenté comme un modèle de réussite en Amérique latine. L’historien Olivier Compagnon, directeur de l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (IHEAL), revient sur les origines de cette rébellion.


Le Chili est souvent présenté comme un modèle de réussite économique en Amérique latine. Il y a quelques jours, le président Piñera le qualifiait d’« oasis » dans une région en proie aux crises. Dans ce contexte, comment expliquer le soulèvement actuel ?
Olivier Compagnon : Ce qui se passe aujourd’hui n’a rien d’étonnant. Le Chili est le premier Etat dans lequel ont été appliquées les recettes de la doctrine néolibérale portée par les « Chicago Boys ». Sous la dictature du général Pinochet, ces disciples de Milton Friedman [économiste américain, Prix Nobel en 1976 et ardent défenseur du libéralisme] ont été chargés de redresser le pays à grand renfort de privatisations, de réduction du rôle de l’Etat et de libéralisation quasi complète de l’économie.

Grâce à ces principes, le « Jaguar de l’Amérique latine » ou l’« oasis vertueuse », selon la formule du président Piñera, affiche une croissance dont le taux ferait pâlir n’importe quel pays européen. Mais, sur le plan intérieur, les conséquences sont plus complexes. Le Chili est, en fait, le champion des inégalités dans la région, avec le Brésil. Le soulèvement actuel est le produit de quarante ans d’orthodoxie néolibérale.

Lire l’analyse : « Dans les cortèges au Chili, on entend : “On ne se bat pas pour 30 pesos, mais contre 30 ans de politique libérale”»
Le pays n’a-t-il pourtant pas connu une réduction drastique du nombre de pauvres ?
Dans les années 2000 jusqu’à environ 2012, la hausse du prix des exportations de matières premières a permis un boom économique dans de nombreux pays d’Amérique latine. Au Chili, qui dispose de grandes ressources de cuivre, celui-ci s’est accompagné, comme au Brésil, d’une baisse de la pauvreté. Mais cela n’est pas synonyme d’une réduction des inégalités, qui nécessité la mise en place d’une politique de redistribution.

Il est d’ailleurs intéressant de voir que la doctrine promue par les « Chicago Boys » n’a jamais été remise en cause, malgré le retour à la démocratie et indépendamment de l’orientation politique du gouvernement – même sous la socialiste Michelle Bachelet.

Les Chiliens ne battent pas le pavé pour obtenir des hausses de salaires, ils demandent aujourd’hui de pouvoir bénéficier de prestations leur permettant d’assurer une dignité personnelle. Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est l’augmentation du prix du ticket de métro, et si l’on écoute les revendications des manifestants, elles touchent aussi aux accès à l’eau et à l’électricité…

La forme de cette protestation, qui allie manifestation et émeute, rappelle « le caracazo » de 1989 au Venezuela. A l’époque, le président, Carlos Andrés Pérez, avait annoncé une série de réformes libérales, suivant les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) après des discussions pour renégocier la dette du pays. Déjà à l’époque, un point sensible était l’augmentation des prix des transports. Aujourd’hui comme alors, les pilleurs s’attaquent aux symboles de la société de consommation...................

 

Drianke

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Le président du Chili demande « pardon » et propose des mesures sociales pour calmer la colère

Une vingtaine de syndicats appellent à des grèves et à de nouveaux rassemblements cette semaine.


« Nous avons entendu la voix de ceux qui ont exprimé leur douleur et leurs espoirs. » Mardi soir, au terme d’une cinquième journée de manifestations massives dans les grandes villes du pays, Sebastian Piñera s’est de nouveau adressé aux Chiliens à la télévision. « Nous n’avons pas été capables de reconnaître l’ampleur de cette situation d’inégalités et d’abus. Je vous demande pardon pour ce manque de vision », a admis le président de droite.

Hausse de 20 % des pensions de retraite les plus basses, revalorisation du salaire minimum, baisse du salaire des parlementaires, gel du prix de l’électricité, baisse de celui des médicaments, augmentation d’impôts pour les plus riches… M. Piñera, qui avait réuni plusieurs présidents de partis politiques ce mardi, a déroulé une longue série de mesures qui seront soumises au vote du Congrès ou approuvées par décret présidentiel. « Cet agenda social ne résoudra pas tous les problèmes qui accablent les Chiliens, mais c’est un effort nécessaire et significatif pour améliorer la qualité de vie des plus vulnérables », a déclaré le chef d’Etat......................................

https://www.lemonde.fr/internationa...ettre-fin-aux-protestations_6016531_3210.html
 
Je voulais faire un poste dessus heureusement que j'ai vérifié :)

Tôt ou tard cela devait arriver. De l'extérieur, nous avons l'impression que c'est un pays où tous les signaux sont au vert surtout en comparaison de nos voisins mais en réalité la politique depuis plusieurs années accentué par l'actuel président a creuser les inégalités. En gros si tu as de l'argent c'est le pays parfait mais pour les autres l'accès à l'éducation et aux soins sont de plus en plus compliqués.
Les injustices sociales sont flagrantes au quotidien, il suffit de se balader à Valparaiso qui est pourtant loin d'être une ville difficile.
 
Je voulais faire un poste dessus heureusement que j'ai vérifié :)

Tôt ou tard cela devait arriver. De l'extérieur, nous avons l'impression que c'est un pays où tous les signaux sont au vert surtout en comparaison de nos voisins mais en réalité la politique depuis plusieurs années accentué par l'actuel président a creuser les inégalités. En gros si tu as de l'argent c'est le pays parfait mais pour les autres l'accès à l'éducation et aux soins sont de plus en plus compliqués.
Les injustices sociales sont flagrantes au quotidien, il suffit de se balader à Valparaiso qui est pourtant loin d'être une ville difficile.

pourtant on nous disait que l'IDH du Chili était élevé , superieur à celui du Portugal et donc que les Chiliens vivaient bien .....:D
 

Drianke

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Chili : le président répond à la mobilisation citoyenne par un nouveau remaniement

Plus d’un million de personnes ont défilé vendredi au Chili pour protester contre les inégalités du modèle économique chilien et réclamer plus de justice sociale.




Vendredi soir, après que plus d'un million de personnes ont défilé dans les rues de la capitale pour protester contre les inégalités sociales, le président chilien avait assuré avoir « entendu le message ».

Ce samedi, il y a pourtant peu de chances que la réponse donnée par le chef d'Etat satisfasse les manifestants. Sebastian Pinera a annoncé un vaste remaniement de son gouvernement. Le troisième en un peu plus d'un an et demi pour le président conservateur, entré en fonction en mars 2018.

Le président a également promis une levée de l'état d'urgence dimanche si « les circonstances le permettent » afin de « contribuer à cette normalisation que tant de Chiliens désirent et méritent ». L'état d'urgence avait été décrété le 18 octobre à la suite de violentes émeutes, point de départ d'une vague de contestation sociale sans précédent dans ce pays de 18 millions d'habitants, réputé en Amérique latine pour sa stabilité politique et économique. L'armée a également annoncé samedi la suspension du couvre-feu en vigueur dans la capitale depuis une semaine.

Depuis le début de la contestation, le riche homme d'affaires peine à convaincre les Chiliens de sa capacité à réduire les profondes inégalités qui scindent le pays. Il a annoncé mardi une série de mesures sociales, dont une augmentation du minimum vieillesse, une hausse des impôts des plus riches, et un gel de la hausse de 9,2 % de l'électricité, sans obtenir l'effet escompté : depuis, la rue n'a cessé de se manifester.

Chants, danses et concerts de cuillères

À Santiago, les manifestants, brandissant des drapeaux chiliens, dansant, entonnant des chants popularisés pendant la période de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), ou frappant des cuillères sur des casseroles, se sont joyeusement rassemblés vendredi sur la Plaza Italia, devenue l'épicentre du mouvement de contestation, ainsi que dans plusieurs avenues adjacentes.

« Ce sera probablement le plus grand rassemblement de tous les temps », s'enthousiasmait Francisco Anguitar, 38 ans, un agent de développement en intelligence artificielle, dans le cortège de Santiago. « Nous demandons justice, honnêteté, éthique au gouvernement. Nous ne voulons pas le socialisme, le communisme, nous voulons moins d'entreprises privées, plus d'Etat », a-t-il ajouté.

Dans la matinée, des centaines d'automobilistes et de chauffeurs routiers avaient participé à des opérations escargot sur les autoroutes qui relient Santiago au reste du pays pour protester contre les prix des péages, provoquant d'importants embouteillages.

http://www.leparisien.fr/internatio...tants-dans-la-capitale-26-10-2019-8180688.php
 

Drianke

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Le président chilien remplace un tiers de ses ministres pour tenter d’apaiser la crise sociale

Le président chilien, Sebastian Piñera, a remplacé les ministres de l’intérieur, de l’économie et des finances.


Lundi, les heurts se concentraient entre le palais présidentiel de la Moneda et la place Italia, devenue l’épicentre des manifestations depuis le début de la contestation sociale.
Lundi, les heurts se concentraient entre le palais présidentiel de la Moneda et la place Italia, devenue l’épicentre des manifestations depuis le début de la contestation sociale. RODRIGO ABD / AP
De violents incidents entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté, lundi 28 octobre, dans le centre de Santiago, quelques heures après l’annonce par le président, Sebastian Piñera, d’un remaniement gouvernemental. Ces heurts se concentraient entre le palais présidentiel de la Moneda et la place Italia, devenue l’épicentre des manifestations depuis le début de la contestation sociale.

Quelques commerces ont été pillés, tandis qu’un violent incendie a touché un immeuble abritant un centre commercial, plusieurs boutiques et un hôtel, rappelant les violences qui avaient éclaté aux premiers jours de la contestation le 18 octobre......

 

Drianke

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Chili : nouvelle manifestation à Santiago contre les inégalités socio-économiques

Environ 10 000 personnes, selon les autorités locales, se sont rassemblées, mardi, dans le centre de la ville, après un appel lancé sur les réseaux sociaux.

Comme la veille, des incidents isolés ont éclaté aux abords du rassemblement entre protestataires et forces de l’ordre, lorsque des manifestants, mobilisés sous le mot d’ordre « Marquons l’histoire devant La Moneda » ont tenté de se diriger vers le palais présidentiel, protégé par un large périmètre de sécurité.

Depuis onze jours, le mouvement ne faiblit pas. De nouvelles manifestations, parfois émaillées d’incidents, avaient lieu, mardi 29 octobre, au Chili pour maintenir la pression sur le gouvernement du président conservateur Sebastian Pinera, contre les inégalités socio-économiques.

Environ 10 000 personnes, selon les autorités locales, se sont rassemblées dans le centre de Santiago, après un appel lancé sur les réseaux sociaux. Comme la veille, des incidents isolés ont éclaté aux abords du rassemblement entre protestataires et forces de l’ordre, lorsque des manifestants, mobilisés sous le mot d’ordre « Marquons l’histoire devant La Moneda » ont tenté de se diriger vers le palais présidentiel, protégé par un large périmètre de sécurité..................


https://www.lemonde.fr/internationa...negalites-socio-economiques_6017375_3210.html
 

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Le Chili, une oasis où l’on meurt de soif

L’annonce d’une énième hausse du prix du métro a galvanisé le peuple chilien, jetant dans la rue des centaines de milliers de personnes en colère. Un journaliste de Valparaíso, dès les premiers jours de la révolte, témoignait de ce ras-le-bol général.

Très tôt dans la matinée, j’essaie de marcher dans le centre de Valparaíso [sur la côte du Pacifique], la ville qui m’a vu naître et où j’ai grandi. J’ai la gorge sèche, le nez qui pique, mes larmes ne se décident pas à couler. Tout devient difficile, surtout respirer : ce sont les gaz lacrymogènes, partout répandus tel un amer reproche, ce sont les carabiniers et les militaires à l’odeur de poudre tenace.

Sauter les tourniquets
Les rues sont jonchées de décombres, et l’on voit se multiplier les files de gens qui cherchent à acheter des produits alimentaires, dans un calme tendu qui rappelle les pires années de la dernière dictature [1973-1990].

Rien de tout cela n’est arrivé par hasard, et ce n’est pas si difficile à comprendre : revenons quelques jours en arrière.

Nous sommes vendredi, et de nombreux habitants de la capitale ont répondu à un appel diffusé sur les réseaux sociaux : “Ne paie plus le métro”, dont le tarif a augmenté de 30 pesos (0,037 euro). Cela paraît insignifiant, mais ça ne l’est pas.

Avec l’augmentation, on est passé à 830 pesos (1,04 euro). Le métro de Santiago devient ainsi le plus cher de toute l’Amérique latine. On en était déjà à deux révisions de tarif cette année, cette dernière a été l’augmentation de trop.

La population en a eu assez et s’est mise à resquiller. Les étudiants ont ouvert la voie,

https://www.courrierinternational.com/article/soulevement-le-chili-une-oasis-ou-lon-meurt-de-soif
 

Drianke

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A Santiago du Chili, les manifestants toujours présents

Au Chili, les manifestations se sont poursuivies ce dimanche, au coeur d'une protestation sociale d'une ampleur inédite.
La rue est le théâtre de leur colère, les murs de Santiago le support de leurs revendications. Au Chili, entre graffitis et pochoirs, la capitale porte l'empreinte de la contestation, les manifestants rivalisant de créativité pour mettre en mots et en images leur mécontentement.

Aucun des huit kilomètres de l'Alameda n'a été épargné. Tout le long de l'avenue principale de Santiago qui mène jusqu'à Plaza Italia, centre névralgique de toutes les manifestations depuis le 19 octobre, les bâtiments sont tagués.
"Ils assassinent, ils violent, ils torturent", "Le Chili en état de rébellion", "Des barricades et des baisers", "Crier pour ceux que le gouvernement a bâillonnés", "Ils s'abreuvent du sang du peuple"... Le peuple chilien se fait emphatique pour dénoncer la crise sociale inédite qui agite le pays.
Les trottoirs, les façades, le macadam, jusque dans les quartiers résidentiels, tous sont badigeonnés, tous sont devenus politiques en moins d'un mois.
A coups de dictons et de graffitis, les Chiliens refont le monde et leur pays. "La normalité est notre esclavage", "Eteins la télé", "Que tremble l'injustice lorsque luttent ceux qui n'ont rien à perdre", "Aller jusqu'à la victoire ou vaincre". Et ils réclament une "Nouvelle constitution!"

Le chef de l'Etat Sebastian Piñera, cible préférée des opposants

Faisant preuve d'une grande inventivité, les manifestants usent ainsi des figures de style littéraires comme le chiasme ("La démocratie des riches, la dictature des pauvres"; "Sans craindre, le peuple vaincra. Sans transiger, le peuple gagnera"), l'anaphore ("Si la révolution est nécessaire, la révolution est possible"), l'antithèse ("des balles contre des cris"), l'oxymore ("Stop à l'exploitation de la terre. Libérez l'eau") etc.
Cible préférée des opposants, le chef de l'Etat Sebastian Piñera est représenté sur une affiche, assis sur une bombe à retardement, avec la légende: "Se acaba tu tiempo, viene el estallido" ("Ton heure est venue, arrive l'explosion").

"Militaires, assassins", "Anti-Pacos social club" ("Anti-flics social club"), "Ils sont en train de nous tuer" ("Nos estan matando"). Outre le président, les forces de l'ordre sont aussi parmi les plus fréquemment visées, alors que circulent de nombreuses accusations de violences policières et que, pour la première fois depuis la fin de la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990), des milliers de militaires patrouillent dans les rues.
Certains lieux sont plus recouverts que d'autres, comme les bâtiments institutionnels, ministères, administrations, les agences bancaires, les universités aux frais d'inscription exorbitants ou encore les pharmacies, accusées d'entretenir une entente sur les prix des médicaments.
Parmi les slogans les plus récurrents, "No + AFPs" ("A bas les AFPs") en référence aux Administrateurs de fonds de pensions, organismes financiers privés chargés de faire fructifier les épargnes salariales afin d'assurer une retraite par capitalisation, fortement critiqués.

"Nous ne sommes pas en guerre"......................

https://www.parismatch.com/Actu/Int...li-les-manifestants-toujours-presents-1656733
 

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Chili. Affrontements violents, séisme et panique : le chaos règne à Santiago

Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées lundi soir à Santiago, sur la plaza Italia, lieu emblématique du mouvement de colère initié le 18 octobre. Un puissant séisme a provoqué des mouvements de panique dans la foule et de violents affrontements ont une nouvelle fois éclaté entre forces de l'ordre et manifestants.

De nouveaux affrontements violents ont éclaté lundi 4 novembre 2019 au Chili où le mouvement de contestation populaire, qui est entré dans sa troisième semaine, reste massif malgré l'annonce de nombreuses mesures sociales.

Une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes, parmi laquelle de nombreux étudiants, s'est rassemblée lundi soir à Santiago, sur la plaza Italia, lieu emblématique du mouvement de colère initié le 18 octobre.

Alors que des rassemblements avaient lieu en divers endroits de Santiago, un puissant séisme de magnitude 6, selon l'institut américain de géophysique (USGS), a été enregistré dans le centre du Chili, et ressenti jusque dans la capitale, provoquant des mouvements de panique dans la foule.

Lances à eau et de gaz lacrymogènes

Outre le séisme, les manifestations dans la capitale ont été émaillées de nombreux incidents. Des bagarres ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants et plusieurs bus ont été incendiés.

Alors qu'un cortège tentait de s'approcher du palais présidentiel de la Moneda, la police a dispersé la foule en faisant usage des lances à eau, de gaz lacrymogènes et de tirs à balles réelles.

Au moins une policière a été blessée. Sur un cliché, on apercevait le casque de celle-ci en flammes.

« Pas fini »

Le mouvement social, débuté il y a plus de trois semaines, ne semblait pas faiblir, et la devise « Ça n'est pas fini ! », diffusée pendant tout le week-end sur les réseaux sociaux, semblait avoir trouvé un écho.

« Le combat continue mais nous devons faire en sorte que le pays se soulève. Il ne faut pas que ça s'arrête d'un coup », a déclaré Olga Pérez, une comptable.

Lundi matin, des centaines de personnes s'étaient rendues sur les marches des tribunaux, et des chauffeurs de taxi en colère avaient organisé des opérations-escargot contre le prix des péages.

20 morts

D'autres villes, comme Valparaiso ou sa voisine Viña del Mar, restaient également des centres de contestation importants.

Révoltés par les inégalités sociales et une élite politique jugée totalement déconnectée du quotidien de la grande majorité des Chiliens, les manifestants réclament notamment une réforme du système de retraites et une révision de la Constitution, tous deux hérités de la période de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), ainsi que de profondes réformes du modèle économique ultra-libéral chilien.

La crise sociale, provoquée le 18 octobre par une augmentation du prix du ticket de métro (depuis annulée), a fait 20 morts, dont cinq après l'intervention des forces de sécurité, selon des chiffres officiels, contestés par niombred d'observateurs sur place.

1 305 blessés....................

 

Drianke

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Chili : une marée de manifestants à Santiago, une université incendiée

La colère sociale ne faiblit pas, des incidents violents sont survenus vendredi en marge d’une grande marche de protestation dans la capitale.

Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés vendredi dans le centre de Santiago, la capitale chilienne, pour protester contre la politique du gouvernement. Le siège d'une université a été incendié lors d'incidents violents.

Troisième semaine de crise sociale. Trois semaines après son déclenchement le 18 octobre, le mouvement de colère sociale contre le président libéral Sebastian Pinera ne faiblit pas malgré la mort de 20 personnes depuis le début des manifestations. Au contraire, les troubles se sont à présent étendus aux quartiers aisés de la capitale.

Une marée de manifestants, environ 75 000 personnes, avait afflué en fin de journée sur l'avenue Alameda pour envahir pour le troisième vendredi consécutif la Plaza Italia, dans le centre de la capitale, rebaptisée sur une immense toile « Plaza de la Dignidad » (« Place de la Dignité »).........

 

Drianke

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Manifestations au Chili : le président Piñera propose des modifications de la Constitution

Le président chilien a annoncé, samedi, préparer un projet de modification de la Constitution, l'une des revendications des manifestants qui protestent depuis trois semaines contre la politique du gouvernement.


"Je crois que des changements de la Constitution sont légitimes et nous allons en discuter", a déclaré samedi 9 novembre, le président du Chili, Sebastian Piñera. "Nous préparons un projet de modification de la Constitution", a-t-il précisé dans une interview publiée par le quotidien El Mercurio.

La modification de la Constitution, promulguée sous la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), compte parmi les revendications des manifestants, qui protestent depuis trois semaines contre la politique du gouvernement.

"Meilleure définition des droits de la personne"

Quelques jours après l'accession de Piñera à la présidence en mars 2018, son gouvernement avait pourtant annoncé qu'il ne permettrait pas l'examen d'un projet de loi que la présidente précédente, la socialiste Michelle Bachelet, avait soumis au Congrès pour modifier la Constitution.
Le projet y ancrait l'inviolabilité des droits de l'homme, le droit à la santé et à l'éducation, et l'égalité salariale entre hommes et femmes.

Or, après trois semaines de manifestations massives qui ont fait 20 morts, le chef de l'État a précisé que le projet en cours devrait être discuté en même temps que celui de l'ex-présidente et d'autres propositions qui pourraient être faites.

Depuis le début du mouvement de colère sociale, déclenché le 18 octobre par l'augmentation du prix du ticket de métro, les protestataires ont dénoncé les inégalités sociales dans les domaines de l'éducation, de la santé et des retraites. Si bien que des voix ont réclamé aussi une assemblée constituante pour changer la Constitution.

Parmi les modifications envisagées par le président figurent "une meilleure définition des droits de la personne et les modalités pour faire respecter [ces droits].

Selon Sebastian Piñera, les amendements prévus précisent également "les obligations de l'État", et établissent "de meilleurs mécanismes de participation [citoyenne].

Débat au Congrès

Depuis l'ère Pinochet, la Constitution a subi plus de 200 modifications dans plus de 40 articles, a rappelé le président. Les modifications doivent faire l'objet d'un débat au Congrès, seule instance compétente pour les valider.

À l'image des marches, organisées via les réseaux sociaux, des citoyens se sont réunis lors de conseils municipaux pour débattre des dispositifs de la future Constitution. Début décembre, des référendums locaux seront organisés sur le sujet dans la très grande majorité des communes du pays.
Samedi, les marches de protestation, moins nombreuses et plus calmes que la veille, se sont poursuivies dans la capitale.

Dans le quartier de Providencia, la police a repoussé des dizaines de manifestants qui protestaient avec des gaz lacrymogènes.

Selon le ministère de l'Intérieur, 400 personnes ont été arrêtées vendredi, et plus d'une centaine (civils et policiers) ont été blessées, principalement à Providencia et sur la Plaza Italia, où 75 000 personnes s'étaient rassemblées.

france24
 
Quand les riches deviennent de plus en plus riches et que les pauvres deviennent de plus en plus pauvres, voilà ce que cela donne.

En faisant des moyennes, on se dit que le pays va bien. Mais, en regardant bien, c'est loin d'être le cas...
 

Drianke

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Chili : les données personnelles de milliers de policiers piratées et diffusées

L’administration policière a été la cible d’une vague de piratages, en représailles aux violences commises durant l’état d’urgence. Des informations sensibles ont été dérobées et publiées.

Alors que le Chili a été le théâtre d’un important mouvement de contestation en octobre, réprimé dans la violence, des hackeurs ont mis en ligne, le 10 novembre, un annuaire interactif comprenant les données professionnelles et personnelles de plus de vingt-neuf mille carabineros (« carabiniers »), les membres de la police nationale chilienne.
Le site a été mis en ligne en russe et en anglais, par quatre internautes se présentant comme russes et soutenant la révolte chilienne, qui dure depuis le début d’octobre. Signé « From Russia with Love », il a pour slogan, en russe, « donner des armes aux Chiliens ». Il comprend des informations, comme le prénom, le nom, le sexe, la date de recrutement, le poste de police, le grade, mais aussi le domicile de plusieurs centaines d’officiers de police, ainsi qu’une carte interactive permettant de les situer, a pu constater Le Monde mardi 12 novembre.

Trois intrusions informatiques en quelques jours

La mise en ligne de cet annuaire fait suite à trois piratages massifs de sites de l’administration policière nationale, ayant eu lieu du 25 au 28 octobre. Les informations personnelles des carabineros ont été dérobées et mises en ligne durant la première attaque informatique, sous la forme initiale d’un tableur.

Ces piratages, confirmés par les médias locaux, ont été revendiqués dès le 25 octobre par la branche chilienne d’Anonymous, nébuleuse libertaire issue du forum 4chan, réputée depuis le début des années 2010 pour ses attaques informatiques militantes contre des grandes firmes et des gouvernements autoritaires.

Selon le site d’investigation chilien Ciper, les pirates ont également eu accès le 28 octobre à de nombreux autres documents « contenant des informations sensibles, comme l’armement de certaines unités, les cibles d’intérêt des services de renseignement et des données sur la protection des autorités. » Trois cent douze notes internes et plus de 10 000 documents d’archives ont fuité, précise CNN. Le site officiel des carabineros a été temporairement mis hors ligne après la découverte de la brèche. « Ne dirigez jamais vos armes contre votre propre sang, ou vos données seront exposées », revendiquait sur Twitter l’un des principaux comptes liés à Anonymous au Chili.

Réponse à la répression

Ces intrusions informatiques ciblées font suite à la violente crise sociale qui agite le pays depuis la mi-octobre et la répression des manifestations par les forces de l’ordre. Le pays a notamment été placé en état d’urgence du 18 au 28 octobre. Les organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé à cette occasion de nombreux abus perpétrés par les carabineros : passages à tabac, torture, violences sexuelles. Les violences policières subies par des manifestants ont également été documentées dans des médias internationaux, comme le New York Times.

Après trois semaines de manifestations, le président chilien, Sebastian Piñera, a annoncé, dimanche 10 novembre, préparer un projet de modification de la Constitution, promulguée sous la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). Il s’agit de l’une des revendications des manifestants.

https://www.lemonde.fr/pixels/artic...rs-piratees-et-diffusees_6018866_4408996.html
 

Drianke

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Chili : pour la première fois, le président reconnaît « un recours excessif à la force » contre les manifestants

La crise sociale sans précédent qui secoue le pays depuis un mois a fait 22 morts et plus de 2 000 blessés, dont des centaines victimes de lésions oculaires.

Le président Sebastian Piñera a condamné, dimanche 17 novembre, pour la première fois les violences commises par la police depuis le début du mouvement de contestation sociale, le 18 octobre, au Chili.
« Il y a eu un recours excessif à la force, des abus ou des délits ont été commis et les droits de tous n’ont pas été respectés », a reconnu dans une allocution télévisée le chef de l’Etat chilien. La crise sociale sans précédent qui secoue le Chili depuis un mois a fait 22 morts, dont cinq à la suite de l’intervention des forces de l’ordre, et plus de 2 000 blessés, dont 200 personnes victimes de lésions oculaires.

« Il n’y aura pas d’impunité, ni pour ceux qui ont commis des actes d’une violence exceptionnelle, ni pour ceux qui ont commis (…) des abus », a ajouté M. Piñera, en référence d’une part aux destructions perpétrées par les manifestants les plus radicaux, et d’autre part aux violences des forces de l’ordre pendant les manifestations.

Les accusations de violations de droits de l’homme à l’encontre des policiers se sont multipliées depuis le début de la contestation, poussant les Nations unies (ONU) à envoyer une mission d’enquête. Des enquêteurs d’Amnesty International sont également présents dans le pays.

Lire notre entretien : « Au Chili, beaucoup de personnes ont été blessées de manière irréparable »

Le président conservateur s’est aussi exprimé pour la première fois sur l’accord historique conclu vendredi au Parlement par les partis politiques sur l’organisation d’un référendum en avril 2020 concernant un changement de Constitution. « Si les citoyens le décident, nous avancerons vers une nouvelle Constitution, la première élaborée en démocratie », a déclaré M. Piñera.

La contestation a démarré le 18 octobre pour protester contre une hausse du ticket de métro à Santiago et s’est vite transformée en une explosion sociale inédite dans ce pays sud-américain loué jusque-là pour sa stabilité économique et politique. Les protestataires réclament de profondes réformes structurelles du modèle économique ultralibéral, dans lequel la santé, l’éducation et le système des retraites relèvent quasi uniquement du secteur privé.

Un remplacement de la Constitution, héritée de la période de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990) et accusée de maintenir de fortes inégalités dans la société chilienne, figure également en bonne place dans les revendication

le Monde
 

Drianke

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Chili. 40 jours après le début de la contestation, heurts et manifestations se poursuivent

Le mouvement de contestation sociale qui dure depuis plus d’un mois au Chili ne faiblit pas. Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Santiago, mardi, à l’appel de plusieurs syndicats.

Rien ne semble devoir entamer la détermination des manifestants chiliens qui continuent à descendre dans la rue, 40 jours après le début d’un mouvement réclamant des mesures sociales urgentes qui tardent à se concrétiser.

Des milliers de personnes ont manifesté une nouvelle fois mardi dans les rues de Santiago à l’appel de plusieurs organisations syndicales du secteur public, a constaté l’AFP.

La vague de contestation qui a éclaté le 18 octobre se poursuit selon un scénario devenu habituel à Santiago. Les journées commencent normalement, puis des rassemblements plus ou moins suivis ont lieu dans le centre-ville.

S’ensuivent en fin de journée des heurts entre les manifestants les plus radicaux et les forces de l’ordre, ainsi que des incendies et des pillages attribués à des groupes organisés de délinquants.


« Usage excessif de la force »

Les centres commerciaux de Santiago ferment plus tôt en raison des difficultés de transport des employés, et un métro ne fonctionnant toujours pas à 100 % dans cette capitale de 7 millions d’habitants.

Plusieurs ONG dont Human Rights Watch (HRW) ont dénoncé « de graves violations des droits de l’Homme de la part de la police ». Le directeur pour les Amériques de cette ONG, Jose Miguel Vivanco, a affirmé avoir reçu des centaines de plaintes concernant « un usage excessif de la force dans les rues et des abus contre des détenus ».

Un universitaire, Gustavo Gatica, a perdu totalement la vue après avoir été blessé par des tirs des forces de l’ordre le 8 novembre lors d’une manifestation à Santiago, a indiqué mardi l’hôpital dans lequel il a été soigné. Il s’agit du premier manifestant rendu entièrement aveugle depuis le début de ces manifestations, et son cas est devenu le symbole des nombreux blessés aux yeux en raison de ces projectiles spéciaux utilisés par la police, qu’elle s’est engagée à abandonner.


ouest france
 

Drianke

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CHILI : LE PASSAGE À TABAC DES MANIFESTANTS

Publié le 02.12.2019.

Les forces de sécurité chilienne ont recours à la force de manière inutile et excessive.
Porter préjudice et punir les citoyens qui manifestent. C’est la conclusion de notre enquête de terrain sur la répression menée par les forces de sécurité lors de manifestations au Chili depuis mi-octobre. Celles-ci ont éclatées à la suite de l’augmentation du prix des transports avant de s’étendre à la revendication d’une société plus juste.

L’ETAT RESPONSABLE DE VIOLENCES SYSTÉMATIQUES
L’intention des forces de sécurité chiliennes est claire : faire du mal à celles et ceux qui manifestent en allant même jusqu’à se livrer à des actes de torture et de violence sexuelle contre des manifestants pour affaiblir le mouvement de protestation. Bilan humain : cinq morts et des milliers de personnes torturées, maltraitées ou grièvement blessées.
Sur place, nous avons rencontré des témoins et des victimes et analysé plus de 130 vidéos et photographies authentifiées par nos spécialistes afin d’établir l’usage d’armes meurtrières de façon indiscriminée contre les manifestants, le recours excessif et abusif à des gaz lacrymogènes, de canons à eau et de pistolets à billes. La justice a enregistré plus de 1 100 plaintes pour torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants et plus de 70 infractions à caractère sexuel mettant en cause des agents de l’État lui auraient été signalées. La police nationale ne déplore aucun mort dans ses rangs, mais quelque 1 600 blessé.e.s, dont 105 grièvement.
On peut légitimement penser, au vu du niveau de coordination nécessaire pour réprimer de façon violente pendant plus d’un mois les manifestations, que la responsabilité des plus hautes autorités de l’État est engagée, soit qu’elles aient ordonné la répression, soit qu’elles l’aient tolérée. Une enquête doit naturellement être menée sur cette question par une autorité judiciaire indépendante et impartiale.
Nous considérons que les atteintes aux droits humains et au droit international perpétrées par les forces de sécurité ne constituent pas des faits isolés mais bien un modus operandi adopté à l'échelle du pays tout entier par la police nationale. Les violences se banalisent.
Lire aussi : Répression au Chili : nos enquêteurs sur place

RECOURS À UNE FORCE MEURTRIÈRE, TORTURE ET AUTRES MAUVAIS TRAITEMENT

Au vu de l’analyse des images disponibles, il a également été possible d’identifier, certes de manière plus isolée, des membres de la police judiciaire (PDI) et de la police nationale (carabiniers) tirant à balles réelles sur les manifestants. Or, ce type d’arme est interdit par les normes internationales dans le cadre des opérations de dispersion des manifestations.
Ainsi, Romario Veloz, un jeune Équatorien âgé de 26 ans, est mort après avoir reçu une balle dans le cou, tirée par un soldat, alors qu’il participait à une marche de faible ampleur à La Serena. En arrivant dans un parc de la ville, l’armée avait commencé à tirer de manière aveugle contre la foule. Des images tournées au moment du drame montrent Romario marchant tranquillement, les mains dans les poches.
Des personnes qui manifestaient ont aussi été victimes de mauvais traitements, voire, dans une moindre mesure, d’actes de torture, ce qui constitue un crime aux termes du droit international.
Alex Núñez, 39 ans, est mort des suites d’un passage à tabac aux mains des carabiniers. Alex traversait une manifestation pour faire une livraison, à Maipú, dans la Région métropolitaine de Santiago, quand il a été intercepté par trois policiers, qui l’ont jeté à terre et roué de coups de pied, à la tête et au thorax. Il est mort le lendemain des suites des coups reçus à la tête.
En outre, le parquet chilien a pour l’instant reçu 16 plaintes pour viol ou abus sexuels mettant en cause des membres des forces de sécurité, dont, par exemple, celle de Josué Maureira, violé avec une matraque alors qu’il se trouvait en garde à vue.

LES DÉFENSEURS DES DROITS HUMAINS VISÉS

Depuis un mois que dure la crise au Chili, une multitude de mouvements et d’organisations des droits humains s’occupent des blessés, veillent au respect des droits des personnes détenues et suivent de près l’évolution des poursuites intentées devant la justice................
https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/chili-le-passage-a-tabac-des-manifestants
 

Drianke

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Au Chili, face à la crise, le gouvernement met 5,5 milliards de dollars sur la table

Un plan pour tenter de résoudre la crise sociale sans précédent qui agite le pays.


CHILI - Le gouvernement chilien a mis, lundi 2 décembre, 5,5 milliards de dollars sur la table pour tenter de résoudre la crise sociale sans précédent qui agite le pays, où l’activité économique s’est effondrée en octobre, date à laquelle le mouvement de protestation a éclaté.

Le ministre des Finances Ignacio Briones a annoncé un plan de soutien à l’économie, avec au programme une augmentation des dépenses publiques en 2020 de quelque 3 milliards de dollars, une aide financière de 1,9 milliard de dollars aux PME (petites et moyennes entreprises) et 525 millions de dollars de mesures diverses, comme la reconstruction du métro de la capitale Santiago, très endommagé depuis le début de la crise, le 18 octobre dernier.

Une mesure rendue possible grâce aux gouvernement précédent

Le plan gouvernemental devrait permettre de créer 100.000 emplois supplémentaires, selon le ministre, et entraîner une augmentation de 9,8% des dépenses publiques en 2020 par rapport à 2019. Le déficit budgétaire, quant à lui, pourrait atteindre 4,4% du PIB.

“Comme n’importe quel foyer chilien face à une situation difficile et imprévue, nous aurons recours à notre épargne et à notre capacité d’emprunt, en sachant que ces deux éléments ont des limites à ne pas dépasser”, a expliqué Ignacio Briones, en soulignant que ces mesures étaient rendues possibles par “les années de responsabilité budgétaires de tous les gouvernements” précédents.


Les besoins de financement pour l’année prochaine sont estimées à 16,6 milliards de dollars, financés par une émission de dette à hauteur de 9 milliards.

Chute de l’activité et décélération de la croissance

L’annonce gouvernementale est intervenue le jour même où la Banque centrale chilienne annonçait un fort repli de 3,4% de l’activité économique du pays, la pire performance depuis celle enregistrée en 2009 (-3,5%), au plus fort de la crise financière internationale.

Cette chute de l’activité, largement supérieure aux attentes du marché qui anticipait une baisse autour de 1%, est notamment imputable à la quasi-paralysie des commerces et des services depuis le début de la crise, selon l’institut monétaire.

Cette forte contraction a conduit les autorités à revoir à la baisse leurs estimations de croissance du PIB pour 2019 à 1,4% contre 2,5%, et pour 2020, où elle devrait s’établir entre 1% et 1,5%.

“La crise a provoqué une décélération très brusque de la croissance et le quatrième trimestre devrait être dans le rouge. Le taux de chômage devrait repartir à la hausse et les banques ont commencé à limiter les crédits”, a déclaré à l’AFP l’économiste Francisco Castañeda.

La plus grave révolte d’ampleur depuis Pinochet

La Banque centrale du Chili avait annoncé fin novembre l’injection de 20 milliards de dollars dans l’économie, pour freiner la dégringolade du peso, impacté par la crise.

La crise sociale s’est déclenchée le 18 octobre, avec des manifestations d’étudiants contre une hausse du prix du ticket de métro, qui se sont ensuite muées en une révolte sociale d’ampleur, la plus grave depuis la fin de la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990).

Les Chiliens n’ont pas cessé de protester contre les inégalités qui règnent dans un pays à l’économie prospère et où l’Etat est selon eux défaillant dans les domaines de l’éducation, de la santé et des retraites.

Dans la nuit de lundi à mardi, de violentes attaques de commerce se sont produites à Concepcion (sud), à la suite d’une manifestation massive. Des milliers de protestataires se sont rassemblés sur la place principale de la ville et y ont dressé des barricades, avant d’être dispersés par les forces de l’ordre utilisant gaz lacrymogènes et canons à eau.

46 jours, 23 morts, 2000 blessés.....

https://www.huffingtonpost.fr/entry...liards-de-dollars_fr_5de61b12e4b00149f7350ecf
 

Drianke

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Chili : les députés votent une hausse massive des retraites pour apaiser la contestation

Le Parlement chilien a approuvé un projet de loi du gouvernement instaurant une augmentation pouvant aller jusqu'à 50 % du minimum vieillesse. Une nouvelle mesure pour tenter d'apaiser les contestataires, mobilisés massivement depuis mi-octobre pour protester contre les inégalités.

Par Les Echos

Le Chili multiplie les mesures pour tenter d'éteindre la contestation sociale. Deux jours après l'annonce par le gouvernement du lancement d'un plan de relance de 5,5 milliards de dollars et du versement d'une prime exceptionnelle à 1,3 million de familles, le Parlement a approuvé mercredi un projet de loi augmentant jusqu'à 50 % le minimum vieillesse.

Les retraites les plus basses pour les personnes âgées de plus de 80 ans passeront, dès le mois de décembre, de 130 à 207 dollars par mois, selon un communiqué du Sénat chilien. L'augmentation sera limitée à 30 % pour les personnes âgées entre 75 et 79 ans, et à 25 % pour les moins de 75 ans. Mais l'augmentation sera portée à 50 % pour tous à partir du 1er janvier 2022.

Mobilisation massive

Avec cette loi, le gouvernement espère répondre à l'une des demandes principales du mouvement de contestation au Chili, où les retraites sont très basses et très inférieures au salaire minimum. Le texte de loi prévoit également une réduction des tarifs de 50 % dans les transports publics pour les personnes âgées de plus de 65 ans, ainsi qu'une aide à l'achat de médicaments.

La crise, déclenchée par les étudiants le 18 octobre à la suite de la hausse du prix du ticket de métro, s'est rapidement muée en révolte sociale, la plus grave depuis la fin de la dictature d'Augusto Pinochet (de 1973 à 1990). Le 25 octobre, la contestation a rassemblé plus d'un million de personnes à Santiago, la capitale, et dans plusieurs régions du pays.

Référendum constitutionnel en avril

Les Chiliens protestent contre les inégalités qui règnent dans un pays à l'économie prospère et où l'Etat est, selon eux, défaillant dans les domaines de l'éducation, de la santé et des retraites. En 46 jours, le mouvement a fait 23 morts, dont cinq après l'intervention des forces de l'ordre, et plus de 2.000 blessés.

Pour tenter de répondre à cette crise sociale, les partis politiques sont parvenus à un accord historique pour organiser un référendum en avril 2020. Celui-ci proposera d'adopter une nouvelle Constitution pour remplacer l'actuelle, héritée du régime de Pinochet.

les echos


@Personne2 pourtant le Chili est en train de flamber à cause des retraites.....celà devrait nous faire réfléchir.... :)
 

Drianke

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Chili : le pays a dépassé les 50 jours de crise sociale

Depuis le 18 octobre dernier, les manifestations et les violences au Chili ne s’arrêtent pas. Le bilan fait état de 23 morts.

La raison : la hausse des prix du ticket de métro. Un ras-le-bol général s’est fait sentir et depuis tous les vendredis, la population notamment de Santiago la capitale chilienne, sort dans les rues pour exprimer son mécontentement.

Vendredi dernier était le 50ejour du début des manifestations, et comme à son habitude les chiliens se sont mobilisés calmement, dans une ambiance bon-enfant. Mais celle-ci n’a pas duré puisque des affrontements entre manifestants, armés de pierres ou de cocktails Molotov, avec à la police, se sont déroulés. Cette dernière a dû user de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour les disperser.

latina.fr
 

Drianke

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Chili-dossier. Cinquante jours dans la rue: un bras de fer dont le résultat façonnera l’avenir




La révolte chilienne a été attaquée par les carabiniers et cernée par les médias et les partis politiques. Cependant, elle n’a pas perdu de sa force et s’élargit avec la participation massive des jeunes femmes et, progressivement, des peuples originaires.

«Nous sommes redevenus un peuple» (Volvimos a ser pueblo): une simple affiche peinte sur papier, placée par une communauté de voisins sur l’avenue Grecia, est un cri de protestation contre le néolibéralisme qui avait transformé les gens en tout juste des consommateurs. Mais c’est aussi tout un programme politique et une éthique de la vie, en seulement quatre [en espagnol] mots.

Pas très loin de là, la Plaza de la Dignidad centrale, le nom donné à la Plaza Italia par la révolte chilienne, ressemble à une zone de guerre. Les commerces sont fermés sur plusieurs pâtés de maisons, ils ont été décorés avec des graffitis multicolores qui dénoncent la répression et incitent à la révolte contre les oppressions les plus diverses. Les jeunes ne veulent pas l’abandonner. Ils affirment que le jour où les manifestant·e·s quitteront la rue, tout sera perdu. Une logique implacable, mais difficile à soutenir après 50 jours de mobilisations.

La plupart des graffitis sur les murs des alentours, et sur les murs de tout le Chili, des centaines de milliers, dénoncent la violence des carabiniers [une des figures de la répression pinochétiste]. Ils nous «violent et nous tuent», «Non aux abus», «Pacos [flics] asesinos», «Paco culiao [enc..]», et j’en passe. Une larme de sang glissant le long d’un mur dit: «Vivre au Chili nous coûte un œil».

Les médias de droite soulignent que les murs «gribouillés», que l’on peut voir même dans les coins les plus reculés de la ville, salissent Santiago. Comme souvent, ils attachent plus d’importance aux pertes matérielles qu’aux yeux des 230 manifestants aveuglés par les balles des carabiniers et à la vie des quelque trois dizaines de personnes assassinées par les forces répressives depuis la mi-octobre.

En plus des graffitis dénonçant les Carabineros, il existe aussi de nombreux murs féministes, où la violence masculine et le patriarcat sont attaqués de front. Ils sont peints dans des tons violets et lilas qui se mêlent aux adjurations contre la répression. Mais les palmes de la créativité dans les protestations reviennent au spectacle «Un violador en tu camino» [Un violeur sur ton chemin], créé par Las Tesis, un collectif interdisciplinaire de femmes de Valparaíso. Il a été reproduit des millions de fois sur les réseaux socieux et rediffusé dans presque toutes les capitales d’Amérique latine et d’Europe.

Même les médias du système [de la Radiotelevisión Española et CNN au quotidien argentin Clarín] ont dû rendre compte de cette intervention dans la rue, une dénonciation sur un rythme de rap qui vise le gouvernement ainsi que les juges et la police. Le succès de cette performance montre à la fois l’indignation du monde face à la répression sauvage au Chili et l’influence croissante du féminisme dans les manifestations, avec ses propres voix et son style singulier.

Les statues sont un sujet à part. On dit que plus d’une trentaine de monuments à la gloire de militaires et de conquistadors ont été tagués, d’Arica, à la frontière avec le Pérou, jusqu’au sud des Mapuches. Sur la Plaza de la Dignidad, la figure équestre du général Baquedano a été peinte et partiellement couverte. L’historiographie officielle le considère comme un héros de la guerre du Pacifique contre le Pérou et la Bolivie [1879-1884], lorsque le pays voisin a perdu toute possibilité de sortie directe vers la mer.

A Arica, les manifestant·e·s ont détruit une sculpture en pierre de Christophe Colomb, qui était là depuis plus d’un siècle. Dans La Serena, la statue du colonisateur et soldat Francisco de Aguirre est tombée et à sa place, les voisins ont placé la sculpture d’une femme diaguita [Indiens du Nord du Chili et de l’Argentine actuels]. A Temuco, ils enlevèrent le buste de Pedro de Valdivia [gouverneur du Chili de 1541 à 1547 sous Charles Ier d’Espagne] et sa tête fut accrochée à la main du guerrier mapuche Caupolicán.
. ....................

https://alencontre.org/ameriques/am...e-fer-dont-le-resultat-faconnera-lavenir.html
 

Drianke

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Au Chili, la grogne contre des retraites « qui ne permettent pas de vivre »
Le système des fonds de pension privés, hérité de la dictature de Pinochet, est vivement critiqué par le mouvement social qui secoue le pays depuis huit semaines.

José Chavez s’accorde une pause, mais pas question de s’asseoir pour autant. Ce mécanicien de 69 ans, qui travaille six jours sur sept, ne perçoit que 150 000 pesos [176 euros] de pension par mois. « Alors je suis bien obligé de continuer à travailler », explique le Chilien en combinaison de travail kaki, adossé au mur de sa petite cuisine.

Lui et son épouse ont construit cette maison dans les années 1980, dans un quartier populaire de Peñalolen, en bordure de Santiago. « Une chance, parce que si on n’était pas propriétaires, je ne sais pas comment on ferait », soupire Marta Elena Caamaño, 66 ans. Elle aussi travaille encore en tant qu’employée de maison, trois jours par semaine, dans un beau quartier de la capitale chilienne, où « mieux vaut ne pas trop parler du mouvement social », qui dure depuis mi-octobre au Chili. Le couple, lui, soutient sans réserve la mobilisation contre les inégalités dans le pays.

Parmi les nombreuses revendications des manifestants, la refonte du système des pensions est l’une des plus importantes. Actuellement, les travailleurs chiliens doivent verser 10 % de leur salaire sur un compte géré par l’une des sept « administratrices de fonds de pension » (AFP). Ces entreprises privées, qui placent ces économies sur les marchés financiers – et en tirent généralement d’immenses bénéfices – reversent ensuite ces fonds aux Chiliens en calculant les mensualités sur la base d’une espérance de vie moyenne.

« Aucun apport patronal »....

https://www.lemonde.fr/economie/art...-ne-permettent-pas-de-vivre_6022869_3234.html
 

Drianke

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Au Chili, les méthodes des carabiniers en accusation

Selon un rapport de Human Rights Watch, la répression de la contestation sociale a fait 11.564 blessés et 26 morts.

L’ONU a publié un rapport très accusateur vendredi dernier sur les pratiques des policiers chiliens. Depuis le début des troubles sociaux le 18 octobre, il y a eu 26 morts.

Plusieurs ONG dénoncent les atteintes aux droits de l’homme commises par la police depuis le début de l’explosion sociale. Selon un rapport de Human Rights Watch, la répression de la contestation sociale a fait 11.564 blessés dont 1 051 par des perdigones et 26 morts. Les perdigones sont des boules de plomb entourées de caoutchouc de 9 mm de diamètre. Leur densité leur donne un fort pouvoir pénétrant dans le corps. Chaque cartouche tirée en contient une dizaine.

https://www.lefigaro.fr/international/au-chili-les-methodes-des-carabiniers-en-accusation-20191215
 

Drianke

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Chili: la police mise en cause après la mort par électrocution d'un manifestant

Après la mort d'un manifestant dans la nuit de vendredi à samedi au Chili, l'opposition de gauche critique la répression menée par la police et veut mettre en accusation le préfet de la capitale.

« Le coupable, ce n'est pas le manifestant », « les responsables sont ceux qui n'ont pas respecté le droit de réunion », écrivait samedi Diego Ibanez, un député d'opposition de gauche, en réaction à la mort d'un manifestant vendredi soir à Santiago.
En cherchant à s'éloigner de la police, un homme de 40 ans est tombé dans un trou rempli d'eau et de câbles électriques. Ce Chilien est mort électrocuté sans pouvoir être réanimé par les secours.
Depuis le début du mouvement social, il y a plus de deux mois, au moins 27 personnes sont mortes dans le pays lors de saccages et d'incendies de magasins, ou par l'action des forces de l'ordre.

Alors que plusieurs rapports d'ONG comme Amnesty international et de l'ONU ont déjà dénoncé des violations des droits de l'homme depuis le début du mouvement, leaders syndicaux et opposition dénoncent un durcissement de la stratégie des forces de l'ordre.

L'opposition menace de mettre en accusation le préfet de la capitale

Si l'opposition pointe du doigt la police, et dit que le droit de réunion n'est pas respecté, c'est parce que désormais, il est très difficile pour les manifestants de parvenir à leur point de rassemblement habituel, la Plaza Italia dans le centre de la capitale.
Chaque soir ou presque, des centaines de policiers s'y déploient pour empêcher tout regroupement sur la place. Une stratégie annoncée il y a deux semaines par le préfet de Santiago.
Résultat, les manifestations tournent très rapidement à l'affrontement avec la police : jets de pierre contre bombes lacrymogènes. La semaine dernière, un jeune manifestant s'est fait écraser entre deux voitures des forces de l'ordre. Il s'en est sorti avec de nombreuses fractures.
L'opposition parlementaire dit s'apprêter à mettre en accusation le préfet de la capitale. Il pourrait être interdit d'exercer des mandats publics pendant plusieurs années si cette démarche allait jusqu'à son terme.

rfi
 

Drianke

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CROISSANCE : LA CRISE SOCIALE AU CHILI FAIT PLONGER L’ÉCONOMIE !

L'économie du Chili s'est contractée de 3,3% en novembre. Une hausse du prix du ticket de métro à Santiago a été le détonateur d'une fronde sociale inédite, qui a un lourd impact sur la croissance.

L'économie du Chili est à la peine. Le produit intérieur brut (PIB) s'est lourdement contracté en novembre par rapport à la même période l'an dernier, en raison de la crise sociale qui secoue le pays depuis plus de deux mois, a annoncé jeudi la Banque centrale (BC). L'institution monétaire a indiqué que l'Indice mensuel d'activité économique (Imacec) - qui anticipe le calcul du PIB - a enregistré pour le mois de novembre une baisse de 3,3% par rapport à la même période en 2018. Elle s'ajoute à la baisse de 3,4% déjà enregistrée en octobre, mois au cours duquel a éclaté la pire crise sociale dans le pays depuis le retour de la démocratie en 1990.

Une hausse du prix du ticket de métro à Santiago a été le détonateur de cette fronde sociale inédite contre le gouvernement du président conservateur Sebastian Piñera. Malgré la suspension de la mesure, le mouvement s'est amplifié, nourri par le ressentiment face aux inégalités sociales. Les chiffres de novembre sont toutefois en deçà des prévisions du marché qui avait anticipé une baisse de 4%. En novembre, l'indice Imacec minier a chuté de 5,1%, tandis que l'Imacec non minier a baissé de 3,1% "affecté par la performance des activités de service et commerciales". Parmi les secteurs les plus touchés figurent notamment le transport, la restauration et l'hôtellerie.

>> A lire aussi - 32.000 saumons s'enfuient d'une ferme au Chili

L'augmentation de l'activité dans le bâtiment et l'industrie manufacturière a toutefois compensé partiellement ces baisses. La Banque centrale chilienne a par ailleurs revu sa prévision de croissance pour 2019 à 1% du PIB, contre 2,25 à 2,75% auparavant. Pour 2020, la prévision de croissance oscille entre 0,5 et 1,5%.

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Drianke

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Chili : Le président a annoncé une réforme de la santé pour répondre à la crise sociale

ACCÈS AUX SOINS Le gouvernement a déclaré travailler sur un « plan de santé universel » et notamment œuvrer à la baisse des prix des médicaments

Le président chilien Sébastian Piñera a annoncé ce dimanche un projet de loi visant à réformer le système de santé en réponse à la contestation sociale qui secoue le pays depuis près de trois mois. Cette réforme du Fonds national de santé (FONASA), dans le but de progresser vers un « plan de santé universel », tient compte de ce que « les gens nous ont demandé », a affirmé le président en présentant son projet.
Le plan doit bénéficier aux 14,5 millions de Chiliens qui fréquentent le secteur public de la santé et aux plus de trois millions de patients du secteur privé. Il prévoit notamment de « baisser le prix des médicaments » et d’étendre les autorisations données aux cliniques privées de soigner les usagers du secteur public.

La santé, principale préoccupation

La participation de l’État dans l’achat de médicaments sera aussi augmentée, a souligné le président, en faisant miroiter « une baisse allant jusqu’à 60 % du prix » des traitements des maladies chroniques comme l’hypertension et le diabète. Le Chili est un des pays de la région où les médicaments coûtent le plus cher et le système de santé est une des principales préoccupations des Chiliens qui manifestent depuis octobre contre les inégalités sociales.

Le Parlement doit examiner ce projet de réforme de la santé en même temps qu’une série de mesures qui font partie d’un « agenda social » par lequel le gouvernement cherche à répondre à la contestation. Début décembre, le gouvernement a mis 5,5 milliards de dollars sur la table pour tenter de résoudre la crise sociale et faire repartir l’activité économique qui s’est effondrée en octobre. Il a aussi promis de verser une prime exceptionnelle à 1,3 million de familles.

Plus grave crise depuis la dictature

La crise sociale s’est déclenchée le 18 octobre, avec des manifestations d’étudiants contre une hausse du prix du ticket de métro, qui se sont ensuite muées en une révolte sociale d’ampleur. C’est la plus grave crise depuis la fin de la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990).
Les Chiliens n’ont pas cessé de protester contre les inégalités qui règnent dans un pays à l’économie prospère et où l’État est selon eux défaillant dans les domaines de l’éducation, de la santé et des retraites. Ces manifestations ont fait jusqu’à présent 29 morts.

https://www.20minutes.fr/monde/2688...-annonce-reforme-sante-repondre-crise-sociale
 
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