« En Chine, les femmes célibataires surdiplômées sont considérées comme périmées »

marsvenus

Bladinaute averti
En Chine, la politique de l'enfant unique a vu émerger une catégorie de femmes très diplômées. Aujourd'hui, elles sont tiraillées entre leur désir de carrière et la pression sociale qui les pousse à se marier. On a rencontré la journaliste Roseann Lake, qui vient de publier une enquête sur le sujet.

Elles s’appellent Zhang Mei, Ivy, Christy ou June. Elles ont une bonne situation financière, sont jeunes et très diplômées. Pourtant, la société chinoise les a étiquetées comme des « sheng nu ». Littéralement traduite comme « celles qui restent », l’expression vise les femmes « dont personne n’a voulu ». Célibataires, alors qu’elles devraient statistiquement n’avoir aucun mal à trouver un mari, dans un pays où les hommes sont fortement majoritaires du fait de la politique de l’enfant unique mise en œuvre par la République Populaire de Chine de 1979 à 2015. Largement majoritaires, même : en 2020, il y aura 30 millions d’hommes de plus que de femmes en âge légal de se marier, estimé l’Académie chinoise des Sciences sociales.

Interpellée par ce paradoxe, après cinq ans passés en Chine comme journaliste, l'Américaine Roseann Lake a cherché à savoir pourquoi tant de femmes brillantes n’arrivaient pas à trouver l’amour ou ne souhaitaient pas se marier. Son enquête a donné naissance à un livre, publié en langue française en août 2019 : Casse tête à la chinoise : mari ou carrière ? Le dilemme des femmes de l’Empire du Milieu (éd. François Bourin)....

 
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