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Chronologie pour comprendre la crise en Ukraine (Entre Histoire et Géographie)
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[QUOTE="Yancine, post: 17603962, member: 397506"] Comme je l’écrivais plus haut, vous n’évoquez qu’en passant les torts occidentaux. Ils sont pourtant accablants. En particulier la question de l’expansion de l’OTAN, que vous ne faite hélas qu’effleurer. Pour comprendre le degré d’absurdité, sinon de folie, de la politique américaine actuelle en Ukraine, en particulier sur cette question, il suffit de lire ce qu’en ont dit des universitaires, des diplomates, des ministres américains, y compris deux secrétaires d’État à la Défense. Voici ce que Georges Kennan, le concepteur de la politique d’endiguement de l’URSS après la 2ème Guerre mondiale, disait de l’expansion de l’OTAN à l’Est dans le New York Times en février 1997 : « L’élargissement de l’OTAN serait l’erreur la plus fatale de la politique américaine de toute l’après guerre froide ». Même son de cloche du côté d’Henry Kissinger pour qui « l’Ukraine ne doit pas rejoindre l’OTAN ». Également significatif est le point de vue d’un homme comme Robert Gates, qui a été secrétaire d’État à la Défense sous deux présidences, celle de W. Bush et celle de Barak Obama. Pour lui « agir si vite pour étendre l’OTAN est une erreur. Essayer d’amener la Géorgie et l’Ukraine dans l’OTAN est vraiment exagéré et constitue une provocation particulièrement monumentale ». Un autre secrétaire d’État à la Défense, William Perry, qui le fut sous la présidence Clinton, désapprouvait lui aussi cette expansion et a révélé dans ses Mémoires avoir songé à démissionner à cause de cette dérive, responsable selon lui de la dégradation des relations entre la Russie et les États-Unis. On pourrait également citer un diplomate américain, comme Jack Matlock, qui fut ambassadeur des États-Unis en Russie entre 1987 et 1991, ou le géopoliticien John Mearsheimer. Enfin, particulièrement significatif, est le point de vue qu’adopta Zbignew Brezinski sur cette expansion de l’OTAN peu de temps avant sa mort en 2017. Le passé d’intransigeance quasi fanatique de l’ancien chef du Conseil de sécurité du président Jimmy Carter (1976-1980) à l’égard de l’URSS n’est pas à démontrer. Rappelons qu’il fut le concepteur du piège afghan dans lequel tomba l’URSS, qui consista à financer et à armer non seulement les islamistes afghans mais tous ceux qui vinrent du monde entier pour participer au djihad, le plus célèbre étant le Saoudien Ben Laden. Rappelons encore que Brezinski fit en sorte que les États-Unis soutiennent militairement les Khmers rouges par Thaïlande et Chine interposées, sous prétexte que l’intervention vietnamienne, qui renversa en 1979 le régime génocidaire de Pol Pot, était supposée correspondre à un renforcement de l’influence soviétique. À ce combat contre la Russie soviétique succéda ensuite un combat à peine moins acharné pour limiter l’influence russe et promouvoir les intérêts américains, en particulier en Ukraine. Pourtant, en 2015, c’est le même Brezinski qui, tout en prônant un soutien occidental à l’Ukraine, était en faveur d’un compromis avec la Russie. Mieux, il se montrait explicitement favorable à un statut de neutralité de l’Ukraine : « Les États-Unis et l’OTAN devraient s’inspirer pour l’Ukraine de l’exemple de la Finlande ». Bref, ces divers jugements et commentaires d’officiels américains incitent à poser la question : qui est fou dans cette affaire ukrainienne ? En février 2014, le renversement du gouvernement de Yanoukovitch, jugé pro russe, a eu lieu à la suite d’un putsch où l’on a eu recours à ces mêmes méthodes. Et c’est précisément à ce putsch que remonte le début de la guerre dont l’intervention russe n’est que le dernier épisode. Je me permets de vous rappeler que le 20 février 2014 en effet, lors d’une manifestation pro occidentale cherchant à faire tomber le gouvernement dit « pro russe » mais élu, des tireurs non identifiés abattent près d’une centaine des manifestants qui revendiquent leur adhésion à l’Europe et à l’OTAN. Cette tuerie est immédiatement attribuée aux forces de police du gouvernement de Yanoukovitch, ce qui provoquera sa chute dans les jours suivants. Or, en mars 2014, dans une conversation entre Catherine Ashton, représente de l’Union européenne pour la politique étrangère, et Urmas Paët, ministre estonien des Affaires étrangères, ce dernier évoque comme une forte probabilité que les tirs ne venaient pas de la police gouvernementale mais de l’opposition pro occidentale elle-même. Et, comme huit ans après aucune enquête ukrainienne n’a permis de faire la lumière sur cette tuerie, Pierre Lorrain émet, entre autres, l’hypothèse que « la révélation de l’identité des tireurs risquerait de ternir l’image de l’Euromaïdan ». [/QUOTE]
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