Menu
Accueil
Forums
Nouveaux messages
En ce moment
Nouveaux messages
Nouveaux messages de profil
Connexion
S'inscrire
Quoi de neuf
Nouveaux messages
Menu
Connexion
S'inscrire
Forums
Catégorie Principale
Actualités internationales
Chronologie pour comprendre la crise en Ukraine (Entre Histoire et Géographie)
JavaScript est désactivé. Pour une meilleure expérience, veuillez activer JavaScript dans votre navigateur avant de continuer.
Vous utilisez un navigateur obsolète. Il se peut que ce site ou d'autres sites Web ne s'affichent pas correctement.
Vous devez le mettre à jour ou utiliser un
navigateur alternatif
.
Répondre à la discussion
Message
[QUOTE="Yancine, post: 17543952, member: 397506"] [B]Qui a commencé ?[/B] Comme dans la cour de récréation lorsque nos camarades de classe se battaient entre eux, nous voulons savoir qui a commencé. Sur ce point, il n’y a pas photo : il y a huit ans, les États-Unis ont organisé un changement de régime à Kiev avec l’aide de groupuscules armés. Ces gens se disent « nationalistes », mais pas du tout au sens où nous l’entendons. Ils prétendent être de vrais ukrainiens d’origine scandinave ou proto-germanique et pas des slaves comme les Russes. Ils se réclament de Stepan Bandera, le chef des collaborateurs ukrainiens des nazis, l’équivalent de Philippe Pétain d’un point de vue symbolique pour les Français, mais surtout de Joseph Darnand et des soldats de la Division SS française [I]Charlemagne[/I]. Les Ukrainiens, qui jusqu’à présent se considéraient tout à la fois d’origine scandinave et proto-germanique d’un côté, et slave de l’autre, les appellent des « néo-nazis ». Ici, en France, le mot de « nazi » est une injure que l’on utilise pour n’importe quoi. Historiquement, c’est un mouvement qui prônait une vision raciale de l’humanité pour expliquer les empires coloniaux. Selon elle, les hommes appartiennent à des « races » différentes, on dirait aujourd’hui à des « espèces » différentes. Ils ne peuvent pas avoir de descendance ensemble, comme les juments et les ânes. Dans la nature, ces deux espèces procréent des mulets, mais ceux-ci sont en général stériles. C’est pourquoi les nazis interdisaient les mélanges inter-raciaux. Si nous sommes de races différentes, certaines sont supérieures à d’autres, d’où la domination occidentale sur les peuples colonisés. Dans les années Trente, cette idéologie était considérée comme une « science » et était enseignée dans les universités, surtout aux États-Unis, en Scandinavie et en Allemagne. De très grands scientifiques l’ont défendue. Par exemple, Konrad Lorenz (Prix Nobel de médecine en 1973) fut un ardent nazi. Il a écrit que pour maintenir la race, il fallait extirper de la masse les homosexuels et les éliminer comme un chirurgien élimine une tumeur parce qu’ils mélangeaient leur patrimoine génétique avec celui d’autres races sans qu’on s’en rende compte. Ces scientifiques n’étaient pas plus sérieux que ceux qui nous ont annoncé l’apocalypse durant l’épidémie de Covid-19. Ils avaient le titre de « scientifique », mais pas la démarche raisonnable. La Russie moderne s’est construite sur le souvenir de ce que les Russes appellent la « Grande Guerre patriotique » et nous la « Seconde Guerre mondiale ». Elle n’a pas du tout le même sens pour eux que pour nous. Ici, en France, la guerre n’a duré que quelques mois, puis nous avons cru en la victoire nazie et nous sommes entrés dans la Collaboration. Nous avons vu les nazis et les Pétainistes arrêter, à partir de 1940, 66 000 personnes, généralement pour « terrorisme » (résistance). Puis à partir de 1942, arrêter 76 000 juifs parce qu’ils étaient d’une « race inférieure » et les envoyer à l’Est, en réalité dans des camps d’extermination. Au contraire, en Union soviétique, les nazis n’ont arrêté personne. Ils voulaient exterminer ou réduire en esclavage tous les slaves en trente ans afin de dégager un « espace vital » où ils pourraient édifier un empire colonial ([I]Generalplan Ost[/I]). C’est pourquoi l’URSS a subi 27 millions de morts. Dans la mémoire russe, les nazis sont un danger existentiel, pas pour nous. Lorsque ces gens sont arrivés au pouvoir à Kiev, ils ne se sont pas déclarés comme « nazis », mais comme « nationalistes » au sens de Stepan Bandera, qui lui aussi se disait « nationaliste » et pas « nazi », même faisait une surenchère par rapport à leurs intentions génocidaires contre les slaves et les juifs. Ils ont qualifié l’ancien régime de « pro-Russe », ce qui est factuellement faux, et ont interdit tout ce qui évoque la culture russe. Et d’abord, la langue russe. Les Ukrainiens étaient majoritairement bilingues, parlant à la fois le russe et l’ukrainien. Tout d’un coup, on disait à la moitié d’entre eux qu’ils ne pourraient plus parler leur langue à l’école et dans les administrations. La région du Donbass, très russophone, s’est soulevée. Mais aussi la minorité hongroise qui recevait un enseignement dans sa propre langue et qui a été soutenue dans sa revendication par la Hongrie. Les Ukrainiens du Donbass ont exigé que les districts de Donestsk et de Lougansk puissent disposer d’un statut d’autonomie et retrouver leur langue. Ces préfectures ([I]oblast[/I] en russe) se sont déclarées républiques. Cela ne voulait pas dire qu’elles aspiraient à l’indépendance, mais uniquement à l’autonomie, comme la République de Californie aux États-Unis ou les anciennes républiques de l’URSS. [/QUOTE]
Insérer les messages sélectionnés…
Vérification
Répondre
Forums
Catégorie Principale
Actualités internationales
Chronologie pour comprendre la crise en Ukraine (Entre Histoire et Géographie)
Haut