Ci-gît l’ordre international, explosé par la loi du plus fort


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Le régime iranien va-t-il tomber ? La capacité nucléaire de l’Iran est-elle anéantie ? Les bases américaines au Moyen-Orient, leurs intérêts dans le monde et sur leur propre sol sont-ils menacés ? Quel nouvel équilibre géopolitique va émerger ? Le monde risque-t-il d’être entraîné dans la guerre ? Personne ne peut répondre à ces questions. Par contre, les bombes lâchées par les B2 américains sur les sites nucléaires de Fordo, Ispahan et Natanz, ont achevé d’exploser l’ordre international basé sur le droit et la diplomatie. Et c’est donc le président des États-Unis qui a pris le risque historique d’imposer ce nouveau paradigme.

La paix par la force, comme le revendique Trump ? A ce stade, rien ne permet d’estimer ou d’affirmer que la paix est au bout de ce chemin américano-israélien balisé par les bombes, une stratégie militaire et de renseignement spectaculaires mais aussi les mensonges et l’illégalité. Par contre, oui, la force prime désormais dans un monde où la loi de la jungle, ou en tout cas celle du plus fort, est devenue la règle. Depuis des mois, cela crevait déjà les yeux avec des Nations unies hors jeu. Quant aux Européens, qui espéraient encore pouvoir infléchir, à défaut d’empêcher, cette OPA sur la gouvernance mondiale, ils sortent de cette offensive américaine marginalisés et humiliés par un Trump qui les a laissés jouer les idiots inutiles ces derniers jours, alors que le pseudo-grand pacificateur avait déjà le doigt sur le bouton « GBU-57 » dans sa war room.

Bafouer les règles internationales, snober sa démocratie, se parjurer – Trump II avait promis à ses citoyens de ne plus gouverner que par le (tri)angle « paix, commerce et nombril américain » –, ne serait pas si grave, affirmaient certains dirigeants avant ces bombardements, car le duo israélo-américain faisait « le sale boulot » pour « notre » plus grand bien. Mais qui décide du « bien » désormais ? Et avec quelle légitimité ? Et pour qui ? Et qui peut arrêter ses nouveaux croisés menés, aussi, par l’hubris personnelle autant que militaire, en se réclamant de Dieu ?

L’Iran est un régime honni qui a armé et dirigé le terrorisme hors de ses frontières et persécute sa population. Mais que dira-t-on lorsque le duo aux manettes aujourd’hui, poursuivra des buts jugés moins « pertinents », comme c’est le cas à Gaza ? Rappelons que celui qui a ordonné de bombarder trois sites iraniens, a mis le feu aux poudres en 2018, après son arrivée à la présidence, en torpillant l’accord nucléaire signé en 2015 avec l’Iran – un succès diplomatique sans précédent.

Trump vient de montrer à ses alliés comme à ses ennemis qu’il reste le bras très armé du monde, mais en particulier celui d’Israël et de son Premier ministre Netanyahou qui est vu comme le grand stratège et le « gagnant » du moment. Mais qui de ces deux matamores va pouvoir – vouloir – arrêter cette guerre ? En sont-ils d’ailleurs capables ? Plus facile de lancer une guerre que de la terminer et surtout, que de conclure une paix durable, génératrice d’un équilibre pour toute la région. En 1945, au sortir d’un conflit mondial, la communauté internationale s’était dotée d’une instance mondiale, l’ONU, appuyée sur un droit international voulu plus robuste, que Trump et Netanyahou viennent de fouler aux pieds.
 
Ceux qui acclamaient trump parce que pro-russe et qui ne voulaient pas voir dans ce facho péroxydé un valet d'israel, poussé dans le dos par son lobby ava,ngélico-sioniste qui l'a porté au pouvoir, se la jouent à présent profil bas :rolleyes:
 
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