amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
50.000 DH! C’est le «dérisoire» montant de la subvention accordée à la 7e édition du Festival international du film amazigh par le Centre cinématographique marocain (CCM) et le ministère de la Communication. Devant la somme avancée, l’association «Festival Issni N’Ourgh international du film amazigh» (FIFNA), qui organise cette manifestation depuis sept ans à Agadir, a marqué son étonnement face à la somme réservée au seul festival dédié au cinéma amazigh au niveau national. Elle n’hésite pas à parler d’«ostracisme» appliqué au sein de la Commission chargée des subventions contre le cinéma amazigh. «Ce chiffre insignifiant prouve la continuité d’une politique de marginalisation du cinéma amazigh», avance Rachid Moutchou, directeur artistique du Festival.

Cela a commencé par l’exclusion des acteurs du cinéma amazigh de toute participation aux assises sur le cinéma marocain, organisé du 13 au 18 octobre 2012. Et de toute contribution au Livre blanc sur le cinéma marocain, présenté le 31 mai 2013. De même, «le cinéma amazigh n’est pas représenté au sein des Commissions chargées des subventions», a-t-il ajouté. L’association «Festival Issni N’ Ourgh international du film amazigh» demande donc l’ouverture d’une enquête pour vérifier le budget du CCM et les critères pris en considération pour accorder les subventions ainsi que la nature des bénéficiaires.

Pour rappel, le festival Issni N’Ourgh aura lieu du 23 au 28 septembre 2013 à Agadir.
Il est organisé par l’association éponyme, en partenariat avec l’Institut royal de la culture amazighe «Ircam» et le Conseil municipal d’Agadir. La manifestation est désormais une vitrine du cinéma amazigh et un symbole de brassage des cultures. C’est en 2007 que la première édition a eu lieu, seulement quelques semaines après que l’amazigh ait été consacré langue officielle au Maroc par la nouvelle Constitution. Depuis sa création, le festival a pu s’imposer en tant que rendez-vous culturel incontournable attendu par le public.

La réussite des précédentes éditions découle principalement de l’engagement des organisateurs, de la valeur des films projetés et de la qualité des chercheurs participants aux débats. Elle est aussi le résultat des subventions accordées par le Conseil municipal d’Agadir, le Conseil régional de la région Souss-Massa-Drâa, l’Institut royal de la culture amazighe et par les sponsors locaux. Un fonds d’aide au film amazigh a été créé par le Fifna et a déjà subventionné plusieurs films.

Fatiha NAKHLI (amazigh.fr)
 
Quand je vois que le cinéma Amazigh ne touche que 50.000 DH de subventions, alors que des films débiles, parfois sionistes (comme Tinghir-Jerusalem), parfois islamophobes (comme Marock), parfois obscènes (comme Casa Negra) touchent des milliards de subventions tirées de nos impôts, j'ai envie de gerber.

Je n'ai plus aucune attente de la part de ce gouvernement de mauviettes et de serviteurs du makhzen, ils n'ont même pas pu virer Noureddine Sail, Samira Sitail, et Faysal Laaraichi. Donc, il n' y a aucune réforme à attendre, ni pour la culture amazighe, ni pour autre chose.
 
Haut