Cinq questions pas si bêtes sur le moustique tigre,

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la rose et le réséda
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désormais implanté dans la moitié de la France métropolitaine

En quinze ans, cet insecte, plus petit et discret que son cousin commun, a posé ses valises dans plus de 50 départements.


On ne l'arrête plus. Le moustique tigre a poursuivi sa progression en France métropolitaine en 2018 : au point d'être désormais implanté dans plus de la moitié des départements. L'insecte est "durablement installé" dans 51 départements, dont Paris, contre 42 un an plus tôt, selon le ministère de la Santé.
Par ailleurs, le moustique tigre a été "détecté sporadiquement" dans huit autres départements


La population exposée au moustique tigre est désormais de 37 millions de personnes, soit 57% de la population métropolitaine, estime le ministère de la Santé. Voici ce qu'il faut savoir de cet insecte qui risque un jour de vous piquer.

1Pourquoi "tigre" ?

Il ne feule pas, mais il est reconnaissable à son aspect tigré. Il est "très facile à identifier grâce à ses rayures noires et blanches présentes sur le corps et sur les pattes", précise, sur son site dédié, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Plus petit qu'un moustique ordinaire, Aedes albopictus mesure environ cinq millimètres et ne dépasse pas un centimètre d'envergure, ailes déployées. "Ses ailes apparaissent entièrement noires et pas transparentes comme celles du moustique commun", ajoute Futura Sciences. Le site précise que son vol est "silencieux".

2Est-il si dangereux ?
Comme le rappelle le ministère de la Santé, le moustique tigre "est le vecteur de maladies telles que la dengue, le chikungunya ou le zika", rarement mortelles. Mais il est "avant tout source de nuisance", en raison de sa piqûre particulièrement "douloureuse". Sa seule présence n'entraîne pas nécessairement l'apparition de maladie, car il faut qu'un moustique tigre "sain" pique une personne contaminée lors d'un séjour hors de France métropolitaine. L'insecte, qui vit environ un mois, devient alors porteur du virus et peut le transmettre à une personne saine n'ayant pas séjourné hors du territoire.
Les premiers cas de contamination "autochtones" sont apparus en métropole en 2010, avec deux cas de dengue dans les Alpes-Maritimes et deux cas de chikungunya dans le Var. Depuis, les autorités françaises ont comptabilisé au total 22 cas de dengue et 31 cas de chikungunya. "Ça reste assez limité, on n'est pas du tout dans une situation épidémique", assure à franceinfo l'entomologiste Jean-Baptiste Ferré.

3Comment expliquer sa propagation ?
Le réchauffement climatique et la multiplication des échanges internationaux favorisent l'expansion, à l'échelle mondiale, de cet insecte et des virus qu'il véhicule. Originaire d'Asie, il s'est installé dans les Alpes-Maritimes en 2004 et n'a, depuis, jamais quitté les départements qu'il a "colonisés".


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suite et fin

4Et si on veut s'en débarrasser ?
"Pour éviter sa prolifération, il faut déjà savoir le reconnaître et ensuite connaître les gestes pour éviter qu'il se multiplie", estime Stéphane Robert. L'un des bons réflexes consiste à prévenir les autorités sanitaires via signalement-moustiques.anses.fr, à condition de réussir à le photographier ou à le capturer. Une attention particulière est également portée aux lieux de vie des personnes contaminées "pour éviter que les moustiques tigres qui se situent autour (...) puissent transmettre la maladie à des voisins".
Quand des cas de risque sanitaire sont signalés, des "opérateurs publics de démoustication" désignés par l'Etat et les départements interviennent. Au-delà des traitements visant les larves, il s'agit, plus directement, de répandre un insecticide sous forme de brouillard. Plus globalement, à titre préventif, le ministère de la Santé préconise (document PDF) d'enlever les soucoupes des pots de fleurs, de changer l'eau des vases plusieurs fois par semaine et de mettre à l'abri de la pluie tout objet pouvant se remplir d'eau.

5Comment s'en protéger ?
L'installation de moustiquaires aux fenêtres est le meilleur moyen pour s'en protéger chez soi. A l'extérieur, où il est le plus à l'aise, il est recommandé de porter des vêtements longs. Il existe d'autres solutions, moins naturelles, comme les bombes aérosols, les serpentins à brûler ou les répulsifs à base de DEET. Un ventilateur ou un climatiseur peut aussi se révéler efficace.


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