Citations de lecture

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Warda007

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Salam,



Lorsque je lis, il m'arrive parfois de prendre en notes certains passages, répliques qui me plaisent, afin de garder une trace de ce pti moment de lecture privilégiés :love:

si vous aussi vous avez ce type d'habitude, ça serait intéressant de partager ces citations, ça pourrait amener certains d'entre nous à découvrir de nouvelles perles de lectures ;)

ps: si possible, pensez à inscrire le titre du livre, auteur, et page ( pour retrouver les citations c'est plus commode)


Samarcande (Amin Maalouf) p 28
" La réponse, je vais de la donner, elle tient en un seul mot: la peur. Toute violence, ici, est fille de la peur. Notre foi est assaillie de toutes parts, par les Karmates de Bahrein, les imamiens de Kom, qui attendent l'heure de la revanche, les soixante douze sectes, les Roum de Constantinople, les infidèles de toutes dénominations, et surtout les Ismaéliens d'Egypte [...] N'oublie jamais ce que sont nos villes d'islam, La Mecque, Medine, Ispahan [...] Samarcande: rien que des oasis qu'un moment d'abandon ramènerait au désert."
 
Samarcande (Amin Maalouf) p 40

"pour représenter l'inconnue dans ce traité d'algèbre, Khayyam utilise le terme arabe "chay" qui signifie chose; ce mot orthographié xay dans les ouvrages scientifiques espagnols, a été progressivement remplacé par sa première lettre x, devenue symbole universel de l'inconnue."
 
Les identités meurtrières (Amin Maalouf) p8

"L'identité ne se compartimente pas, elle ne se répartit ni par moitiés, ni par tiers, ni par pages cloisonnées. Je n'ai pas plusieurs identités, j'en ai une seule, faite de tous les éléments qui l'ont façonnée, selon un dosage particulier qui n'est jamais le même d'une personne à l'autre".
 
Les identités meurtrières (Amin Maalouf) p8

"L'identité ne se compartimente pas, elle ne se répartit ni par moitiés, ni par tiers, ni par pages cloisonnées. Je n'ai pas plusieurs identités, j'en ai une seule, faite de tous les éléments qui l'ont façonnée, selon un dosage particulier qui n'est jamais le même d'une personne à l'autre".

J'aime!!!
Je pense que ca provient des Identités Meurtrières d'Amin maalouf non?
 
1984, George Orwell

"Le Parti est, à tous les instants, en possession de la vérité absolue, et l'absolu ne peut avoir jamais été différent de ce qu'il est […] "( p 283)


"Pour diriger et continuer à diriger, il faut être capable de modifier le sens de la réalité [ la duperie mentale ]". ( p 285)
 
L'art de la guerre, Sun Tzu

" La guerre est d'une importance vitale pour l'Etat. C'est le domaine de la vie et de la mort: la conservation ou la perte de l'empire en dépendent; il est impérieux de bien le régler. Ne pas faire de sérieuses réflexions sur ce qui le concerne, c'est faire preuve d'une coupable indifférence pour la conservation ou pour la perte de ce qu'on a de plus cher [...] Si nous voulons que la gloire et les succès accompagnent nos armes, nous ne devons jamais perdre de vue : la doctrine, le temps, l'espace, le commandement, la discipline." (p7)
 
Salam,



Lorsque je lis, il m'arrive parfois de prendre en notes certains passages, répliques qui me plaisent, afin de garder une trace de ce pti moment de lecture privilégiés :love:

si vous aussi vous avez ce type d'habitude, ça serait intéressant de partager ces citations, ça pourrait amener certains d'entre nous à découvrir de nouvelles perles de lectures ;)

ps: si possible, pensez à inscrire le titre du livre, auteur, et page ( pour retrouver les citations c'est plus commode)


Samarcande (Amin Maalouf) p 28
" La réponse, je vais de la donner, elle tient en un seul mot: la peur. Toute violence, ici, est fille de la peur. Notre foi est assaillie de toutes parts, par les Karmates de Bahrein, les imamiens de Kom, qui attendent l'heure de la revanche, les soixante douze sectes, les Roum de Constantinople, les infidèles de toutes dénominations, et surtout les Ismaéliens d'Egypte [...] N'oublie jamais ce que sont nos villes d'islam, La Mecque, Medine, Ispahan [...] Samarcande: rien que des oasis qu'un moment d'abandon ramènerait au désert."


J'aime!!!
Je pense que ca provient des Identités Meurtrières d'Amin maalouf non?

Salam,

Tant pis si ça devient un post de citations d'Amin Maalouf (Léon l'Africain, p.211):

Je n'ignorais pas les moeurs étranges de ces nomades. Ils tueraient un croyant sans un moment d'hésitation pour s'emparer d'une bourse ou d'une monture, mais il suffit de faire appel à leur générosité pour qu'ils se transforment en hôtes prévenants et empressés. Un proverbe dit qu'ils ont toujours un poignard à la main, "soit pour t'égorger, soit pour égorger un mouton en ton honneur".

(A propos de bergers nomades de l'Atlas marocain)
 
Salam,

Tant pis si ça devient un post de citations d'Amin Maalouf (Léon l'Africain, p.211):

Je n'ignorais pas les moeurs étranges de ces nomades. Ils tueraient un croyant sans un moment d'hésitation pour s'emparer d'une bourse ou d'une monture, mais il suffit de faire appel à leur générosité pour qu'ils se transforment en hôtes prévenants et empressés. Un proverbe dit qu'ils ont toujours un poignard à la main, "soit pour t'égorger, soit pour égorger un mouton en ton honneur".

(A propos de bergers nomades de l'Atlas marocain)

Pour l'instant cet auteur revient beaucoup parmi les citations, mais ça correspond aux lectures du moment . Mais le principal c'est de partager ces citations qui nous plaisent dans nos lectures respectives. :cool:
 
Salam,

Tant pis si ça devient un post de citations d'Amin Maalouf (Léon l'Africain, p.211):

Je n'ignorais pas les moeurs étranges de ces nomades. Ils tueraient un croyant sans un moment d'hésitation pour s'emparer d'une bourse ou d'une monture, mais il suffit de faire appel à leur générosité pour qu'ils se transforment en hôtes prévenants et empressés. Un proverbe dit qu'ils ont toujours un poignard à la main, "soit pour t'égorger, soit pour égorger un mouton en ton honneur".

(A propos de bergers nomades de l'Atlas marocain)

Elle est chouette et surtout très vraie.!
Je suis justement en train de lire un autre livre du même auteur : Le dérèglement du monde".

Je partage un extrait: " Je l'écris sans détour, et en pesant mes mots: c'est d'abord là, auprès des immigrés, que la grande bataille de notre époque devra être menée, c'est là qu'elle sera gagnée ou perdue. Ou bien l'Occident parviendra à les reconquérir, à retrouver leur confiance, à les rallier aux valeurs qu'il proclame, faisant d'eux des intermédiaires éloquents dans ses rapports avec le reste du monde; ou bien ils deviendront son plus grave problème"

[...]

" Les immigrés d'autrefois, comme les peuples des colonies, demandaient seulement à la puissance tutélaire de se comporter en mère plutôt qu'en marâtre; leurs fils, par dépit, par fierté, par lassitude, par impatience, ne veulent plus de cette parenté-là; ils brandissent les signes de leurs appartenances originelles, et agissent parfois comme si leur maison adoptive était un territoire ennemi.
Jadis efficace, bien qu'un peu lente, la machine à intégrer s'est grippée. Et quelquefois, elle est délibérément sabotée."
 
Dernière édition:
Elle est chouette et surotout très vraie.!
Je suis justement en train de lire un autre livre du même auteur : Le dérèglement du monde".

Je partage un extrait: " Je l'écris sans détour, et en pesant mes mots: c'est d'abord là, auprès des immigrés, que la grande bataille de notre époque devra être menée, c'est là qu'elle sera gagnée ou perdue. Ou bien l'Occident parviendra à les reconquérir, à retrouver leur confiance, à les rallier aux valeurs qu'il proclame, faisant d'eux des intermédiaires éloquents dans ses rapports avec le reste du monde; ou bien ils deviendront son plus grave problème"

[...]

" Les immigrés d'autrefois, comme les peuples des colonies, demandaient seulement à la puissance tutélaire de se comporter en mère plutôt qu'en marâtre; leurs fils, par dépit, par fierté, par lassitude, par impatience, ne veulent plus de cette parenté-là; ils brandissent les signes de leurs appartenances originelles, et agissent parfois comme si leur maison adoptive était un territoire ennemi.
Jadis efficace, bien qu'un peu lente, la machine à intégrer s'est grippée. Et quelquefois, elle est délibérément sabotée."

Whaou c'est puissant comme texte. Maalouf est aussi bon dans la narration que dans ses analyses sociales (ancien rédac chef de Jeune Afrique quand même).

Moi aussi je lis "Léon l'Africain" en ce moment, et j'ai déjà acheté "Le Rocher de Tanios" du même auteur pour l'après, on verra ce que ça donne! Tu me conseilles aussi "Le dérèglement du monde" ou pas, @Louisiane ?
 
Whaou c'est puissant comme texte. Maalouf est aussi bon dans la narration que dans ses analyses sociales (ancien rédac chef de Jeune Afrique quand même).

Moi aussi je lis "Léon l'Africain" en ce moment, et j'ai déjà acheté "Le Rocher de Tanios" du même auteur pour l'après, on verra ce que ça donne! Tu me conseilles aussi "Le dérèglement du monde" ou pas, @Louisiane ?

je m'immisce dans la discussion :rouge: , je te conseille " Origines" du mm auteur ça te permettra de comprendre son univers littéraire, très inspiré de son histoire familiale.
moi je l'ai lu après avoir déjà dévoré " Le rocher de Tanios, Léon l'Africain, et Les identités meurtrières", j'avais beaucoup apprécié.

et Là, je suis avec "Samarcande", en parallèle avec "l'art de la guerre" de Sun Tzu :D
 
je m'immisce dans la discussion :rouge: , je te conseille " Origines" du mm auteur ça te permettra de comprendre son univers littéraire, très inspiré de son histoire familiale.
moi je l'ai lu après avoir déjà dévoré " Le rocher de Tanios, Léon l'Africain, et Les identités meurtrières", j'avais beaucoup apprécié.

et Là, je suis avec "Samarcande", en parallèle avec "l'art de la guerre" de Sun Tzu :D

Merci du conseil @Warda007 , je compte bien me faire toute la collection de Maalouf, ça fait des années que j'en ai envie! Si je trouve "Origines", je commencerai dc par celui-là!
 
Whaou c'est puissant comme texte. Maalouf est aussi bon dans la narration que dans ses analyses sociales (ancien rédac chef de Jeune Afrique quand même).

Moi aussi je lis "Léon l'Africain" en ce moment, et j'ai déjà acheté "Le Rocher de Tanios" du même auteur pour l'après, on verra ce que ça donne! Tu me conseilles aussi "Le dérèglement du monde" ou pas, @Louisiane ?

Oui, je te le conseille (même si je ne l'ai pas fini encore lol) ;)
Assez court.
J'avoue que j'ai eu du mal à accrocher dans les 30 premères pages qui sont assez historiques.
Aussi, on sent A. Maalouf plus pessimiste que dans les Identités Meurtrières par exemple. Ca m'a sauté aux yeux.
Il faut dire que, depuis, on observe pas mal de radicalisation identitaires dans le monde. Il dépeint assez bien les enjeux face auxquels les grandes civilisations devront faire face et l'intégrisme qui sévit depuis les attentats.

J'ai entendu parle de Leon L'Africain...ton verdict?
 
Merci du conseil @Warda007 , je compte bien me faire toute la collection de Maalouf, ça fait des années que j'en ai envie! Si je trouve "Origines", je commencerai dc par celui-là!

de rien, j'espère que t'apprécieras, bon si t'es déjà en kiff sur Léon l'Africain, ça devrait aller :cool:

moi ce que j'ai aimé c'est qu'à travers Léon l'Africain on pouvait suivre en filigrane la monté en puissance de l'empire Ottoman sur la scène geo politique du Machrek Maghreb, avec en parallèle la fin de la magnificence de l'Andalous; puis dans Le Rocher de Tanios, Les échelles du Levant, et Origines, le début puis la fragmentation de cet empire, et les enjeux sociétaux qui en découlent.
moi qui connaissaient peu finalement ces pan de l'Histoire, ça m'a conduit à m'y intéresser davantage.
 
Oui, je te le conseille (même si je ne l'ai pas fini encore lol) ;)
Assez court.
J'avoue que j'ai eu du mal à accrocher dans les 30 premères pages qui sont assez historiques.
Aussi, on sent A. Maalouf plus pessimiste que dans les Identités Meurtrières par exemple. Ca m'a sauté aux yeux.
Il faut dire que, depuis, on observe pas mal de radicalisation identitaires dans le monde. Il dépeint assez bien les enjeux face auxquels les grandes civilisations devront faire face et l'intégrisme qui sévit depuis les attentats.

J'ai entendu parle de Leon L'Africain...ton verdict?

Ca tombe très bien, j'aime beaucoup les romans historiques! Parfait parfait tout ça, je vais devoir emmener pas mal de bouquins avec moi, c'est cool!

Léon l'Africain, c'est le conte d'un jeune Grenadin musulman qui est né lors de la Reconquista espagnole en Andalousie, et qui va parcourir la Méditerranée au fur et à mesure que les événements de la fin XVè, début XVIè s. se déroulent sous ses yeux. Si ton pseudo est Louisiane, le mien aurait pu être Andalousie tellement j'aime cette région! C'est vraiment une très belle histoire de voyage, un peu dans la même veine que L'Alchimiste de Coelho, sans l'enrobage philosophique. Je te le conseille vivement!

de rien, j'espère que t'apprécieras, bon si t'es déjà en kiff sur Léon l'Africain, ça devrait aller :cool:

moi ce que j'ai aimé c'est qu'à travers Léon l'Africain on pouvait suivre en filigrane la monté en puissance de l'empire Ottoman sur la scène geo politique du Machrek Maghreb, avec en parallèle la fin de la magnificence de l'Andalous; puis dans Le Rocher de Tanios, Les échelles du Levant, et Origines, le début puis la fragmentation de cet empire, et les enjeux sociétaux qui en découlent.
moi qui connaissaient peu finalement ces pan de l'Histoire, ça m'a conduit à m'y intéresser davantage.

Si c'est la "suite" historique de Léon l'Africain, j'achète cash alors! T'as trouvé les mots, merci j'irai me procurer ça demain ;-)
 
@Louisiane , @Warda007 , bon tant pis j'ai fait deux librairies, personne n'a ni Origines, ni Le Dérèglement du monde en stock, je suis dégoûté. En librairie d'occase, j'ai quand même pris Samarcande et un petit Mario Puzo pour changer! (en plus du Rocher de Tanios que j'avais déjà mais pas encore lu)

Bonne lecture!
 

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@Louisiane , @Warda007 , bon tant pis j'ai fait deux librairies, personne n'a ni Origines, ni Le Dérèglement du monde en stock, je suis dégoûté. En librairie d'occase, j'ai quand même pris Samarcande et un petit Mario Puzo pour changer! (en plus du Rocher de Tanios que j'avais déjà mais pas encore lu)

Bonne lecture!

Si tu veux un avis "éclairé" :rolleyes: commences par Samarcande, chronologiquement l'histoire se déroule avant celle du Rocher de Tanios et laisse Origines pour la fin (c'est comme une grande conclusion en fait ;) si tu le lis avant ça peut te gâcher un peu la surprise pour les autres histoires . :intello:

et si tu veux ajouter un ingrédient pour l'évasion durant la lecture de Samarcande, écoutes Le Trio Joubran, ou Driss el Maloumi, c'est de la musique de oud :love:
 
Si tu veux un avis "éclairé" :rolleyes: commences par Samarcande, chronologiquement l'histoire se déroule avant celle du Rocher de Tanios et laisse Origines pour la fin (c'est comme une grande conclusion en fait ;) si tu le lis avant ça peut te gâcher un peu la surprise pour les autres histoires . :intello:

et si tu veux ajouter un ingrédient pour l'évasion durant la lecture de Samarcande, écoutes Le Trio Joubran, ou Driss el Maloumi, c'est de la musique de oud :love:

Merci Warda, je ferai comme ça si tu le conseilles! Il se trouve que je préfère lire en silence, mais j'hésiterai pas à écouter tes suggestions, je connais pas du tout ce genre musical...

Merci bcp!!
 
Merci Warda, je ferai comme ça si tu le conseilles! Il se trouve que je préfère lire en silence, mais j'hésiterai pas à écouter tes suggestions, je connais pas du tout ce genre musical...

Merci bcp!!

c'est ça

que de l'instru de oud (luth)

après ça n'est qu'une suggestion, moi en tout cas je trouve que ça apporte un pti plus avec ce livre, idem quand tu lis Léon l'Africain, accompagné de oud on s'y croirait :love:
 
Houlala....vous êtes bien plus littéraire que moi dans vos lectures....:malade:
Mais vous me donnez envie de partager quelques phrases de Sœur Emmanuelle que j'ai notée il y a quelques temps dans mon petit cahier bleu...et qui m'avaient bien inspirées. Et ainsi apporter ma modeste contribution à ce post bien sympa !
Dommage je n'ai pas relevée le titre des livres et comme j'en ai lue plusieurs...

**La passion...d'abord il existe des passions très diverses. Pour un autre ou une autre...pour un art, une activité...Je pense qu'elle peut être dangereuse, la passion, puisqu'elle entraine vers l’extrémisme. Ce qui vous rend incapable de voir la réalité. La réalité n'est jamais à l’extrémité. Elle est complexe. Et la passion n'aide pas à la lucidité : elle ne pousse pas à se demander si l'on s'engage dans une voie qui est la bonne pour soi...et pour l'autre, et pour les autres. La passion peut être destructrice, parce qu'elle empêche de saisir la vie dans toute sa complexité. La passion empêche de comprendre les autres sous toutes leurs différences, sous tout leurs aspects. C'est un amour démesuré donc égoïste.

**Je suis persuadée que l'enfer c'est soi, l'enfermement en soi et que le paradis s'ouvre le jour ou l'on regarde l'autre, on l'écoute. Alors, ensemble, on marche main dans la main.

**Ce que je veux, ce que j'ai toujours voulue, je vais utiliser un mot un peu trivial mais tant pis, c'est péter de joie. Parce que l'on s'aime.

**Dieu nous a crées pour le bonheur. Et la vie devient passionnante quand on brise le cercle ou l'on s'est parfois enfermé soit même, afin d'aller vers l'autre.

**J'ai des amis athées. Je leur dit souvent : tu ne crois pas en Dieu mais Dieu croit en toi. Tu as le sens du partage, tu as le sens de l'amour, tu es un fils de Dieu, alors ne t'en fais pas.
 
Houlala....vous êtes bien plus littéraire que moi dans vos lectures....:malade:
Mais vous me donnez envie de partager quelques phrases de Sœur Emmanuelle que j'ai notée il y a quelques temps dans mon petit cahier bleu...et qui m'avaient bien inspirées. Et ainsi apporter ma modeste contribution à ce post bien sympa !
Dommage je n'ai pas relevée le titre des livres et comme j'en ai lue plusieurs...

**La passion...d'abord il existe des passions très diverses. Pour un autre ou une autre...pour un art, une activité...Je pense qu'elle peut être dangereuse, la passion, puisqu'elle entraine vers l’extrémisme. Ce qui vous rend incapable de voir la réalité. La réalité n'est jamais à l’extrémité. Elle est complexe. Et la passion n'aide pas à la lucidité : elle ne pousse pas à se demander si l'on s'engage dans une voie qui est la bonne pour soi...et pour l'autre, et pour les autres. La passion peut être destructrice, parce qu'elle empêche de saisir la vie dans toute sa complexité. La passion empêche de comprendre les autres sous toutes leurs différences, sous tout leurs aspects. C'est un amour démesuré donc égoïste.

**Je suis persuadée que l'enfer c'est soi, l'enfermement en soi et que le paradis s'ouvre le jour ou l'on regarde l'autre, on l'écoute. Alors, ensemble, on marche main dans la main.

**Ce que je veux, ce que j'ai toujours voulue, je vais utiliser un mot un peu trivial mais tant pis, c'est péter de joie. Parce que l'on s'aime.

**Dieu nous a crées pour le bonheur. Et la vie devient passionnante quand on brise le cercle ou l'on s'est parfois enfermé soit même, afin d'aller vers l'autre.

**J'ai des amis athées. Je leur dit souvent : tu ne crois pas en Dieu mais Dieu croit en toi. Tu as le sens du partage, tu as le sens de l'amour, tu es un fils de Dieu, alors ne t'en fais pas.

merci pour ce partage ;)
et sache qu'il n'y a pas de modeste contribution, toute contribution pour nous enrichir mutuellement est la bienvenue.
quand j'ai ouvert ce post, j'avais envie que tout à chacun vienne y écrire des citations qu'il apprécie, afin de donner envie de découvrir d'autres lectures, telles quelles soit ;)
 
Paroles de poilus, lettres et carnets du front 1914-1918

Tranchées Palace, le 14 décembre 1914
Chers parents, il se passe des faits à la guerre que vous ne croiriez pas, moi même je ne l'aurais pas cru si je ne l'avais pas vu. La guerre semble autre chose, et bien elle est sabotée. Avant hier, et cela a duré deux jours dans les tranchées que le 90 occupe en ce moment, Français et Allemands se sont serrés la main, incroyable je vous dit !
Voilà comment c'est arrivé : le 12 au matin les boches arborent un drapeau blanc et gueulent ; kamarades, kamarades, rendez-vous !
Ils nous demandent de nous rendre "pour la frime". Nous de notre côté on leur en dit autant; personne n'accepte.
Ils sortent alors de leurs tranchées, sans armes, sans rien du tout, officier en tête; nous en faisons autant et cela a été une visite d'une tranchée à l'autre, échange de cigares, cigarettes, et à cent mètres d'autres se tiraient dessus ; je vous assure, si nous ne sommes pas propres, eux sont rudement sales, dégoûtants ils sont, et je crois qu'ils en ont marre eux aussi.
Mais depuis, cela a changé, on ne communique plus, je vous relate ce petit fait, mais n'en dites rien à personne, nous ne devons même pas en parler à d'autres soldats.
Je vous embrasse bien fort tous les trois.
Votre fils, Gervais.

* Gervais fut tué à 21 ans en Mai 1915.
 
Dernière édition:
Il me souvient, la toute première fois que je la vis jouer, d'avoir été submergé par un spasme presque douloureux de réplétion esthétique. Ma Lolita, en amorçant l'essor ample et ductile du cycle de son service, avait une façon inimitable de lever son genou gauche légèrement plié et, pendant une seconde, l'on voyait naître et flotter dans le soleil la trame d'équilibre vital que formaient le bout de ce pied pointé, cette aisselle pure, ce bras poli et brun, sa raquette levée haut en arrière - et elle souriait, les dents étincelantes, au petit globe suspendu dans le ciel, au zénith de ce cosmos puissant et délicat qu'elle avait créé à seule fin de l'abattre d'un coup bref et retentissant de son fléau d'or.
Lolita-Nabokov
(c'est lolita qui fait un service au tennis)
 
L'auteur est une pédopsychiatre. Elle a retranscrit son vécu dans quelques romans tous plus touchants les uns que les autres.

L'enfant qui ne pleurait pas de Torey Haden.

* Sheila, je ne te vois jamais pleurer. Tu n'en as pas envie ?
*Je pleure jamais.
*Mais pourquoi ?
* Comme ça, personne peut me faire de mal.
Je la regardai. La froide lucidité de sa remarque était terrifiante.
*Que veux-tu dire ?
* Personne peut me faire de mal. Si je pleure pas, ils savent pas que j'ai de la peine. Alors ils peuvent pas me faire de mal. Même pas mon papa quand il me bat. Même pas Mr Collins. Tu as vu ? Je pleure pas, même quand il me bat avec le bâton. Tu as vu, hein ?
* Oui, j'ai vu. Mais tu n'en avais pas envie ? Ça ne t'a pas fait mal ?
Pendant un long moment, elle ne répondit pas. Elle prit une de mes mains dans les siennes.
* Si, ça me fait mal. (Elle leva vers moi un regard indéchiffrable.) Quelquefois je pleure un peu, la nuit.
Des fois, je pleure un petit peu ; ça se mouille, là, dans mes yeux. Mais je l'empêche. Ça sert à rien de pleurer, et ça me fait penser à Jimmie et à maman, si je pleure. Je pense qu'ils me manquent.
*Parfois, cela peut faire du bien.
* Non, pas à moi. Je pleurerai jamais. Jamais.
 
..." avec leurs perroquets bariolés qui récitaient des romances italiennes, et la poule qui pondait un cent d'oeuf en or au son du tambourin, et le fagotin qui devinait ce qu'on avait en tête, et la machine à tout faire qui servait en même temps à coudre les boutons et à calmer la fièvre, et l'appareil à oublier les mauvais souvenirs, et l'emplâtre pour passer son temps à ne rien faire, et un millier d'autres inventions, si ingénieuses et insolites que José Arcadio Buendia aurait voulu inventer une machine à se souvenir de tout pour pouvoir n'en oublier aucune."

"Il se perdit dans des défilés embrumés, des espaces de temps réservés à l'oubli, des labyrinthes de désillusion. Il traversa un désert tout jaune où l'écho répétait les pensées qu'on avait dans la tête, et où l'anxiété suscitait des mirages prémonitoires."

"Cent ans de solitude" de Gabriel Garcias Marquez
 
..." avec leurs perroquets bariolés qui récitaient des romances italiennes, et la poule qui pondait un cent d'oeuf en or au son du tambourin, et le fagotin qui devinait ce qu'on avait en tête, et la machine à tout faire qui servait en même temps à coudre les boutons et à calmer la fièvre, et l'appareil à oublier les mauvais souvenirs, et l'emplâtre pour passer son temps à ne rien faire, et un millier d'autres inventions, si ingénieuses et insolites que José Arcadio Buendia aurait voulu inventer une machine à se souvenir de tout pour pouvoir n'en oublier aucune."

"Il se perdit dans des défilés embrumés, des espaces de temps réservés à l'oubli, des labyrinthes de désillusion. Il traversa un désert tout jaune où l'écho répétait les pensées qu'on avait dans la tête, et où l'anxiété suscitait des mirages prémonitoires."

"Cent ans de solitude" de Gabriel Garcias Marquez


Quelles matières en quelques lignes!
 
Roman tellement riche que chaque fois que je le relis je ne m'ennuie pas une seule seconde, l'impression de toujours découvrir de nouvelles facettes, cette oeuvre est magique et baroque :)


Je vois ; je ne connaissais pas du tout là vraissemblablement il parvient à mettre de la temporalité à chaque phrase avec de la matière solide qui va avec : c'est ingénieux :) ....Ces matières elles même témoins du passé .

Magique et baroque : oui c'est vrai
 
On ne nous faisait rien – on nous laissait seulement en face du néant, car il est notoire qu’aucune chose au monde n’oppresse davantage l’âme humaine. (…) On n’avait rien à faire, rien à entendre, rien à voir, autour de soi régnait le néant vertigineux, un vide sans dimensions dans l’espace et dans le temps. On allait et venait dans sa chambre, avec des pensées qui vous trottaient et vous venaient dans la tête, sans trêve, suivant le même mouvement. Mais, si dépourvues de matière qu’elles paraissent, les pensées aussi ont besoin d’un point d’appui, faute de quoi elles se mettent à tourner sur elles-mêmes dans une ronde folle. Elles ne supportent pas le néant, elles non plus. On attendait, recommençait à attendre. Il n’arrivait rien. A attendre, attendre et attendre, les pensées tournaient, tournaient dans votre tête, jusqu’à ce que les tempes vous fassent mal. Il n’arrivait toujours rien. On restait seul. Seul. Seul.



... Le noir que j'étais rivalisait avec le blanc que j'étais aussi, chacun d'eux devenait avide et impatient en voulant gagner la pensée de ce que je ferais en jouant avec les blancs, me donnaient la fièvre quand je jouais avec les noirs. L'un des deux adversaires qui étaient en moi, triomphait, et s'irritait à la fois quand l'autre commettait une erreur ou manquait d'astuce.
Tout cela paraît dépourvu de sens, le serait en effet s'il s'agissait d'un homme normal vivant dans des conditions normales.

"Le joueur d'échecs" Stefan Zweig
 
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