Ils devraient faire ça plus souvent, et si possible par quatre ou cinq à la fois”:
Voilà les propos tenus par des agents de police dans un groupe Whatsapp au sujet d'un musulman qui avait été incinéré par accident.
Ces propos racistes ne sont pas un fait isolé: à une autre occasion, les policiers ont commenté une information sur le gagnant non blanc d’un marathon.
“Ils courent quand même vite, ces bronzés.
À force de voler des sacoches!”, lit-on, entre autres propos indignes.
Des discussions qui sont remontées jusqu’au parquet d’Anvers, qui a décidé d’enquêter sur ce groupe et de renvoyer devant le tribunal trente agents de police et de surveillance pour harcèlement répété sur des collègues.
Quinze d’entre eux devront répondre de propos racistes.
Le parquet d’Anvers demande ce jeudi à la Chambre du conseil le renvoi devant le tribunal correctionnel de trente membres du corps de sécurité du SPF Justice (qui est chargé de la surveillance et du transfert des détenus) pour infractions à la loi relative au harcèlement.
Mais ce n’est pas tout: le parquet veut aussi que la moitié des agents incriminés soient poursuivis pour racisme.
En cause: des groupes et conversations privés sur la messagerie Whatsapp dans lesquels des policiers et gardiens ont tenus des propos inappropriés, souvent à caractère raciste.
Selon les informations de nos collègues d’Het Laatste Nieuws, l’instance devrait remettre sa décision à plus tard.
Les avocats de la défense auraient déjà fait savoir qu’ils voulaient des devoirs d’enquête complémentaires.
Un policier avait alors tiré la sonnette d’alarme auprès de ses supérieurs hiérarchiques.
Il avait été ajouté à un grand groupe Whatsapp dans lequel il avait été choqué de constater que ses collègues proféraient des propos selon lui à la limite du racisme et des discours haineux.
Cette “chaîne Whatsapp” n’avaient pas été créée afin de véhiculer des propos discriminants, mais bien pour l’organisation interne au SPF Justice de détails pratiques des transferts de détenus vers le tribunal.
Selon le ministère public, la discussion a rapidement pris un tournant bien différent, avec des propos humiliants envers les détenus et une certaine glorification de la violence à leur encontre.
"Quand je lui ai fait une prise, son épaule a un peu craqué.
C’était un peu comme quand tu craques une branche”, s’amuse l'un d’eux.
Ce n’est pas tout.
Des collègues des agents incriminés étaient également les boucs émissaires du groupe et victimes d’insultes, particulièrement ceux qui étaient issus de l’immigration.
Des remarques désobligeantes et réductrices sur leur couleur de peau ou origine, mais aussi des explications sur la manière dont ils changeaient leurs shifts de travail pour être sûrs de ne pas travailler avec des collègues “allochtones”.
Les résultats de l’enquête ont finalement été transmis au parquet anversois qui a désigné un juge d’instruction.
Celui-ci était chargé de déterminer s’il y avait assez d’éléments prouvant qu’il y a bel et bien infraction à la loi relative au racisme et à la discrimination et si les policiers et gardes incriminés s’étaient rendus coupables de harcèlement dans le cadre de leurs fonctions.
Un agent de sécurité, qui avait entre-temps été muté, avait lui déposé plainte pour un harcèlement répété sur son lieu de travail.
Ces harceleurs allaient jusqu’à déchirer ses notes de service “parce que tu ne prestes quand même qu’à mi-temps”.
Plus grave encore, un membre du personnel souffrant d'un bras défaillant s’est entendu dire par un collègue qu’il “ne collaborait pas avec les handicapés”.
L’agent en question échangeait donc systématiquement ses horaires pour être sûr de ne pas faire équipe avec une personne moins valide.
Le dossier évoque aussi un collègue victime de tics nerveux qui faisait l’objet de railleries et imitations quotidiennes au bureau.
Voilà les propos tenus par des agents de police dans un groupe Whatsapp au sujet d'un musulman qui avait été incinéré par accident.
Ces propos racistes ne sont pas un fait isolé: à une autre occasion, les policiers ont commenté une information sur le gagnant non blanc d’un marathon.
“Ils courent quand même vite, ces bronzés.
À force de voler des sacoches!”, lit-on, entre autres propos indignes.
Des discussions qui sont remontées jusqu’au parquet d’Anvers, qui a décidé d’enquêter sur ce groupe et de renvoyer devant le tribunal trente agents de police et de surveillance pour harcèlement répété sur des collègues.
Quinze d’entre eux devront répondre de propos racistes.
Le parquet d’Anvers demande ce jeudi à la Chambre du conseil le renvoi devant le tribunal correctionnel de trente membres du corps de sécurité du SPF Justice (qui est chargé de la surveillance et du transfert des détenus) pour infractions à la loi relative au harcèlement.
Mais ce n’est pas tout: le parquet veut aussi que la moitié des agents incriminés soient poursuivis pour racisme.
En cause: des groupes et conversations privés sur la messagerie Whatsapp dans lesquels des policiers et gardiens ont tenus des propos inappropriés, souvent à caractère raciste.
Selon les informations de nos collègues d’Het Laatste Nieuws, l’instance devrait remettre sa décision à plus tard.
Les avocats de la défense auraient déjà fait savoir qu’ils voulaient des devoirs d’enquête complémentaires.
Malaise d'un membre du groupe
Le dossier trouve sa source en 2017.Un policier avait alors tiré la sonnette d’alarme auprès de ses supérieurs hiérarchiques.
Il avait été ajouté à un grand groupe Whatsapp dans lequel il avait été choqué de constater que ses collègues proféraient des propos selon lui à la limite du racisme et des discours haineux.
Cette “chaîne Whatsapp” n’avaient pas été créée afin de véhiculer des propos discriminants, mais bien pour l’organisation interne au SPF Justice de détails pratiques des transferts de détenus vers le tribunal.
Selon le ministère public, la discussion a rapidement pris un tournant bien différent, avec des propos humiliants envers les détenus et une certaine glorification de la violence à leur encontre.
"Quand je lui ai fait une prise, son épaule a un peu craqué.
C’était un peu comme quand tu craques une branche”, s’amuse l'un d’eux.
Ce n’est pas tout.
Des collègues des agents incriminés étaient également les boucs émissaires du groupe et victimes d’insultes, particulièrement ceux qui étaient issus de l’immigration.
Des remarques désobligeantes et réductrices sur leur couleur de peau ou origine, mais aussi des explications sur la manière dont ils changeaient leurs shifts de travail pour être sûrs de ne pas travailler avec des collègues “allochtones”.
Un agent qui souffre d'un tic nerveux faisait quotidiennement l’objet d’imitations de la part de ses collègues. Dans le groupe Whatsapp, ils s’amusaient d’une vidéo de l’homme qui tremblait et sursautait
Enquête interne
Après que ces faits gênants ont été dévoilés, captures d’écran à l’appui, la police locale d’Anvers a engagé une procédure interne.Les résultats de l’enquête ont finalement été transmis au parquet anversois qui a désigné un juge d’instruction.
Celui-ci était chargé de déterminer s’il y avait assez d’éléments prouvant qu’il y a bel et bien infraction à la loi relative au racisme et à la discrimination et si les policiers et gardes incriminés s’étaient rendus coupables de harcèlement dans le cadre de leurs fonctions.
Un agent de sécurité, qui avait entre-temps été muté, avait lui déposé plainte pour un harcèlement répété sur son lieu de travail.
Notes de services déchirées
Un autre plaignant qui a émergé en cours d’enquête explique comme il est devenu la “tête du Turc” du service parce qu’il travaillait à temps partiel.Ces harceleurs allaient jusqu’à déchirer ses notes de service “parce que tu ne prestes quand même qu’à mi-temps”.
Plus grave encore, un membre du personnel souffrant d'un bras défaillant s’est entendu dire par un collègue qu’il “ne collaborait pas avec les handicapés”.
L’agent en question échangeait donc systématiquement ses horaires pour être sûr de ne pas faire équipe avec une personne moins valide.
Le dossier évoque aussi un collègue victime de tics nerveux qui faisait l’objet de railleries et imitations quotidiennes au bureau.