Commémorations du 8-Mai : douze parlementaires se rendent en Algérie "pour reconnaître les massacres de l'Autre 8 mai 1945"

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Ils ont attendu 80 ans pour enfin pouvoir se déplacer et encore pas tous alors que les preuves existent depuis longtemps .
Jean Michel Apathie a fait avancer le débat à lui seul en osant dire la vérité .
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Douze parlementaires français, essentiellement de gauche et du centre, ont fait savoir, dans un communiqué de presse mardi 6 mai, qu'ils commémoreront "le 80e anniversaire de la victoire sur le nazisme et de la paix retrouvée en Europe" depuis l'Algérie. Ils participeront "à la commémoration de l'Autre 8 mai 1945", précise ce même communiqué.

Les douze parlementaires qui participeront à ce voyage sont Fatiha Keloua-Hachi, Sabrina Sebaihi, Danielle Simonnet, Karim Ben Cheikh, Belkhir Belhaddad, Sophie Briante Guillemont, Raphaël Daubet, Ahmed Laouedj, Laurent Lhardit, Akli Mellouli et Adel Ziane.

La nécessité d'un "travail mémoriel"​

Ces parlementaires expliquent dans ce communiqué que ce déplacement "s’inscrit dans le cadre du groupe de travail lancé le 8 mai 2024 visant à reconnaître officiellement les massacres commis en Algérie à Sétif, Guelma et Kherrata le 8 mai 1945". Et d'ajouter : "Ce déplacement en Algérie doit marquer une étape dans la reconnaissance par la France de sa responsabilité dans ces crimes coloniaux." Selon les historiens, plusieurs milliers d'Algériens sont morts à partir du 8 mai 1945, suite à des manifestations pour célébrer la fin de la Seconde Guerre mondiale.

D'après ces parlementaires, issus de divers partis politiques, "le travail mémoriel et la reconnaissance des crimes coloniaux par les plus hautes autorités de la République" sont essentielles pour permettre de rétablir les relations franco-algériennes, alors qu'elles se sont dégradées ces derniers mois.

francetvinfo
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Pièces jointes

Alors que les soldats maghrébins et africains qui venaient de libérer le sud de la France et Monte Cassino...et n'étaient pas encore rapatriés dans leurs pays respectifs...ils apprennent que des famillies algériennes ont été décimées par des colons et l'armée qu'ils venaient d'épauler contre le nazisme.

D'ailleurs il y'aura parmi les massacreurs et les tortionnaires en Algérie des résistants français qui ont lutté contre l'occupant allemand.

Les mêmes se sont transformés en supplétifs de la Gestapo française pour torturer partout en Afrique comme le relevait Vidal Naquet juif anti fachiste.

A Thiroye des soldats africains ont été massacrés quand ils avaient réclamé leurs arriérés de leurs soldes.

Les massacres coloniaux et les tortures seront infligés partout où la rebellion contre le joug français se manifeste...comme au Cameroun sous Messmer et à Madagascar entre autres...

La liste est longue

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De Sétif à Gaza, le colonialisme porte en lui le génocide « comme la nuée porte l’orage »​

Par Nabila Ramdani

Le 8 mai, voit la célébration dans le monde entier, de la fin, il y a 80 ans, de la Seconde Guerre mondiale en Europe. De nombreuses nations commémorent alors le conflit le plus cataclysmique de l’histoire de l’humanité, avec son cortège d’horreurs qui a conduit à la défaite des nazis.

En Algérie, l’accent sera certainement mis sur la chute du Troisième Reich. Près de 30 000 Algériens ont été mobilisés dans l’armée française et quelque 7500 d’entre eux sont morts en combattant les forces d’Adolf Hitler. Parmi ceux qui se sont illustrés, les soldats du 7e régiment de tirailleurs algériens, originaires pour la plupart de la ville de Sétif.

Le retour au pays des héros du 7e RTA à temps pour le VE-Day (Victory in Europe Day), en 1945, n’a pas empêché cette période de devenir l’une des plus noires de l’histoire de l’Afrique du Nord. Après que tant d’Algériens eurent fait le sacrifice ultime de leur vie pour les Alliés dans les combats contre l’Allemagne, beaucoup d’autres ont été massacrés dans l’un des pires massacres de civils de tous les temps.

Les autorités françaises, qui géraient alors l’Algérie comme une colonie de peuplement, ont lancé des attaques féroces contre la population indigène qui ont tourné au massacre à Sétif, Guelma et Kherrata, afin de punir collectivement la population pour la dissidence.

Le nombre exact de tués et de blessés a toujours été dissimulé, mais des évaluations étayées par des preuves le situent aujourd’hui aux alentours de 45 000. De nombreuses victimes étaient des enfants et des bébés qui ont été broyés par les bombes avec leurs mères dans ce qui a été décrit comme un génocide.

Les unités régulières de l’armée française, soutenues par des colons armés, ont transformé les trois villes de province du nord-est et la campagne environnante en bains de sang.

Leurs principales cibles étaient les musulmans algériens, et toute la technologie de l’appareil de sécurité industriel en plein essor de l’Occident a été utilisée pour les anéantir.

De nombreux observateurs ont comparé ces atrocités aux meurtres et mutilations incessants de Palestiniens dans les territoires occupés de Gaza et de Cisjordanie. Comme il y a 80 ans, il n’y a pas de limite à la sauvagerie des Israéliens qui bénéficient de surcroît d’un armement illimité fourni par des alliés complaisants, en particulier les États-Unis, pour mener à bien des actes barbares de punition collective.

Ces actes ont eux aussi été qualifiés de génocide et ont suscité l’horreur dans le monde entier.

Pendant ce temps, les propagandistes israéliens multiplient les allégations grotesques pour tenter de faire croire que leur barbarie sans fin contre les membres les plus vulnérables de la société, est une réaction appropriée à toute forme de résistance.

Les massacres algériens de 1945 ont commencé après que le rassemblement du 8 mai à Sétif, à l’occasion du Jour de la Victoire en Europe, se fut transformé en une protestation contre les colons européens connus sous le nom de « pieds-noirs (**) ».

Ces colons avaient été exportés en Algérie à l’époque où celle-ci était la fierté de l’Empire français – non seulement une terre conquise transformée en comptoir commercial, mais aussi une extension à part entière de la France métropolitaine, avec des membres du Parlement de Paris.

L’un des principaux rôles des pieds-noirs et des militaires qui les soutenaient était de détruire l’ordre traditionnel de la société algérienne. Ainsi, les Arabes et les Berbères étaient considérés, au mieux, comme des serviteurs, tandis que leurs terres étaient volées et que tout espoir d’autodétermination nationale était anéanti............................

 
20 Minutes avec AFP
sam. 10 mai 2025 à 5:32 PM UTC+2


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Cérémonie - Des députés de gauche français se sont rendus ce samedi à Sétif en Algérie pour commémorer la répression sanglante par la France des manifestations indépendantistes du 8 mai 1945 en Algérie

« Il est grand temps que la France reconnaisse que ces massacres pour ce qu’ils ont été, c’est-à-dire des crimes d’État. » Avec une dizaine de collègues, la députée de gauche Danielle Simonet a participé ce samedi à une cérémonie à Sétif (Algérie) pour commémorer la répression sanglante par la France des manifestations indépendantistes du 8 mai 1945 dans le pays.

« Nous sommes un groupe d’élus qui travaillons beaucoup sur la question mémorielle et sur la reconnaissance des massacres du 8 mai 1945. Nous avons demandé au président Macron de le reconnaître comme un crime d’Etat », a déclaré Sabrina Sebaihi, députée du groupe Europe Écologie les Verts. La parlementaire a déposé avec d’autres élus une gerbe de fleurs au mémorial du premier mort de ces manifestations pacifiques, Saâl Bouzid, un militant anticolonialiste tué par la police coloniale française alors qu’il brandissait un drapeau algérien.

« La France doit reconnaître les crimes qu’elle a commis »​

Le 8 mai 1945, alors que la France célébrait la victoire sur le nazisme, des manifestations indépendantistes eurent lieu à Sétif, Guelma et Kherrata, dans l’est de l’Algérie, où des nationalistes défilèrent. Elles furent réprimées par les forces coloniales, faisant des milliers de morts : 45.000 selon les Algériens, de 1.500 à 20.000 morts selon les Français. Pour Toufik Khadim, député algérien, « la France officielle doit reconnaître les crimes qu’elle a commis et sa responsabilité dans ces massacres. »

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