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[QUOTE="typologie, post: 15879451, member: 383147"] [B]Les étapes de travail de Truby [/B] [B]Étape 1 : Définir clairement la révélation [/B] La révélation finale du héros correspond au thème qu’on souhaite aborder : la première étape de travail est donc de partir de la fin (où veut-on amener l’histoire ?) pour déterminer clairement la révélation que devra subir notre héros. Ce sera notre ‘cadre’ pour la suite. [LIST] [*] Qu’est-ce que le héros va apprendre à la fin ? [*] Que sait-il au début ? Sur quoi [I]se trompe-t-il[/I] au début ? En effet, il ne peut apprendre quelque chose à la fin que s’il se trompe sur quelque chose au début. [/LIST] Ces questions doivent permettre de rédiger clairement notre thématique (la « morale de l’histoire »), en une phrase. [I]Exemple : Si on souhaite raconter une histoire dont la thématique est « l’argent ne fait pas le bonheur », notre héros doit apprendre cette morale à la fin. Cela implique qu’au début de l’histoire il doit penser le contraire. Il peut être pauvre et malheureux (pensant que le second point découle du premier) ou être riche et heureux (là encore en pensant que l’un est la conséquence de l’autre). Cela nous fixe un cadre de départ. [B]Étape 2 : Définir l’univers du récit et la ‘backstory’ du héros [/B] L’univers choisi doit être ciblé sur le thème et doit être parfaitement adapté au héros et à l’histoire que vous voulez conter. Cela peut sembler évident, et pourtant beaucoup d’auteurs ne pensent pas assez à leur univers en termes de [I]rapport à la thématique[/I]. Le lieu et l’époque doivent servir l’intérêt de l’histoire, et donc être choisis en fonction du thème que l’auteur souhaite développer. Ce que Truby nomme ici « backstory » est la place du héros dans cet univers (à quel endroit, à quel moment). Cela concerne aussi voire surtout le passé du héros (et des autres personnages majeurs). Dans beaucoup d’histoires il y a un événement du passé qui hante le héros (ou qui, sans aller jusque là, est la source d'un trait majeur de sa personnalité). [B]Cet événement est souvent la cause de l’une de ses faiblesses[/B] (sorte de ‘contre-désir’, qui tire le héros vers l’arrière). Et la plupart du temps la faiblesse est aussi liée à la thématique (cf. ci-dessous). [B]Étape 3 : Définir le besoin et les faiblesses du héros[/B] Tout bon héros a un [B]besoin[/B], profond, qu’il devra accomplir (même s’il n’en a pas conscience au début). Il a aussi une ou plusieurs [B]faiblesses[/B] qui tendent à l’entraver. Le tout est basé sur la révélation définie en étape 1. [I][B]A garder en mémoire :[/B][/I] [LIST=1] [*][I]Au début de l’histoire, le héros ne doit pas savoir ce dont il a besoin.[/I] [*][I]Dotez le héros d’une faiblesse psychologique ET d’une faiblesse morale.[/I] [/LIST] [B][B]Faiblesse psychologique[/B][/B] Dans la plupart des histoires, le héros a une faiblesse psychologique, une faiblesse qui ne fait de mal qu’à lui-même mais l’empêche de satisfaire un besoin profond (dont il n’a pas conscience). Ce n’est que lors de la confrontation avec l’adversaire que le héros se rend compte de son besoin profond et de la faiblesse qui l’empêche de le combler. Il tente alors de surmonter ça (et dans la plupart des histoires, le héros finit par y réussir). [B][B]Faiblesse morale[/B][/B] Dans les meilleures histoires, le héros a aussi une faiblesse morale : il ‘'blesse'’ moralement quelqu’un d’une manière ou d’une autre (notion d’évolution du personnage). Cela empêche le héros d’être parfait. Le lecteur est censé être vexé/choqué en même temps que le personnage ‘'blessé'’. L’évolution du héros à la fin de l’histoire doit permettre au personnage blessé (et au lecteur) de lui pardonner. Cela souligne d’autant plus son évolution. Les scénaristes confondent très souvent les deux faiblesses, même si leurs dénominations doivent vous aider : [LIST] [*][B]Faiblesse Psychologique :[/B] doit être liée à la psychologie du personnage, à [I]son[/I] histoire (ex : un expatrié qui a le mal du pays), souvent à un trauma (ex : culpabilité). Cette faiblesse n’est pas interchangeable avec un autre personnage, n’est pas aussi « générique » qu’une faiblesse morale. [*][B]Faiblesse Morale : [/B]doit être liée à la morale du personnage. Ce peut être un trait de caractère : égoïsme, cupidité, complexe de supériorité, obstination, lâcheté… mais ce ne sera une faiblesse morale que si – à cause de ce défaut – le personnage « blesse » quelqu’un moralement (souvent vers le début de l’histoire). [/LIST] [/I] [/QUOTE]
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