Ça colle bien avec le forum "culture"
La visite d'une plantation mène un écrivain à des textes religieux, tandis qu'une recette de couscous très spéciale relate le rôle historique de cette plante dans la vie juive

Il est difficile de rester indifférent au respect et à l’appréciation – sinon à l’admiration pure et simple – que les Juifs reçoivent dans les rues du Maroc de nos jours. Plus de 10 000 Israéliens visitent le pays chaque année et sont chaleureusement accueillis.
Dans les différents marchés, vous pouvez trouver des articles Judaica. Et le gouvernement, pour sa part, veille à commémorer les personnalités et les institutions juives liées à l’histoire du lieu. Le Maroc est le seul pays musulman au monde qui possède un musée dédié uniquement à la communauté juive qui y a prospéré dans le passé.
Sayid et son ami sont assis sur un banc au bord de la rue, fumant du kief, un mélange de tabac et de haschisch, dans une longue pipe en bois.
« Cette pipe s’appelle sebsi. C’est ainsi que la plupart des Marocains fument leur haschisch », explique Sayid. « D’habitude, la pipe est en bois d’olivier, mais cette pipe est en bois d’abricotier, ce qui donne un goût légèrement plus doux et plus agréable en bouche ».
Je demande s’il est possible que je goûte le mélange. « Bien sûr », répond Sayid. « Mais il vaut mieux ne pas fumer ça au milieu de la rue. Je suis du coin et je connais personnellement tous les policiers du coin, mais vous êtes un touriste blanc. Si un policier vous voit fumer du haschisch en pleine rue, il s’approchera immédiatement et vous demandera un pot-de-vin ».
Sayid me conduit à un petit magasin appartenant à un ami où il se sent plus à l’aise pour préparer un bon « bol » de sebsi, et me tend la pipe avec la bénédiction, « Sacha wa’raha« , qui signifie « soyez en bonne santé et reposez-vous bien ».
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