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[QUOTE="belgika, post: 16181457, member: 387862"] [SIZE=7]A Baghouz, les enfants premières victimes de l'endoctrinement de leurs parents[/SIZE] Les couloirs de l'hôpital d'Hassaké, en Syrie, sont presque déserts. Au service des urgences, les pleurs d'un bébé brisent par intermittence le calme ambiant. Dans chaque chambre, plusieurs lits vides côtoient celui d'un blessé. Un détail attire le regard: ici, la majorité des patients sont des enfants. Abdelrhamane est l'un de ceux-là. A 14 ans, ce jeune Algérien a survécu à un bombardement il y a une dizaine de jours. "[I]J'ai mal partout. Ma tête, mon bras, ma nuque, mon pied, partout…" [/I] Sale, très affaibli et amaigri,[I] s[/I]on regard est vide, il ne peut plus bouger un bras. Il faut à l'équipe médicale de longues minutes pour l'aider à s'asseoir sur une chaise roulante pour aller aux toilettes. Grièvement blessé et pourtant hospitalisé, il n'a toujours pas pu être soigné. "[I]Il a un traumatisme crânien[/I]", détaille le docteur Al Hussein. "[I]Mais n[I]ous [/I]n'avons pas les moyens de le soigner, nous n'avons pas de spécialistes, pas de neuro-chirurgien en l'occurence. Donc on va encore devoir l'envoyer dans un autre hôpital.[/I]" C'est le drame de l'hôpital d'Hassaké. Il y a 2 mois, une grande ONG a retiré le personnel médical qui assistait l'équipe locale. Cela a malheureusement coïncidé avec l'arrivée massive de blessés de guerre. En chirurgie, les infirmières déambulent dans les couloirs, le vague à l'âme. "[I]C'est frustrant de ne pas pouvoir travailler[/I]", explique l'une d'entre elles. "[I]On ne fait rien, hormis des césariennes et des stérilisations. On a besoin d'aide, de matériel, de personnel. Alors on pourra à nouveau accueillir plus de patients[/I]." [SIZE=6]Si jeunes, si traumatisés[/SIZE] Dans une chambre voisine sont allongés de jeunes enfants blessés eux aussi par des éclats d'obus. Iman, 3 ans, a aussi une fracture de la jambe. Un bandage de fortune entoure sa cheville. Dans le lit d'à côté, sa grande soeur, Aïcha, a été blessée à la tête. Elle nous regarde fixement, sans un mot. Sans sourire, sans expression. Le cas d'une autre fillette de 3 ans est encore plus glaçant. Les médecins ne connaissent ni son nom ni sa nationalité. Tout ce qu'ils savent, c'est qu'elle est sortie de Baghouz toute nue et toute seule. "[I]Ca fait 2 semaines qu'elle est là[/I]", soupire le médecin, visblement touché par le parcours déjà tragique de cette jeune patiente. "[I]Elle est toute seule. Aucune famille. Personne ne l'a accompagnée jusqu'ici. Personne n'est là pour s'occuper d'elle. Ce sont nos infirmières qui s'en occupent, d'un point de vue médical et plus affectif. Moi, elle ne me parle pas. Elle parle parfois à une infirmière, une femme[/I]." Ce sont les infirmières qui se sont organisées pour lui trouver des vêtements. En plus d'avoir mal (elle a des éclats d'obus dans la jambe), cette petite fille a peur de tout et de tout le monde. [/QUOTE]
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