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Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ? Les enseignements de Pierre Bayard
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[QUOTE="didadoune, post: 16529083, member: 374519"] [SIZE=6][B]Penser la non-lecture pour repenser la culture[/B][/SIZE] Ne pas avoir honte de parler de livres souvent parcourus, certainement oubliés, dont on a seulement entendu parler voire même inconnus : quel beau pari que nous propose Pierre Bayard ! Pourtant, à travers cette théorisation complexe de la « non-lecture », il ne propose pas d’imaginer un autre rapport à la lecture mais préfère rendre compte de son expérience de lecteur. Ainsi, la complexité de sa théorie ne tient pas tant à sa volonté de créer du nouveau qu’à celle de rendre compte de la richesse et la diversité des expériences vécues par les humains. À l’inverse, l’idée que le rapport à la lecture se diviserait en deux possibles (lecture versus non-lecture) repose sur une simplification de nos expériences ainsi qu’une image idéalisée de la culture. En effet, si parler de la « non-lecture » peut gêner, si le sujet est si tabou, c’est en raison de sa capacité à contredire toute l’image idéale que nous nous faisons de la culture. Comme le résume Bayard : Reconnaître la place prégnante de la non-lecture dans nos expériences de lecture nécessite donc de se libérer de la volonté de paraître cultivé. L’émancipation d’une forme de domination culturelle implique une redéfinition de l’expression « être cultivé » (et, plus globalement, de la notion de culture et d’intelligence). [SIZE=6][B]Penser la culture, pensée complexe et réflexivité[/B][/SIZE] Pour Bayard, la culture (au sens de « culture individuelle ») « est d’abord une affaire d’orientation ». Ainsi, Ainsi, Bayard fonde sa définition de la culture sur une « théorie de la double orientation » : la culture individuelle se mesure à la capacité d’un individu à situer un livre parmi un ensemble d’autres livres ainsi qu’à se situer au sein de chaque livre. Aussi, cette notion d’« orientation » est essentielle car elle permet d’envisager la lecture comme un acte à la fois de pensée complexe et de profonde réflexivité. En effet, la pensée complexe est indispensable pour comprendre l’idée que le livre passe le livre. Tout écrit se positionne par rapport à un ensemble d’autres écrits. Les livres dialoguent entre eux, forment un Tout dans lequel ils se situent et qu’ils portent en eux. Il convient donc de penser chaque livre par une approche hologrammatique : chaque livre appartient à ce Tout et le comporte. Pour qualifier ce « Tout », Bayard propose le concept de « bibliothèque collective » qui serait cet ensemble de tous les livres qui permet de situer chaque livre. Dans cette bibliothèque collective, la compréhension de chaque livre repose sur la compréhension des livres qui lui sont voisins. Dès lors, penser la complexité du livre revient à sortir de son contenu pour se pencher davantage sur sa situation. Or, il n’est pas toujours nécessaire d’avoir lu tout un livre pour le situer. De plus, face à l’immensité du nombre de livres existants, le seul moyen d’offrir à chaque livre sa juste place dans la bibliothèque collective consiste à ne pas tous les lire mais à s’en faire une bonne idée en en saisissant l’essentiel. Toutefois, si ce premier travail d’orientation est utile pour comprendre, il ne constitue pas la fin en soi de la lecture. Un deuxième exercice d’orientation est nécessaire pour situer le livre en soi. Que dit ce livre de moi ? Quel espace de dialogue intérieur ouvre-t-il ? Cette immense bibliothèque collective est faite de quelques livres qui nous ont construits, ont façonné notre rapport au monde et aux autres : Bayard parle de « bibliothèque intérieure ». Par ce terme, il désigne cet « ensemble de livre […] sur lequel toute personnalité se construit ». [/QUOTE]
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