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Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ? Les enseignements de Pierre Bayard
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[QUOTE="didadoune, post: 16529085, member: 374519"] Cette bibliothèque intérieure s’enrichit de livres lus, inconnus, parcourus, oubliés ou entendus. À chaque nouveau livre, un dialogue intérieur se noue : où le positionner dans la bibliothèque collective ? Où le positionner dans ma bibliothèque intérieure ? La lecture comporte donc une forte dimension identitaire : se laisser définir son rapport à la lecture c’est se laisser définir le rapport à son identité. Plus le rapport à la lecture est émancipé de la domination sociale, plus le rapport à l’identité gagne en émancipation. Le livre passe le livre car il comporte à la fois tous les autres (bibliothèque collective) et tous ceux qui le lisent (bibliothèque intérieure). [SIZE=6][B]Penser la non-lecture, se penser soi[/B][/SIZE] Il nous reste des livres ce que nous en disons. Ainsi, « le livre disparaît derrière le langage ». Qu’il s’agisse des discours intérieurs ou des discours tenus aux autres, le livre finit par constituer un objet sur lequel nous projetons nos souvenirs, nos fantasmes, nos idéaux, nos déterminismes inconscients. À cet égard, comme Bayard, on peut qualifier tout livre de « livre-écran » : Mais…[I]À quoi bon lire, alors ?[/I] Cette question vient vite à l’esprit de la personne qui envisage le livre comme une fin. Or, et c’est tout l’objet de la théorie de la non-lecture développée par Bayard, le livre n’est qu’un moyen. Cet objet a vite fait de dépasser sa condition matérielle pour se laisser perdre dans les méandres de nos imaginaires. Il ne s’agit pas de tomber dans un scepticisme radical en affirmant qu’aucun livre n’a de vérité en soi. Au contraire, la bibliothèque collective nous rappelle que les livres dialoguent entre eux, se ressemblent ou diffèrent. Tout ne dépend pas de l’individu et de sa seule bibliothèque intérieure. Toutefois, si cette vue d’ensemble est nécessaire, elle n’est pas la finalité. Comme on l’a vu avec la bibliothèque intérieure et le livre-écran, les livres nous aident à nous construire, à trouver notre propre vérité, à devenir nous-mêmes. Au-delà de cette construction personnelle, les livres sont des moyens pour discuter, échanger, partager des moments d’imagination collective. En effet, par nos discussions, écrites ou orales, physiques ou virtuelles, nous réécrivons les livres, les réinventons sans cesse. Ainsi, de cette bibliothèque collective, nous tirons une autre bibliothèque : la « bibliothèque virtuelle » qui est un espace de dialogue et de création. Parce que l’oubli est inévitable, que l’objet matériel du livre n’est qu’un moyen, faisons de nos discussions sur les livres des moments d’invention, d’émulation et non de jugement ou de contrôle de connaissances. Résister à la question « tu l’as lu ce livre ? » en se remémorant cet éminent propos de Bayard (p.138) : [/QUOTE]
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