Il y en a une troisième : l'auditeur fait semblant de pas comprendre.
"Mais je pense que cela ne correspond pas aux attentes de la majorité de la population en France."
Comme vous le dite, c'est uniquement ce que vous pensez des Français, non un fait établis.
"J’illustrerais cette interrogation par une question fondamentale en philosophie politique : La loi des hommes prime-t-elle sur la loi de Dieu ?"
Non et cela ne veut pas dire que la loi de Dieu demande à tuer des innocents ou qu'il faut transgresser les lois et valeurs du pays dans lequel on vie même si elles sont contraire à la religion. En plus certaine loi de Dieu ne sont pas en désaccords avec des lois humaine (tu ne tuera pas, tu ne volera pas etc...).
"réponse tranchée par l’affirmatif depuis longtemps par les sociétés européennes"
Par certains états Européen, d'autres ont encore une religion d'état (Royaume Uni ont l'Anglicanisme par exemple) quant aux société Européenne, elles sont hétéroclite et certaines frange de ces sociétés ne sont pas affirmative sur cette question non plus.
Bonjour Breakbeat,
La troisième possibilité que vous évoquez n’en est pas une ;
faire semblant de ne pas comprendre ne relève pas du dialogue mais du monologue. C’est-à-dire une position monopolistique de l’espace d’échange et de dialogue qui vise à nier l’autre en le privant de représentation. Situation que l’on pourrait exprimer comme ceci : "Je ne retiens pas ce que vous dite, non parce que ce que vous dite est inintéressant, mais parce que vous n’existez pas". Cette démarche ne se soucie pas d’être ou non comprise.
Effectivement j’ai bien pris soin de me référer à ma perception et non à des études sociologiques, qui à ma connaissance sur ce sujet n’existent pas. Néanmoins, vis-à-vis de l’obligation qu’auraient les musulmans de se justifier, pourriez-vous nous indiquer de quelles instances ou institutions viendraient l’émanation de cette injonction ? Sous quelles formes, implicites ou explicites la recevez-vous ? En l’absence de réalité objective de cette demande je suis en mesure de penser que cela ne correspond pas aux attentes de la majorité des français et de ce fait qu’elle est inaudible.
Il n’y a pas de lien direct entre la loi de Dieu et l’assassinat d’innocents, pas plus qu’il en aurait avec la loi des hommes. La loi des hommes fait référence à la loi commune. C’est-à-dire au substrat législatif qui résulte de l’entente des hommes à vivre ensemble dans leurs différences et complémentarités. La loi des hommes est ce qui unit les hommes au-delà de leurs raisons de s’affronter.
Tous les pays d’Europe sont sécularisés. Pas plus que la présence de royautés en Europe ne détermine des régimes monarchistes ; pas plus la présence de religion n’a d’influence sur les systèmes politiques européens. Rappelons que les européens ont évacués toutes racines chrétiennes de l’Europe dans les textes fondateurs de la construction européenne. Le seul exemple récent d’interférence entre le politique et le religieux en Europe est à ma connaissance la volonté du gouvernement conservateur de J. M. Aznar d’exhumer une loi franquiste de 1959, jamais appliquée, imposant à tous les élèves du primaire et du secondaire des cours d’enseignement catholique ; malgré l’énergie des évêques espagnols qui firent descendre un million de catholiques dans la rue pour l’imposer, le nouveau gouvernement socialiste de J. L. Zapatero enterra cette loi. Les conservateurs de retour au pouvoir ne renouvelleront pas l’expérience. Même la très catholique Pologne libérée du communisme, et malgré tout le poids du pape Jean-Paul II, n’a pas adopté une législation religieuse. Que des franges de la population européenne ne soient pas en phase avec le fait que la loi des hommes prime sur la loi de Dieu, j’en suis bien d’accord ; cela montre d'ailleurs la liberté d’expression de la pluralité d’opinions en Europe. Mais cela fait plus de deux siècles que la majorité d’entre eux, et ce malgré les vicissitudes de leurs histoires, développe leurs sociétés dans ce cadre.
Cordialement.