Conseils pour faire face à la paresse – Shaykh Habib `Umar

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Question : Que devons-nous faire lorsque nous trouvons en nous paresse ou manque de motivation pour l’accomplissement de certaines sunnah et pour la lecture des awrad (litanies) ?

Réponse de Sayyidi al-Habib
`Umar ibn Hafith :
« Va de l’avant en t’apportant espoir : souviens-toi de la récompense (de ces actions) et leur aboutissement en l’autre vie. Porte à ton esprit les mérites de ces actes mentionnées par ton Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui).

Si par instant tu te fais paresseux, ne désespère pas. Ne vacille et ne retarde point – retourne à ce que tu accomplissais, car tu es, par nature, déficient.
Il se peut que ta paresse t’enseigne une grande leçon. Elle peut causer en toi une brisure face à Allah et ôter de ton cœur la fierté (`ujub).
Et cela peut t’être d’un plus grand bénéfice que l’accomplissement de l’acte lui-même. »

 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Conseils pour faire face à la paresse et au manque de motivation – par Shaykh Samir al-Nass.


A chaque fois qu’une personne a la capacité de stimuler votre cœur, de vous rendre plus actif dans ce qui est commandé par votre bien-aimé, vous allez oublier toute autre chose.

[La bonne compagnie est un remède, et la présence de certaines personnes est vitale à notre cheminement.] C’est la raison pour laquelle nous devons garder la compagnie de telles personnes afin qu’elles nous éveillent dans nos moments de faiblesse. Voici là un moyen de se remotiver.
Rien ne pourra, mieux que l’amour, vous diriger et vous rendre meilleur dans cette vie. Et cela fut commenté par divers savants dans nombreux ouvrages. L’amour sera, pour sûr, maintenu par divers moyens, mais l’un des plus importants et efficaces, qui inshaALLAH fonctionne à chaque fois, est la voie qui rend toute personne extrêmement heureuse de ce qu’Allah lui accorde, et fait naître en elle le désir de toujours demeurer sur cette voie.

De nos jours, l’on trouve de nombreux musulmans qui ne ressentent pas cela, ce qui les conduit dès lors à nous critiquer ou dire que ce n’est pas un important sentiment à avoir, ou ceci, ou cela.

Ceci est le problème que nous rencontrons de nos jours. Nombreuses personnes, et parfois certains savants, raisonnent sur un sujet qu’ils n’ont jamais ressenti auparavant. Et personne ne leur a donné l’autorisation d’en parler. Cela est même évoqué par les savants : celui qui n’est pas connaisseur d’un sujet n’est pas autorisé à en parler.

Aussi, celui qui n’a pas expérimenté ce savoir, ces significations subtiles, cette essence qui pénètre les cœurs sans permission, sans rien, n’a nul droit d’interférer. Et c’est ce qui a été mentionné dans la risala al-qushayriyya, dans une hikaya (récit). Un jour, Sidna Sulayman (paix sur lui), le fameux prophète, était assis dans son majlis dans un très large bâtiment, avec une porte élevée au-dessus de laquelle se trouvaient deux petits oiseaux, le mâle disant à la femelle : « Tu dois m’aimer, sinon quoi je détruirai ce dôme de sorte à ce qu’il s’écroulera sur Sulayman et tous ceux qui se trouvent avec lui ! » Sidna Sulayman, qui pouvait comprendre ce qui se passait, comme mentionné dans le Qur’an, appela l’oiseau : « Viens ici. Tu n’es qu’un petit oiseau et tu dis que tu vas détruire ce dôme ? Mais comment donc ?! » Il répondit : « Ô Nabiyullah, n’as-tu point entendu que les amoureux ne sont pas blâmés pour leurs propos ? »

Celui qui chemine sur la voie de l’amour sera revigoré et éprouvera un sentiment unique, et nul autre ne pourra lui dire qu’il a tort ou raison, ou qu’il a commis telle ou telle chose.

Et d’où cela vient-il ? Originellement, cela est pris du Qur’an al-Karim, dans l’histoire de ces femmes qui, lorsqu’elles furent exposées à Sidna Yusuf `alayhi sallam, se mirent, sans le réaliser, à se couper les mains. Imaginez juste un instant, si une personne s’était trouvée là et leur avait dit : « il est haram de faire une telle chose ! », auraient-elles été conscientes de sa présence ? L’auraient-elles reconnu, écouté ? Pour sûr, non ! Car si elles avaient été conscientes, elles avaient une considérable douleur bien plus pénible que la voix extérieure [pour les préoccuper]. Et malgré tout, elles ne la ressentaient guère, car leurs cœurs et sentiments étaient aspirés par une autre dimension occupant complètement leurs cœurs. Nulle autre chose ne pouvait, dès lors, les atteindre, et c’est pourquoi elles sont excusées.
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Un autre moyen est mentionné par l’Imam Ash-Shi`rani qui raporte qu’à chaque fois qu’il se réveillait durant la nuit en ressentant de la paresse, il se souvenait de ces quelques personnes dédiées et dévouées, qui passent leur nuit en prière et accomplissent, constamment, des actes de bien. A chaque fois qu’il se souvenait de l’un d’eux, malgré la froideur de la nuit ou l’intensité de sa fatigue, il allait directement accomplir le bien, en considérant ce qu’untel aurait fait s’il avait été à sa place. En faisant cela, en se souvenant de ceux qui œuvrent laborieusement, il trouvait une source de motivation pour bien agir. Ainsi, si vous connaissez de telles personnes, ou avez lu à leur sujet par le passé, à chaque fois que vous vous souviendrez de leurs attitude et persévérance, cela pourra encourager certains d’entre vous.

Et pour finir, le Prophète sallallahu `alayhi wa sallam nous enseigna une invocation : Allahumma inni a`udhu bika mina-l-hammi wa-l-hazan, wa a`udhu bika mina-l-`ajzi wa-l-kasal : kasal signifiant paresse.

الْلَّهُم إِنِّي أَعُوذُ بِكَ مِنَ الْهَمِّ وَ الْحَزَنِ ، وَ أَعُوذُ بِكَ مِنَ الْعَجْزِ وَ الْكَسَلِ ، وَ أَعُوذُ بِكَ مِنَ الْجُبْنِ وَ الْبُخْلِ ، وَ أَعُوذُ بِكَ مِنْ غَلَبَةِ الدَّيْنِ وَ قَهْرِ الْرِّجَالِ

Allâhumma innî a`ûdhu bika mina-l-hammi wa-l-hazan, wa a`ûdhu bika mina-l-ajzi wa-l-kasal, wa aûdhu bika mina-l-jubni wa-l-bukhl, wa a`ûdhu bika min ghalabati-d-dayni wa qahri-r-rijâl.

Ô Allah ! Je cherche refuge auprès de Toi contre les soucis et la tristesse, l’impuissance et la paresse, la lâcheté et l’avarice, l’excès de dette...
 
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