Contes libertins du magrebh

Je suis en train de lire ça vous connaissez?

"Ces contes licencieux, rassemblés et traduits de l'arabe (Algérie) par Nora Aceval ont la saveur d'une culture authentiquement populaire ; leur parole est subtile, et dit plus qu'elle ne dit : sous la grivoiserie émerge une critique sociale n'épargnant ni l'ordre politique, ni l'ordre religieux."

https://www.amazon.fr/Contes-libertins-Maghreb-Nora-Aceval/dp/2913896669

"Tout d’abord, sociologiquement, ce qui saute aux yeux c’est que ce corpus va à l’encontre de tous les préjugés sur la soumission des femmes en culture méditerranéenne et tout spécialement musulmane. Malicieuses et libertines, les conteuses et leur public (féminin) mettent en scène leur profonde liberté sexuelle, malgré la jalousie des hommes et toutes les règles de la tradition. Leur corps leur appartient, leur sexualité leur appartient : « Ce n’est pas parce que tu m’enfermes que je ne te trompe pas » dit l’une d’elle, « Les femmes sont impossibles à surveiller ! Pour votre quiétude, laissez-leur la liberté », psalmodient deux maris trompés et, au terme de sa quête, le prince qui est parti acquérir la science des femmes et de l’amour reconnaît « A présent, je sais les femmes impossibles à surveiller, je sais les portes impossibles à verrouiller, je sais les murs impossibles à dresser, je sais les coffres impossibles à sceller… », paroles de prince, certes, mais à travers lui, profession de foi d’une vieille femme indocile qui tisse son conte à l’intention de ses sœurs et des pré-adolescentes qui s’éduquent en l’écoutant. Et pourtant, cette profonde indépendance des femmes ne devrait pas étonner qui connaît l’érotisme des Mille et unenuits. Ce type de récits relève de ce que Malek Chebel[5] appelle la culture du sérail, où « des femmes cloîtrées réinvent(ent) le monde à leur mesure pour mieux le maîtriser ». Mais il révèle aussi, au-delà même de toute revendication féministe, l’irréductibilité absolue de la jouissance et de la liberté."
https://mondesfrancophones.com/espa...t-le-libertinage-tresors-de-la-culture-orale/
 
C'est peut-être parce que l'homme a tellement peur de la femme qu'il l'enferme. Mais il oublie qu'elle est rusée...
(Que j'aime ces femmes qui bravent l'interdit sur le dos du mari qui croit la détenir :) )
 
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