Contrôles d'identité : plus d’un tiers des gendarmes et policiers les jugent «peu ou pas efficaces»

Une part significative de gendarmes et policiers jugent les contrôles d'identité peu ou pas efficaces pour garantir la sécurité d'un territoire, selon une étude du Défenseur des droits sur les conditions d'exercice du travail des forces de l'ordre et leurs attitudes vis-à-vis de la population publiée mardi. Les contrôles d'identité, estimés à près de 47 millions par an selon la Cour des comptes, sont peu voire pas efficaces pour garantir la sécurité d'un territoire pour 39,2% des gendarmes et policiers interrogés, montre l'étude confiée à des chercheurs du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP).

Les policiers se montrent les plus sceptiques quant à l'efficacité des contrôles ciblés sur les consommateurs de cannabis, jugeant à 69,5% cette méthode peu ou pas efficace. Concernant les pratiques professionnelles, les réponses sont contrastées : si l'usage de la force pour obtenir des aveux est réprouvé dans plus de 9 cas sur 10, près de 6 répondants sur 10 (59,8%) estiment que, dans certains cas, le recours à plus de force que ce qui est prévu dans les textes devrait être toléré.

 
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