Cop 22 : l’afrique vise l’indépendance alimentaire grâce à sa paysannerie

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Menée par le Maroc, l’Initiative pour l’adaptation de l’agriculture africaine (AAA) ambitionne de relever une agriculture africaine dégradée par les mauvaises pratiques agronomiques et le manque d’investissement. Le programme cible les petits paysans, seuls capables de nourrir le continent.

PLAIDOYER. L’Initiative pour l’adaptation de l’agriculture africaine (AAA) est une affaire rondement menée. Lors de la COP20 à Lima en 2014, les négociateurs décident d’un diagnostic sur l’agriculture africaine. Le Maroc s’empare du sujet dans une volonté de coopération entre pays du sud. A la COP21 de Paris en 2015, 90% des pays africains demandent qu’on les aide à adapter leur agriculture au changement climatique. Au salon international de l’agriculture de Mekhnès (Maroc) en avril 2016, l’AAA est créé. 13 pays africains y adhèrent ainsi que la France et l’Espagne.

A la COP 22, les 42 premiers projets sont présentés. La Banque Mondiale, la Banque africaine d’investissement, les financeurs nationaux comme l’Agence française de développement (AFD) mettent la main à la poche. A la manœuvre, Mohamed Badraoui, directeur de l’Institut national de recherche agronomique (INRA) du Maroc. Qui résume les raisons du succès : « Un plaidoyer, des solutions, et des projets ».


Plante ingrate, le figuier de barbarie a l'avantage de se suffire de l'humidité de l'air pour pousser. Dans le sud marocain, sa culture permet de dégager des revenus dans la vente des fruits et dans la transformation en produits de cosmétique. Les plantations permettent également de stopper l'érosion des sols. Photo DR

Le plaidoyer se construit à partir de constats alarmants. Si rien n’est fait, 2/3 des terres arables africaines seront perdues en 2025 à cause de la désertification. 715 millions d’hectares ont été déforestés ou sont dégradés. La production agricole africaine pourrait baisser de 20% d’ici 2050 du fait du réchauffement climatique. Il faudra pourtant tripler la productivité pour nourrir une population qui va doubler et atteindre 2 milliards d’habitants. «Mais le potentiel est immense, plaide Mohamed Badraoui.

Les 715 millions d’hectares dégradés peuvent être restaurés et 65% des terres arables inexploitées de la planète se trouvent en Afrique
». Les promoteurs de l’AAA plaident donc pour un investissement massif dans l’agriculture africaine. Celle-ci ne mobilise que 4% des fonds publics sur le climat alors qu’elle concentre 40% des emplois du continent. Les agronomes en sont persuadés : l’Afrique peut atteindre son autosuffisance alimentaire malgré l’augmentation de sa population. Elle pourrait même exporter des surplus!

Le salut passe par des petits paysans exploitant moins de cinq hectares

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