Dans la vie normale, les élèves devraient ce lundi rentrer en classe après les vacances de pâques. Sauf que, cette année, le coronavirus est venu chambouler nos vies. Résultat, depuis plus d’un mois, les écoles sont fermées. Et ne devraient pas rouvrir avant, au moins, le 4 mai prochain. Même si aucune décision n’a été prise pour le moment. Une réunion de la Fédération-Wallonie Bruxelles est prévue ce lundi pour décider de la suite des opérations.
En attendant, les établissements scolaires se sont organisés et ont mis en place l’enseignement à distance. Les examens de fin d’année, comme le CEB, ont été annulés et les élèves seront évalués par un jury. Selon une étude du SeGEC, le Secrétariat général de l’enseignement catholique, "92% des écoles ont vraiment développé de nouvelles pratiques suite à la situation liée au coronavirus", cite ainsi Stéphanie Gob, la directrice adjointe de l’école Notre-Dame des Grâces.
Des dépistages avant tout
Alors que la décision française de rouvrir les écoles le 11 mai a suscité de nombreuses critiques, en Belgique, l’inquiétude du secteur de l’enseignement est palpable. Comment peut-on accueillir des enfants potentiellement asymptomatiques en classe si ces derniers n’ont pas été testés ?
Selon la directrice adjointe, "on parle beaucoup des enfants qui représentent effectivement 0,6% des cas détectés, donc c’est vrai que c’est assez faible, mais pourquoi ce pourcentage est réduit ? C’est parce qu’ils sont asymptomatiques la plupart du temps".
Stéphanie Gob, ne dit pas autre chose. "Si on a la possibilité de faire un dépistage massif qui nous permettrait effectivement de détecter les personnes qui sont positives, de les mettre en quarantaine et qu’ils reçoivent un enseignement à distance comme aujourd’hui, et par contre de pouvoir accueillir les personnes qui sont négatives et qui seraient en présentiel, oui. Mais dans l’état actuel des choses, il me semble très difficile de conserver les normes de sécurité, la distanciation sociale et le port du masque avec des enfants qui ont entre deux ans et demi et 11 ans pour les plus âgés", explique-t-elle.
Et d’ajouter, "dans mon école il y a 700 élèves, ça fait 900 parents qui gravitent autour, j’ai 80 personnes qui travaillent, et dans ces 80 personnes, il y a des personnes plus fragiles au niveau de leur santé et je me vois mal les remettre au travail dans cette situation".
Réorganiser les examens et l’école
Quoi qu’il en soit, face à l’incertitude liée au coronavirus, les écoles se sont organisées.
Le CEB ne donnera pas lieu à un examen à proprement parler. "Le CEB sera délivré suite à un jury ou des conseils de classe. Et donc, ce qu’on analysera, c’est l’ensemble des travaux qui ont été faits sur l’année. Et si jamais on devait revenir à l’école, il y aurait des évaluations sommatives qui pourraient se faire de manière continue, et donc on ne serait pas dans une session d’examens normale", explique la directrice adjointe.
Quant au programme scolaire : pour le moment, les écoles ne se lancent pas dans de nouveaux enseignements, contrairement à la Flandre. Par la suite, informe Stéphanie God, " les élèves continueront, via le numérique, à recevoir des travaux qui ne sont pas des nouvelles matières, mais qui sont par contre des travaux qui permettent de remédier et consolider des notions vues précédemment", mais il n’y aura pas de nouveaux enseignements.
La directrice adjointe tente tout de même de rassurer parents et enfants : au total les élèves auront "perdu" 2 mois d’écoles sur 12 années d’enseignements.
Quid des redoublements ?
Est-ce qu’il y aura des redoublements cette année ? Pour la directrice adjointe de l’école Notre-Dame des Grâces, il faut agir au cas par cas. Et, "si on a le travail qui a été réalisé sur l’ensemble de l’année, jusqu’au 16 mars en tout cas, je pense qu’on pourra se faire une bonne idée des enfants qui seront en capacité de passer au secondaire et des élèves qui auraient vraiment de très grosses difficultés". A cet égard, estime Stéphanie God, les enseignants doivent pour "émettre un avis".
Et dit-elle, une remise à niveau durant les congés d’été pourrait être envisagée.
https://www.rtbf.be/info/societe/de...directrice-d-ecole-stephanie-gobn?id=10485348
En attendant, les établissements scolaires se sont organisés et ont mis en place l’enseignement à distance. Les examens de fin d’année, comme le CEB, ont été annulés et les élèves seront évalués par un jury. Selon une étude du SeGEC, le Secrétariat général de l’enseignement catholique, "92% des écoles ont vraiment développé de nouvelles pratiques suite à la situation liée au coronavirus", cite ainsi Stéphanie Gob, la directrice adjointe de l’école Notre-Dame des Grâces.
Des dépistages avant tout
Alors que la décision française de rouvrir les écoles le 11 mai a suscité de nombreuses critiques, en Belgique, l’inquiétude du secteur de l’enseignement est palpable. Comment peut-on accueillir des enfants potentiellement asymptomatiques en classe si ces derniers n’ont pas été testés ?
Selon la directrice adjointe, "on parle beaucoup des enfants qui représentent effectivement 0,6% des cas détectés, donc c’est vrai que c’est assez faible, mais pourquoi ce pourcentage est réduit ? C’est parce qu’ils sont asymptomatiques la plupart du temps".
Stéphanie Gob, ne dit pas autre chose. "Si on a la possibilité de faire un dépistage massif qui nous permettrait effectivement de détecter les personnes qui sont positives, de les mettre en quarantaine et qu’ils reçoivent un enseignement à distance comme aujourd’hui, et par contre de pouvoir accueillir les personnes qui sont négatives et qui seraient en présentiel, oui. Mais dans l’état actuel des choses, il me semble très difficile de conserver les normes de sécurité, la distanciation sociale et le port du masque avec des enfants qui ont entre deux ans et demi et 11 ans pour les plus âgés", explique-t-elle.
Et d’ajouter, "dans mon école il y a 700 élèves, ça fait 900 parents qui gravitent autour, j’ai 80 personnes qui travaillent, et dans ces 80 personnes, il y a des personnes plus fragiles au niveau de leur santé et je me vois mal les remettre au travail dans cette situation".
Réorganiser les examens et l’école
Quoi qu’il en soit, face à l’incertitude liée au coronavirus, les écoles se sont organisées.
Le CEB ne donnera pas lieu à un examen à proprement parler. "Le CEB sera délivré suite à un jury ou des conseils de classe. Et donc, ce qu’on analysera, c’est l’ensemble des travaux qui ont été faits sur l’année. Et si jamais on devait revenir à l’école, il y aurait des évaluations sommatives qui pourraient se faire de manière continue, et donc on ne serait pas dans une session d’examens normale", explique la directrice adjointe.
Quant au programme scolaire : pour le moment, les écoles ne se lancent pas dans de nouveaux enseignements, contrairement à la Flandre. Par la suite, informe Stéphanie God, " les élèves continueront, via le numérique, à recevoir des travaux qui ne sont pas des nouvelles matières, mais qui sont par contre des travaux qui permettent de remédier et consolider des notions vues précédemment", mais il n’y aura pas de nouveaux enseignements.
La directrice adjointe tente tout de même de rassurer parents et enfants : au total les élèves auront "perdu" 2 mois d’écoles sur 12 années d’enseignements.
Quid des redoublements ?
Est-ce qu’il y aura des redoublements cette année ? Pour la directrice adjointe de l’école Notre-Dame des Grâces, il faut agir au cas par cas. Et, "si on a le travail qui a été réalisé sur l’ensemble de l’année, jusqu’au 16 mars en tout cas, je pense qu’on pourra se faire une bonne idée des enfants qui seront en capacité de passer au secondaire et des élèves qui auraient vraiment de très grosses difficultés". A cet égard, estime Stéphanie God, les enseignants doivent pour "émettre un avis".
Et dit-elle, une remise à niveau durant les congés d’été pourrait être envisagée.
https://www.rtbf.be/info/societe/de...directrice-d-ecole-stephanie-gobn?id=10485348