Couples gays : les rois du pouvoir d’achat ?

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CSP +, en couple, sans enfant... dans l'inconscient collectif, les gays sont forcément épargnés par la crise. Dans la réalité...

Une étude marketing américaine estime à 835 milliards de dollars le pouvoir d’achat des gays aux USA en 2011. Actuellement, aux Etats-Unis, ils sont plus de 16 millions : loin d’être une simple niche, les gays et lesbiens représentent aujourd’hui un vrai marché !

Mais si l’inconscient collectif imagine les couples homosexuels comme des CSP+ aux faibles charges fixes, dans la réalité, il est difficile de vérifier ces idées reçues : les seules statistiques fiables existantes sur les gays touchent au VIH. Pour le reste, même les familles homoparentales, estimées à plus de 40 000 en France par les associations, sont absentes des chiffres officiels de l’INSEE et simplement inclues dans la case « familles recomposées », ce qu’elles sont aussi parfois. Alors, les couples gays et lesbiens sont-ils vraiment épargnés par la crise ?

Pour Yannick Barbe, co-fondateur et rédacteur en chef de Yagg, un nouveau média communautaire qui reçoit 85 000 visiteurs par mois, il n’y a aucune raison que les gays et les lesbiennes soient épargnés par la crise économique. « Cette dernière touche tellement de secteurs qu’il faudrait un miracle pour qu’ils passent au travers ! » Anaïs, silhouette à la mode et cheveux longs, prof de sociologie, est en couple lesbien depuis 3 ans. Elle confirme : « La crise ne me touche ni plus ni moins que des hétéros, parce que je ne revendique pas d’être lesbienne, ce n’est pas marqué sur ma tête. » D’après elle, la période actuelle serait même plus difficile à vivre pour les LGBT (lesbiennes – gay – bi –trans) « C’est vrai qu’il est difficile de trouver du travail pour les butch, les lesbiennes affichées: on sait qu’en période de crise les DRH recrutent des gens qui leur ressemblent. Donc en majorité, des hétéros ! »

A première vue, les gays semblent exclus des publicités, qui préfèrent mettre en scène un couple traditionnel de type Kinder ou Ricorée. Mais pour Yannick Barbe, si on ne voit pas de drapeau gays et de caricature, c’est que les publicitaires ont fait de gros efforts depuis les années 90. Pour lui, certaines pubs ont deux niveaux de lecture, un premier pour le grand public, et un second, plus subtil, qui s’adresse en filigrane à la communauté gay : « Par exemple, la dernière pub télé pour la Toyota iQ est sur fond de dance music typique de certains clubs gays. Le téléspectateur moyen pense que c’est un air entraînant, le téléspectateur gay peut se dire ’’ tiens, cette musique me rappelle de bons souvenirs ‘’. »

S’il n’existe pas de chiffres précis, en recoupant plusieurs études menées par des médias gays, Yannick Barbe parvient à identifier des tendances de consommations « Les homos achètent davantage de produits technologiques ou encore de biens culturels que la moyenne nationale. Ils sont plus friands également de e-commerce. Mais encore une fois, nous vivons une crise globale, les gays et les lesbiennes sont aussi touché-e-s.»

Autre mode de consommation émergeant propre au “marché gay”: après les soirées, les vacances. « Le tourisme gay est en plein essor, c’est vrai. Ainsi la croisière d’Attitude Travels, dont Yagg est fier d’être l’un des partenaires, et qui aura lieu en juillet prochain, est un événement puisque c’est la première croisière francophone 100% homo, sur un marché dominé par les Américains. Le vrai tourisme gay se soucie de l’accueil de ses clients – pensez au nombre de gays ou de lesbiennes qui sont mal vus dans certains hôtels, par exemple. Il se soucie aussi de ne pas envoyer ses clients dans des pays dont les lois discriminent les homos. »

Au-delà d’un simple marché, Yannick Barbe tient à insister sur ce fait : « Le vrai tourisme gay est un tourisme éthique et citoyen. » et à mettre en garde contre les dérives mercantiles : « Méfiez-vous des faux gay-friendly qui ne cherchent qu’à faire du chiffre ! » Mais ces mêmes dérives mercantiles réjouissent Anaïs , qui considère qu’être « une cible marketing comme les autres, ça veut dire être comme les autres. Et ça, c’est un grand pas en avant ! »

Marlène Schiappa
 
CSP +, en couple, sans enfant... dans l'inconscient collectif, les gays sont forcément épargnés par la crise. Dans la réalité...

Une étude marketing américaine estime à 835 milliards de dollars le pouvoir d’achat des gays aux USA en 2011. Actuellement, aux Etats-Unis, ils sont plus de 16 millions : loin d’être une simple niche, les gays et lesbiens représentent aujourd’hui un vrai marché !


Marlène Schiappa

C'est pour cela que le systeme les adore.
 
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