Abdelhakim Dekhar mis en examen pour tentatives d'assassinat et enlèvement
Par Les Echos | 23/11 mis à jour à 10:4
L’auteur présumé des coups de feu dans Paris, a invoqué« son droit au silence ». Il a été déféré devant un juge et mis en examen sur les faits de « tentatives d’assassinats, enlèvement et séquestration » à BFM TV, Libération et à La Défense.
Abdelhakim Dekhar, l’auteur présumé des fusillades dans Paris, a été sans surprise mis en examen et écroué dans la nuit de vendredi à samedi. Sa mise en examen repose sur les faits de « tentatives d’assassinats, enlèvement et séquestration » à BFM TV, Libération et à La Défense.
Le fusil à pompe et les vêtements utilisés lors des attaques menées il y a une semaine à BFM TV, puis lundi à Libération, où un assistant photographe a été grièvement blessé, ainsi qu'à la Défense, n'ont pas été retrouvés pour le moment. "On a retrouvé des éléments, comme les lunettes, mais ni l'arme, ni les vêtements. Comme il ne parle pas, ça bloque l'enquête", a dit une source proche de l'enquête. "Les investigations se poursuivent pour savoir s'il ne disposait pas d'une autre planque, en dehors de l'appartement où il était hébergé".
Après 48 heures de garde à vue, pour l’essentiel passées à l’hôpital de l’Hôtel Dieu, en raison de son état de santé après la prise apparente de médicaments peu avant son arrestation, le suspect a donc été présenté à un juge d’instruction puis incarcéré dans «une maison d’arrêt de la région parisienne», a indiqué son avocat, Me Rémi Lorrain. Le parquet de Paris avait requis le placement en détention provisoire.
Tout au long de sa garde à vue, Abdelhakim Dekhar s’était refusé à répondre sur les faits aux policiers de la brigade criminelle, invoquant un « droit au silence » selon son avocat, qui avait dénoncé le refus de lui donner accès à l’enquête. L’instruction devra donc démêler les motivations de ce qui apparaît toujours jusqu’ici comme la démarche d’un homme isolé et dérangé.