Espiegle69
Evil Halouf
(De Rabat) « Vive le peuple ! » En scandant ce slogan, Mehdi Moujahid était loin de se douter quil risquait la prison. Le 19 janvier, alors quil assistait à un match de handball entre le Maroc et la Tunisie, ce lycéen de 19 ans, militant du Mouvement 20 Février et membre des Ultras Askary Rabat, des supporters impliqués dans les mouvements contestataires, brandit une banderole avec un slogan emblématique du mouvement, « 3acha acha3b » (« vive le peuple »).
Lorsque la police intervient sur le terrain, ils sont plusieurs à scander des slogans. Des supporters ont été violemment interpellés, raconte Moujahid. Il est arrêté avec deux de ses amis, qui seront rapidement relâchés. Moujahid, le seul à faire partie du Mouvement 20 Février, ne sera relâché que le lendemain à 11 heures du matin et poursuivi pour outrage à agents de lordre. Ce soir-là, le père de Mehdi déclarait :
« Larrestation de mon fils est abusive : cest en raison de ses opinions. Il est militant du Mouvement du 20 Février, il avait une banderole avec linscription vive le peuple...
Jappelle les organisations, la société civile à nous soutenir, nous sommes dans un pays où les droits humains les plus élémentaires sont inexistants. »
Selon de nombreux militants, le procès de Moujahid, déjà reporté deux fois, est celui du Mouvement 20 Février. Abdullah Abaakil, militant de la section casablancaise du Mouvement 20 Février affirme :
« Cest clairement un avertissement : On ne peut pas tous vous mettre en taule, mais on peut en prendre un de temps en temps. »
Mehdi Bouchoua, militant du Mouvement 20 Février, ne cache pas son étonnement : « Ce qui est bizarre, cest que cette expression ne contient aucune atteinte ni à lEtat, ni à la personne du roi [...]. Cette arrestation est arbitraire et na aucun fondement, cela démontre que nos responsables ne veulent pas que le peuple marocain se rebelle contre la sacralité et quil réclame de vivre dignement. Ils veulent continuer à nous assujettir. »
Lorsque la police intervient sur le terrain, ils sont plusieurs à scander des slogans. Des supporters ont été violemment interpellés, raconte Moujahid. Il est arrêté avec deux de ses amis, qui seront rapidement relâchés. Moujahid, le seul à faire partie du Mouvement 20 Février, ne sera relâché que le lendemain à 11 heures du matin et poursuivi pour outrage à agents de lordre. Ce soir-là, le père de Mehdi déclarait :
« Larrestation de mon fils est abusive : cest en raison de ses opinions. Il est militant du Mouvement du 20 Février, il avait une banderole avec linscription vive le peuple...
Jappelle les organisations, la société civile à nous soutenir, nous sommes dans un pays où les droits humains les plus élémentaires sont inexistants. »
Selon de nombreux militants, le procès de Moujahid, déjà reporté deux fois, est celui du Mouvement 20 Février. Abdullah Abaakil, militant de la section casablancaise du Mouvement 20 Février affirme :
« Cest clairement un avertissement : On ne peut pas tous vous mettre en taule, mais on peut en prendre un de temps en temps. »
Mehdi Bouchoua, militant du Mouvement 20 Février, ne cache pas son étonnement : « Ce qui est bizarre, cest que cette expression ne contient aucune atteinte ni à lEtat, ni à la personne du roi [...]. Cette arrestation est arbitraire et na aucun fondement, cela démontre que nos responsables ne veulent pas que le peuple marocain se rebelle contre la sacralité et quil réclame de vivre dignement. Ils veulent continuer à nous assujettir. »