Que la crise commence!

Cent milliards d'euros par-ci, 700 milliards de dollars par-là, 100 milliards de livres sterling par-ci, 1 400 milliards de dollars par-là : cette grande farandole des milliards donne le vertige mais, d'une certaine façon, elle rassure aussi. Tellement irréelle et virtuelle qu'elle ferait presque croire que cette crise financière n'est pas la nôtre. Une sorte d'abstraction dont les seuls dégâts humains seraient le chômage assuré pour des banquiers et des traders qui l'avaient, semble-t-il, bien mérité, dont les imprudences étaient aussi folles que leurs rémunérations.
Mais on aurait tort de ne pas se sentir concernés. Car pour le simple citoyen, c'est seulement maintenant que le poison des subprimes va produire ses effets toxiques. C'est seulement maintenant que vont apparaître, dans l'économie réelle, les ravages que le passage à répétition des ouragans Lehman, Freddie, Fannie, AIG, Dexia, Fortis, a déjà provoqué dans le système bancaire. Même si la crise financière venait à s'apaiser - on peut toujours rêver -, c'est aujourd'hui que la crise économique va vraiment commencer. Après avoir dévasté Wall Street, les subprimes débarquent en France, dans nos villes et nos campagnes.

Ils s'attaquent à une économie déjà très affaiblie, guère capable de résister et de se défendre efficacement. Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut français avait reculé de 0,3 %. Mais les crédits immobiliers américains n'étaient pas pour grand-chose dans ce repli. La flambée des matières premières, du baril de pétrole à 140 dollars, qui avait miné le pouvoir d'achat des ménages et mis à bas le moral et les carnets de commandes des industriels, était la principale coupable. Même explication pour les 40 000 chômeurs supplémentaires du mois d'août. Il a fallu beaucoup d'aplomb à Mme Lagarde pour essayer de faire croire qu'ils étaient la conséquence d'une crise financière qui n'a éclaté qu'en septembre.

Au mois d'août, Lehman Brothers n'avait pas encore fait faillite, Freddie Mac, Fannie Mae et AIG n'avaient pas encore été nationalisés, les banques européennes tenaient encore debout. Au mois d'août, le robinet du crédit n'avait pas encore été fermé, il était possible pour un particulier d'emprunter auprès de sa banque quelques centaines d'euros pour s'acheter une nouvelle machine à laver, pour une PME de dénicher des fonds pour renouveler son parc informatique. C'était avant que le système bancaire mondial n'implose et que les Bourses mondiales ne s'effondrent. C'était avant que l'argent devienne une denrée très rare et très chère.

Avec la déflagration financière des dernières semaines, les craintes économiques ont changé de dimension. On est passé de la peur de la récession à l'angoisse de la dépression, deux phénomènes qu'un économiste plein d'humour avait distingués de cette façon : "La récession, c'est quand votre voisin perd son job, la dépression c'est quand vous perdez le vôtre."

Tout le monde a désormais en tête la crise de 1929, la référence en matière de catastrophe économique, le benchmark du chaos : une baisse en trois ans de 89 % de l'indice Dow Jones, qui ne retrouva son niveau de septembre 1929 qu'en... 1954 ; 9 000 faillites de banques ; une baisse de moitié de la production industrielle américaine en quatre ans ; un plongeon de 25 % en trois ans du PIB des sept plus grands pays industrialisés ; un taux de chômage de 25 % aux Etats-Unis, de 33 % en Allemagne, et une contraction des deux tiers du commerce mondial.

Aucun économiste, même parmi les plus pessimistes, ne croit aujourd'hui à la répétition d'un tel scénario. Ne serait-ce que parce que les leçons de la crise de 1929 ont été tirées et que les pouvoirs publics ne commettront pas les mêmes erreurs, comme celles de mener une politique monétaire restrictive ou de laisser sombrer des banques de dépôt. George W. Bush aura au moins fait quelque chose de bien pendant ses deux mandats à la Maison Blanche : nommer Ben Bernanke, l'un des meilleurs connaisseurs de la Grande Dépression, à la tête de la Réserve fédérale. C'est aujourd'hui la meilleure raison d'espérer que 2008 ne ressemble pas à 1929.

Mais il ne faut pas trop se réjouir. Que la crise des subprimes ne débouche pas sur une nouvelle Grande Dépression ne veut pas dire qu'on échappera à un choc économique majeur. Tout est idéalement en place pour qu'il advienne. Du petit épicier qui préfère conserver sa recette du jour chez lui plutôt que de la déposer à sa banque au médecin qui reporte de quelques mois la réparation du toit de sa maison de campagne, les premiers signaux, cette fois très concrets, d'une grave crise économique apparaissent. Il n'y a pas non plus besoin d'avoir une agrégation d'économie pour comprendre que les sauvetages bancaires par les Etats, aussi nécessaires soient-ils, coûteront cher aux contribuables. Très cher.

Les prochains mois risquent de démontrer, dans la douleur, que les sphères financière et économique ne sont pas aussi déconnectées qu'on le prétend. Sans banques valides, pas d'argent et si pas d'argent, pas de croissance.

On se trompe en pensant que l'avenir économique est incertain. Il ne l'est pas du tout : la consommation des ménages va plonger, les prix de l'immobilier chuter, les profits des entreprises fondre et le chômage s'envoler. La seule incertitude est de savoir dans quelles proportions.
http://www.lemonde.fr/opinions/arti...r-pierre-antoine-delhommais_1105790_3232.html
 
Une chose qui me fait rire en France,les meme experts comme Mink et Attali,n'arretaient pas de nous chanter que c'est le meilleur systeme au monde!!!!
Et voilà maintenant,les memes (Mink et Attali)cette semaines sont devenu les snipper et ils tirent les yeux fermés sur cette crise et le comble ils critiquent ce systeme qui l'ont defendu,la semaine derniere(avant la crise)
Des vrais clowns !!!!!
 

Hnin

Bladinaute averti
Une chose qui me fait rire en France,les meme experts comme Mink et Attali,n'arretaient pas de nous chanter que c'est le meilleur systeme au monde!!!!
Et voilà maintenant,les memes (Mink et Attali)cette semaines sont devenu les snipper et ils tirent les yeux fermés sur cette crise et le comble ils critiquent ce systeme qui l'ont defendu,la semaine derniere(avant la crise)
Des vrais clowns !!!!!

normal ce sont des nazi siionistes :D


ta paranoia finira par t'avoir un jour :D
 
Une chose qui me fait rire en France,les meme experts comme Mink et Attali,n'arretaient pas de nous chanter que c'est le meilleur systeme au monde!!!!
Et voilà maintenant,les memes (Mink et Attali)cette semaines sont devenu les snipper et ils tirent les yeux fermés sur cette crise et le comble ils critiquent ce systeme qui l'ont defendu,la semaine derniere(avant la crise)
Des vrais clowns !!!!!

Attali, il me semble qu'il est un des premiers à voir venir la crise...enfin on va dire à en parler
car tout le monde savait bien à l'avance ce qui allait se produire inéluctablement.
par contre Alain mink je connais pas, c'est lui qui était avec Tarik Ramadan dans une récente émission non?
si c'est lui je confirme c'est un clown :D
 
Attali, il me semble qu'il est un des premiers à voir venir la crise...enfin on va dire à en parler
car tout le monde savait bien à l'avance ce qui allait se produire inéluctablement.
par contre Alain mink je connais pas, c'est lui qui était avec Tarik Ramadan dans une récente émission non?
si c'est lui je confirme c'est un clown :D

Attali,il dit tout et son contraire,tjs nuancé ds ses analyses,il faut le lire comme un poete
Mink en meme temps expert et conseiller et la cerise sur le gateau,il participe et gagne son argent grace à ce systeme,il peut pas etre objectif
 
Pourquoi tu les accuses de nazisionistes?
C'est pas gentil
ils sont des experts français qui n'ont pas vu l'arrivée de cette crise:


un expert doit prédire non?

qu'est-ce qu'un économiste ?

- un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il a prévu hier ne s'est pas passé aujourd'hui.

- le premier économiste s'appelait Christophe Colomb. il est parti sans savoir où il allait, il est arrivé sans savoir où il était. Et tout a été financé par les deniers de l'Etat !

- Il y a "trois" catégories d'économistes : ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas compter. (The Economist, Londres)
 
qu'est-ce qu'un économiste ?

- un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il a prévu hier ne s'est pas passé aujourd'hui.

- le premier économiste s'appelait Christophe Colomb. il est parti sans savoir où il allait, il est arrivé sans savoir où il était. Et tout a été financé par les deniers de l'Etat !

- Il y a "trois" catégories d'économistes : ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas compter. (The Economist, Londres)

Mink et Attali savent ramasser!!!!!!
 
- Eltsine rencontre Clinton : "Bill, j'ai un problème terrible : j'ai cent gardes du corps autour de moi et je sais qu'il y a un traître parmi eux, mais lequel ? - C'est rien ça, Boris. Moi, je dois écouter cent économistes avant de prendre la moindre décision. Un seul dit la vérité, et ce n'est jamais le même", répond Clinton.
 
- Un médecin annonce à une femme qu'il lui reste six mois à vivre, et lui conseille de se marier avec un économiste. "Il me guérira, docteur?" demande la femme. "Non, mais les six mois vont vous paraître une éternité."
 
"On ne travaillera pas plus de 15 heures par semaine en l'an 2000." John Maynard Keynes, 1930

"On ne vendra jamais plus de 15 ordinateurs dans le monde." Le président d'IBM, 1943

"La victoire économique de l'URSS sur le monde occidental est inéluctable." Robert Solow, 1960, Prix Nobel d'économie

:D
 
Vous trouvez toutes ces citations dans le livre "les mondes économiques", Rime P.-A. et Schaller, D.
...
"La prévision économique est une chose trop sérieuse pour la laisser entre les mains des économistes"
 
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