La croyance en dieu par sheikh muhammad k. kaba

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Introduction :

La Religion musulmane ne repose pas sur des bases incohérentes et incomplètes. Au contraire, la raison saine est parmi les plus solides de ses soutiens, tandis que le Qour’an, la Tradition du Prophète (salallahou ‘alayhi wassalaam), l’Ijmâ (l’unanimité des savants musulmans) et le Qiyas [1] en sont la référence.

Aussi, l’imam Al-Ghazaliyy [2] dit-il :

« L’adoration n’est valable qu’après avoir connu Celui qui mérite d’être adoré (c’est-à-dire Dieu). »
Autrement dit, celui qui croit que Dieu est une lumière -contraire de l’obscurité-, qu’il est assis sur le Trône [3], ou qu’Il est partout par Son Entité comme l’air, etc., celui-là n’adore pas Dieu, mais quelque chose de son imagination. C’est dire que Dieu est différent de tout ce que l’on peut imaginer, car l’imagination est une création, et la création ne ressemble pas au Créateur.
Il faut donc avoir une bonne croyance en Dieu, celle qui sauve du châtiment éternel de l’Enfer. Ainsi, Dieu dit à Son Prophète :

« Sache (Mouhammad) qu’il n’y a pas d’autre dieu que Dieu, et demande le pardon pour ton péché [4] et pour les Croyants et les Croyantes (…). »[5]

Ce verset du Qour’an fait ressortir deux sortes de Science :
– La Science qui traite de l’Unicité de Dieu, à savoir : « Sache qu’il n’y a pas d’autre dieu que Dieu (…) »

– La Science qui traite des règles d’application, car « ( …) demande le pardon pour ton péché (…)» fait référence à l’application, à la pratique.

Par ce verset, Dieu a ordonné à Son Prophète d’accorder la priorité à l’étude de la Science qui traite de la croyance sur celle des règles d’application. De ce fait, le Prophète dit :

« ( … ) Je suis celui qui a la meilleure connaissance de Dieu et qui Le craint le plus. (…) » [6]

Les compagnons du Prophète, à son exemple, ont accordé plus d’importance à la Science de la croyance qu’aux autres Sciences de la Religion. Ainsi, le Traditionaliste Ibnou Majah a rapporté dans son livre « Sounane Ibnou Majah » que le compagnon Joundoub, fils de ‘Abdoullah (que Dieu l’agrée) a dit :

« Nous étions avec le Prophète pas encore pubères mais nous en étions proches, et nous avons appris la croyance avant d’apprendre le Qour’an. Puis nous avons appris le Qour’an, ce qui nous a renforcés dans la croyance »

C’est pour cela que l’imam Al-Ghazaliyy a dit que l’adoration n’est valable qu’après avoir connu Celui qui mérite d’être adoré. Et l’imam Ar-Rifa’iyy [7] de préciser :

« L’extrême connaissance de Dieu est la certitude de Son Existence sans référence à un lieu ni à une manière d’être »

Il s’agit donc d’une connaissance, non pas à travers une localisation, mais qui permet plutôt de distinguer entre Le Créateur de toute chose, qui n’a ni commencement ni fin et qui n’a besoin de rien, et la créature qui est dans une totale dépendance. C’est en cela que la fameuse citation du premier Calife Abou Bakr (que Dieu l’agrée) est très instructive :

« S’avouer incapable de cerner la Réalité de Dieu, c’est la vraie compréhension. Et chercher à connaître cette Réalité, c’est de la mécréance et de l’association. »

En effet, on va de ce fait établir des comparaisons et des parallèles, ce qui est déraisonnable et illogique, car Dieu est différent de Sa créature. En d’autres termes, Seul Dieu connaît la réalité de Son Entité et celle de Ses Attributs. Dès lors, la connaissance de Dieu pour les créatures que nous sommes passe par l’affirmation de Ses Attributs et par la négation de ce qui n’est pas digne de Lui.Il faut donc croire, sans nul doute, que Dieu a des Attributs. Pour rapprocher les idées, prenons un exemple. Si l’on disait à quelqu’un de fabriquer une montre, il ne pourrait le faire que s’il connaissait la science nécessaire. A supposer qu’il maîtrise cette science, mais n’ait pas la puissance (s’il est paralysé, par exemple) il n’y parviendrait pas. Et s’il avait la science et la puissance mais pas la volonté, il n’y arriverait pas non plus. Ainsi pour exister, ce monde a besoin, à plus forte raison, d’un Créateur qui a les Attributs de la Science, de la Volonté et de la Puissance.Dieu a fait surgir ce monde du néant et ne lui ressemble pas; Il n’a pas besoin de place (d’endroit), Il ne s’incarne pas et ne se fatigue pas, Il ne ressemble ni aux hommes ni aux Anges. Il n’est pas une matière, Il n’a donc ni forme ni limites. Il est différent de toute Sa créature (création). Son Existence n’a pas de commencement. Dieu a donc des Attributs par lesquels Il s’est fait connaître. C’est pourquoi les savants musulmans ont dit qu’il est obligatoire d’en connaître treize, qui sont fréquemment cités dans le Qour’an, soit directement, soit par leur signification.
 

Drianke

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A savoir :

1. L’Existence (Al-Woujoud)
2. Le Non-Commencement (Prééternité – Al-Qidam)
3. La Non-Fin (Pérennité – Al-Baqa’)
4. L’Unicité (Al-Wahdaniyyah)
5. La Non-Ressemblance aux créatures (Al-Moukhalafatou lil-Hawadith)
6. La Science (Al-‘Ilm)
7. La Puissance (Al-Qoudrah)
8. La Volonté (Al-Machi’ah)
9. La Vue (Al-Basar)
10. L’Ouïe (As-Sami’)
11. La Parole (Al-Kalam)
12. La Vie (Al-Hayat)
13. L’Autosuffisance (Al-Qiyamou Bi n-Nafs)


Notes :
[1] Effort de recherche soutenu, basé sur la déduction par analogie que seuls les savants aux rangs les plus élevés peuvent entreprendre. Ce n’est donc pas à la portée de n’importe qui.
[2] Abou Hamid Al-Ghazaliyy est né à Khouraçan, région du nord-est de l’Iran, en 450/1058 et est décédé en 505/1111.
[3] C’est, du point de vue volume et masse, le plus grand des corps que Dieu a créés, non pour s’y établir, mais pour manifester Sa Puissance. Il constitue le toit du Paradis, qui se trouve au-delà du septième ciel.
[4] Il s’agit de petits péchés. Les Prophètes sont immunisés contre la mécréance, les grands péchés et même les petits péchés qui reflètent une bassesse de caractère.
[5] Qour’an (47/19)
[6] Hadith rapporté par Al-Boukhariyy
[7] L’imam Ahmad Ar-Rifa’iyy est un grand Saint, qui est né en Iraq en 512/1118 et est décédé en 578/1182. Il est le fondateur d’une Tariqah, c’est-à-dire une méthode de cheminement [soufisme] sur une des voies tracées par le Prophète .
 
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