Début de l'opération b.r.o.k.e.n.

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Ebion
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Ebion

Contre les crimes de guerre
VIB
Bonjour :timide:

Ceci est le début de l'opération b.r.o.k.e.n. , c'est-à-dire : brève réévaluation de l'ouvrage de Kant en énoncés négatifs. :joueur:

Il est question ici de la critique de la raison du même genre que @madalena ! :timide:

Donc je vais ici me livrer à une critique de la critique de la raison pure. Je dois vous avertir cependant que je me considère moi-même comme un disciple éloigné de Kant, ce qui fait que je suis fondamentalement d'accord avec sa perspective, bien que je sois en désaccord avec certains points de l'ouvrage, certains arguments et certaines conclusions...

Et maintenant, action! :wazaa:
 
Première brokenité :

Kant dit, dans l'esthétique transcendantale, que :

""" Cette théorie qui attribue au temps une réalité empirique, mais qui lui refuse la réalité absolue et transcendantale, a soulevé chez des esprits pénétrants une objection si uniforme que j'en conclus que la même objection doit naturellement venir à la pensée de tout lecteur à qui ces considérations ne sont pas familières. Voici comment elle se formule : il y a des changements réels (c'est ce que prouve la succession de nos propres représentations, dût-on nier tous les phénomènes extérieurs ainsi que leurs changements); or les changements ne sont possibles que dans le temps; donc le temps est quelque chose de réel. La réponse ne présente aucune difficulté. J'accorde l'argument tout entier. Oui, le temps est quelque chose de réel ; c'est en effet la forme réelle de l'intuition interne. Il a donc une réalité objective par rapport à l'expérience intérieure, c'est-à-dire que j'ai réellement la représentation du temps et de mes représentations dans le temps. Il ne doit donc pas être réellement considéré comme un objet, mais comme ^m? mode ta/représentation de moi-même en tant qu'objet. Que si je pouvais avoir l'intuition de moi-même ou d'un autre être indépendamment de cette condition de la sensibilité, ces mêmes déterminations que nous nous représentons actuellement comme des changements nous donneraient une connaissance où ne se trouverait plus la représentation du temps, et par conséquent aussi du changement. Il a donc bien une réalité empirique, comme condition de toutes nos expériences; mais, d'après ce que nous venons de dire, on ne saurait lui accorder une réalité absolue. Il n'est autre chose que la forme de notre intuition interne*. Si l'on retranche de cette intuition la condition particulière de notre, sensibilité, alors le concept du temps disparaît aussi, mr il n'est point inhérent aux choses mêmes, mais seulement au sujet qui perçoit """

Je suis désolé, mais Kant ne répond pas à l'objection de façon satisfaisante. Que le temps soit objectivement réel (Kant dirait : du côté de la chose en soi), cela est si évident qu'il est futile de tenter de le nier. Le temps est postérieur logiquement au changement, et le changement est une des évidences premières de la conscience qu'on ne peut nier sans se décrédibiliser complètement. Même si le monde n'était qu'un rêve, il y a quand même du temps dans ce rêve, et ce temps est peut-être mal perçu, mais il n'est pas une pure création subjective...

Je ne vois pas comment on peut nier sérieusement la réalité en soi du temps alors que cela éclate partout avec une évidence aveuglante. La philosophie doit partir des faits et non redéfinir la réalité. La philosophie interprète la réalité, elle ne l'invente pas. Il y a pour cela la littérature.

Ce qui est juste dans la critique de Kant, c'est que la façon intuitive de se représenter le temps n'est pas tout à fait adéquate. Mais cela exige seulement de discipliner notre esprit plutôt que de nier l'évidence.
 
Première brokenité :
Je ne vois pas comment on peut nier sérieusement la réalité en soi du temps alors que cela éclate partout avec une évidence aveuglante. La philosophie doit partir des faits et non redéfinir la réalité. La philosophie interprète la réalité, elle ne l'invente pas. Il y a pour cela la littérature.

Ce qui est juste dans la critique de Kant, c'est que la façon intuitive de se représenter le temps n'est pas tout à fait adéquate. Mais cela exige seulement de discipliner notre esprit plutôt que de nier l'évidence.
chaque être a une vision différente de la réalité, la vue est limité... on ne voit pas tout ce qui nous entoure et ce que tu voit est un savoir interprété par je ne sais quel processus du cerveau pour le transformer en connaissance propre à chacun
 
Bonjour :timide:

Ceci est le début de l'opération b.r.o.k.e.n. , c'est-à-dire : brève réévaluation de l'ouvrage de Kant en énoncés négatifs. :joueur:

Il est question ici de la critique de la raison du même genre que @madalena ! :timide:

Donc je vais ici me livrer à une critique de la critique de la raison pure. Je dois vous avertir cependant que je me considère moi-même comme un disciple éloigné de Kant, ce qui fait que je suis fondamentalement d'accord avec sa perspective, bien que je sois en désaccord avec certains points de l'ouvrage, certains arguments et certaines conclusions...

Et maintenant, action! :wazaa:
Tu m'as tué de rire! Moi je suis un Voltairien, un cynique, est-ce que ça compte?
 
Oui, le temps est quelque chose de réel ; c'est en effet la forme réelle de l'intuition interne. Il a donc une réalité objective par rapport à l'expérience intérieure, c'est-à-dire que j'ai réellement la représentation du temps et de mes représentations dans le temps. Il ne doit donc pas être réellement considéré comme un objet, mais comme ^m? mode ta/représentation de moi-même en tant qu'objet. Que si je pouvais avoir l'intuition de moi-même ou d'un autre être indépendamment de cette condition de la sensibilité, ces mêmes déterminations que nous nous représentons actuellement comme des changements nous donneraient une connaissance où ne se trouverait plus la représentation du temps, et par conséquent aussi du changement. Il a donc bien une réalité empirique, comme condition de toutes nos expériences; mais, d'après ce que nous venons de dire, on ne saurait lui accorder une réalité absolue .
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médite ... médite ... c'est pas *** ce que raconte ce brave monsieur :D
 
Voltaire a fait de grandes choses, mais philosophiquement il n'est pas l'égal de Kant. À vrai dire, les plus grands philosophes des Lumières sont Kant, Hume et Rousseau. :timide:

Voltaire l’hypocrite qui dort et mange chez le roi il s'est bien fait chassé par Frédéric II ça regorge de haine dans le premier chapitre de Candide si il pensait que ce roi était candide!
 
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Première brokenité :

Kant dit, dans l'esthétique transcendantale, que :

""" Cette théorie qui attribue au temps une réalité empirique, mais qui lui refuse la réalité absolue et transcendantale, a soulevé chez des esprits pénétrants une objection si uniforme que j'en conclus que la même objection doit naturellement venir à la pensée de tout lecteur à qui ces considérations ne sont pas familières. Voici comment elle se formule : il y a des changements réels (c'est ce que prouve la succession de nos propres représentations, dût-on nier tous les phénomènes extérieurs ainsi que leurs changements); or les changements ne sont possibles que dans le temps; donc le temps est quelque chose de réel. La réponse ne présente aucune difficulté. J'accorde l'argument tout entier. Oui, le temps est quelque chose de réel ; c'est en effet la forme réelle de l'intuition interne. Il a donc une réalité objective par rapport à l'expérience intérieure, c'est-à-dire que j'ai réellement la représentation du temps et de mes représentations dans le temps. Il ne doit donc pas être réellement considéré comme un objet, mais comme ^m? mode ta/représentation de moi-même en tant qu'objet. Que si je pouvais avoir l'intuition de moi-même ou d'un autre être indépendamment de cette condition de la sensibilité, ces mêmes déterminations que nous nous représentons actuellement comme des changements nous donneraient une connaissance où ne se trouverait plus la représentation du temps, et par conséquent aussi du changement. Il a donc bien une réalité empirique, comme condition de toutes nos expériences; mais, d'après ce que nous venons de dire, on ne saurait lui accorder une réalité absolue. Il n'est autre chose que la forme de notre intuition interne*. Si l'on retranche de cette intuition la condition particulière de notre, sensibilité, alors le concept du temps disparaît aussi, mr il n'est point inhérent aux choses mêmes, mais seulement au sujet qui perçoit """

Je suis désolé, mais Kant ne répond pas à l'objection de façon satisfaisante. Que le temps soit objectivement réel (Kant dirait : du côté de la chose en soi), cela est si évident qu'il est futile de tenter de le nier. Le temps est postérieur logiquement au changement, et le changement est une des évidences premières de la conscience qu'on ne peut nier sans se décrédibiliser complètement. Même si le monde n'était qu'un rêve, il y a quand même du temps dans ce rêve, et ce temps est peut-être mal perçu, mais il n'est pas une pure création subjective...

Je ne vois pas comment on peut nier sérieusement la réalité en soi du temps alors que cela éclate partout avec une évidence aveuglante. La philosophie doit partir des faits et non redéfinir la réalité. La philosophie interprète la réalité, elle ne l'invente pas. Il y a pour cela la littérature.

Ce qui est juste dans la critique de Kant, c'est que la façon intuitive de se représenter le temps n'est pas tout à fait adéquate. Mais cela exige seulement de discipliner notre esprit plutôt que de nier l'évidence.

Et un autre philosophe réponds mieux à ça?
 
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