Découvrir l'afrique à vélo, le challenge d'un globe-trotter marocain

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Découvrir l'Afrique à bord d'un vélo est le défi un peu fou mais combien courageux que s'est fixé Abdelhadi Sakradi.

Ce jeune marocain s'est lancé, depuis quelques mois, dans la découverte à vélo des beaux paysages et des riches traditions du continent.

Armé d’une grande détermination et d’une persévérance à toute épreuve, le globe-trotter de 21 ans a commencé son périple en juillet dernier au Maroc pour traverser la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, le Mali et la Côte d'Ivoire avant d'arriver début novembre au Ghana.

Débordant d'énergie, ce natif de Guelmim a pu traverser le Sahara et les zones humides d’Afrique de l’Ouest, en passant par des villages reculés des arrières pays, dans l'objectif de découvrir un autre visage de l’Afrique, positif et porteur d’espoir.

"Je me suis lancé dans ce challenge animé par l'envie de vivre une nouvelle expérience qui me permettra de découvrir une nouvelle culture, de nouveaux paysages et de nouvelles gastronomies", a fait savoir Abdelhadi, dans une déclaration à la MAP.

"L’idée d’entreprendre cette aventure m’a effleuré l’esprit après avoir fait le tour du Maroc à vélo en 2017. Depuis lors, j’ai commencé les préparatifs qui consistent à faire des recherches sur le choix du matériel, les itinéraires à emprunter et les contraintes administratives à surpasser", a-t-il expliqué.

"Il faut s’informer sur les conditions d’accès aux pays, les possibilités de communications, la balise de localisation et de secours pour envisager le pire et se préparer pour le meilleur", a-t-il noté avec une énergie débordante.

Pour la vitesse de déplacement, le jeune aventurier a précisé qu'"en fonction de la météo, de l’état des routes et de la fatigue, je parcours 10 à 100 kilomètres par jour. Mais je ne suis pas pressé, je vis au jour le jour et je pédale à mon rythme".

Des aventures vécues depuis son départ du Maroc, il garde notamment les moments de convivialité partagés avec des militaires mauritaniens, les difficultés des aléas climatiques dans la forêt tropicale sénégalaise qu'il a traversée sous des pluies torrentielles. De même qu'il se remémore les obstacles du sable en Gambie, et les rencontres avec des religieux au Mali.

« Chaque jour on m’invite à manger, diner et dormir »

Durant son périple, Abdelhadi a été en particulier impressionné par la générosité et l'accueil chaleureux auxquels il a eu droit, de la part des populations africaines qui tiennent à partager, malgré la pauvreté, le repas avec lui.

"Chaque jour on m’invite à manger, diner et dormir. On m'offre des fruits gratuitement et on me soigne quand je tombe malade. La générosité des Africains est sans égal", s'est-il félicité.

Au sujet des moyens et logistiques mis au point pour le périple, il affirme disposer de "quelques deniers personnels", mais, tient-il à souligner "je vis surtout de la générosité des gens, et c'est encore plus vrai en Afrique. Je dors chez l'habitant, dans une cabane ou sous ma tente de toile..".

Pour les contraintes, il a indiqué que l'obtention du visa pour certains pays reste le défi majeur auquel il est souvent confronté.

"Je compte continuer vers le Nigéria, mais on refuse de me délivrer un visa. Ce qui peut mettre fin à mon aventure qui a duré plus de quatre mois. Sauf que je ne baisserais pas les bras", a-t-il assuré tout confiant.

Après le Ghana, Abdelhadi compte faire le Togo, le Bénin, le Niger, le Nigeria, le Cameroun, le Gabon, le Congo, l'Angola, la Namibie, le Botswana et l'Afrique du Sud.

menara.ma
 
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