Les degrés de fraternité

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Beaucoup de musulmans pensent que la fraternité se cantonne aux relations entre musulmans. Cependant, le Saint Coran expose trois types de fraternité :

1- La fraternité humaine :

Cette fraternité est mentionnée à plusieurs reprises dans le Saint Coran :

« Et à Thamûd Nous avons envoyé « leur frère » Sâlih […] » (Al-A’râf, 73)

« de même ‘Âd, Pharaon et « les frères » de Lût », (Qâf, 13) sachant que Lût ne fait pas partie de ce peuple. Ainsi, ladite fraternité ne désigne pas une fraternité de sang ou d’appartenance ethnique ou tribale.

Selon cette fraternité, appeler le mécréant frère ne pose pas problème. Il s’agit d’un frère en l’humanité.

2- La fraternité entre hypocrites et mécréants :

Allah a mentionné la fraternité entre hypocrites dans quelques versets :

« À ceux qui, étant restés chez eux, disaient de « leurs frères » : S’ils nous avaient obéi, ils n’auraient pas été tués, réplique : Épargnez-vous donc la mort si vous êtes sincères ! » (Al Imrân, 168)

« Dieu connaît ceux d’entre vous qui font obstacle [à la guerre sainte], qui incitent « leurs frères » à venir les rejoindre et ne se rendent que rarement au combat » (Al Ahzâb, 18)

« N’as-tu pas médité [l’exemple de] ces hypocrites qui disent à « leurs frères » mécréants choisis parmi les gens du Livre : Si vous êtes expulsés nous partirons avec vous et nous n’obéirons à personne à votre sujet, et si vous êtes combattus nous vous apporterons notre soutien : Dieu atteste qu’ils sont des menteurs ! » (Al-Hashr, 11)

3- La fraternité entre croyants :

C’est la fraternité la plus importante, qui exige de tisser les meilleurs liens entre les croyants. Nous exposons certains versets pour appuyer notre propos :

« Les croyants ne sont rien moins que « frères » ! Aussi, œuvrez à les réconcilier et gardez-vous de Dieu afin qu’il vous soit fait miséricorde. » (Al-Hujurât, 10)

«[…] par un effet de Sa grâce vous êtes devenus des « frères ». […] » (Âl Imrân, 103)

Conclusion :

Le fait de se limiter à ces deux derniers types de fraternité et d’ignorer volontairement ou par ignorance le premier type n’est que l’expression du suivi des passions. Notons que le verset (Innamâ al-mu’minûn ikhwat) [Les croyants ne sont rien moins que « frères » ] de sourat Al-Hujurât (verset 10) ne signifie pas que la fraternité n’existe qu’entre les musulmans ou que les musulmans ne sont les frères de personne d’autre. En effet, le verset a restreint les croyants à la fraternité. Cela signifie que les croyants doivent toujours être frères et ne doivent pas se disputer entre eux. Cela s’appelle « qasr idâfî » [restriction par annexion] car le nom qualifié est restreint par le qualificatif. C’est ainsi que l’ignorance des sciences de la langue arabe, en l’occurrence la rhétorique, conduit ces gens à l’erreur.


par Dr. Abû Zakariyya al-Hussaynî
 
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