Cantines, handicap, bourses d'études : les départements coupent dans les aides sociales
pendant que l'Etat verse 400 millions d'euros à EDF pour la fermeture de Fessenheim...
La Somme vient d'annoncer la suppression de 730.000 euros d'aides aux familles défavorisées. De nombreux départements peinent à faire face à leurs dépenses sociales.
A la rentrée, 7000 familles du département de la Somme ne percevront pas l'aide au paiement de la cantine qui leur était versée depuis 2009. Le conseil départemental, à majorité de droite et du centre, a en effet décidé de supprimer, pour les enfants scolarisés en primaire, cette aide dispensée sous forme de tickets, à raison de 35 euros par trimestre et par enfant.
La collectivité, qui invoque «des difficultés financières», réalise ainsi une économie de 730.000 euros chaque année, sur une aide qui ne relevait pas de son champ de compétence. La subvention a en revanche été maintenue pour les collèges, qui sont bien dans le giron des départements.
La Somme est loin d'être le seul département à couper dans le secteur de l'action sociale pour boucler son budget. Les exemples abondent de subventions non obligatoires ayant fait les frais de la disette budgétaire qui frappe les départements.
Ces derniers sont en effet victimes d'un terrible «effet ciseau»: d'un côté leurs dépenses sociales ne cessent de progresser sous l'effet de la crise économique et du vieillissement de la population - c'est à eux qu'il revient de verser et de cofinancer le RSA, l'aide personnalisée d'autonomie (APA) et la prestation de compensation du handicap. D'un autre côté, leurs recettes ne progressent pas à la hauteur de ces nouvelles dépenses car l'Etat a baissé la dotation qu'il leur verse. «Dans de nombreux départements, l'équilibre du budget en 2014 n'a tenu qu'à la suppression de dispositifs d'accompagnement des usagers, à la hausse de la fiscalité et à la baisse des investissements», relève la Cour des Comptes dans son dernier rapport sur les finances locales.
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pendant que l'Etat verse 400 millions d'euros à EDF pour la fermeture de Fessenheim...
La Somme vient d'annoncer la suppression de 730.000 euros d'aides aux familles défavorisées. De nombreux départements peinent à faire face à leurs dépenses sociales.
A la rentrée, 7000 familles du département de la Somme ne percevront pas l'aide au paiement de la cantine qui leur était versée depuis 2009. Le conseil départemental, à majorité de droite et du centre, a en effet décidé de supprimer, pour les enfants scolarisés en primaire, cette aide dispensée sous forme de tickets, à raison de 35 euros par trimestre et par enfant.
La collectivité, qui invoque «des difficultés financières», réalise ainsi une économie de 730.000 euros chaque année, sur une aide qui ne relevait pas de son champ de compétence. La subvention a en revanche été maintenue pour les collèges, qui sont bien dans le giron des départements.
La Somme est loin d'être le seul département à couper dans le secteur de l'action sociale pour boucler son budget. Les exemples abondent de subventions non obligatoires ayant fait les frais de la disette budgétaire qui frappe les départements.
Ces derniers sont en effet victimes d'un terrible «effet ciseau»: d'un côté leurs dépenses sociales ne cessent de progresser sous l'effet de la crise économique et du vieillissement de la population - c'est à eux qu'il revient de verser et de cofinancer le RSA, l'aide personnalisée d'autonomie (APA) et la prestation de compensation du handicap. D'un autre côté, leurs recettes ne progressent pas à la hauteur de ces nouvelles dépenses car l'Etat a baissé la dotation qu'il leur verse. «Dans de nombreux départements, l'équilibre du budget en 2014 n'a tenu qu'à la suppression de dispositifs d'accompagnement des usagers, à la hausse de la fiscalité et à la baisse des investissements», relève la Cour des Comptes dans son dernier rapport sur les finances locales.
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