«Jusqu’à ma mort… je poursuivrai le combat pour la Syrie grandiose. Pour l’Etat de droit. Pour la liberté. Pour le pouvoir du grand peuple syrien… Je ne lâcherai pas. Jusqu’à ma mort !» May Scaff répète avec détermination et émotion ces mots dans les vidéos et interviews sélectionnés par ses proches et projetés au début de la cérémonie d’adieu organisée par ses amis. Des centaines d’exilés syriens, de tous âges, professions et confessions se sont rassemblées ce vendredi à la mairie de Dourdan (Essonne) pour un adieu à la comédienne militante. Elle a juré tant de fois sur sa vie souvent sans penser que sa mort serait si proche. A 49 ans, la comédienne militante syrienne a succombé à une brutale attaque cérébrale dans un appartement HLM de Dourdan où elle vivait depuis près de trois ans.
La France était le deuxième et dernier exil de May Scaff qui avait quitté la Syrie contrainte et forcée en 2013, pour la Jordanie dans un premier temps. La comédienne qui avait embrassé dès le printemps 2011 la révolution pacifique contre le régime de Bachar Al-Assad ne voulait pas partir de Damas. Elle avait participé aux premières manifestations dans les quartiers populaires de la capitale et affiché ses convictions sur les réseaux sociaux. Elle avait résisté aux poursuites des services de sécurité qui l’ont arrêtée à deux reprises et harcelée partout où elle se trouvait. La star de plusieurs feuilletons télévisés à succès, films et pièces de théâtre, s’était vue interdite de toute activité. Sous la pression du pouvoir, toutes les sociétés de production lui avaient fermé les portes. Elle craignait aussi pour sa mère et son fils qui subissaient des vexations à cause d’elle.
Née d’un père musulman et d’une mère chrétienne dans la petite bourgeoisie damascène, la comédienne était emblématique des premiers cris d’une révolution anticonfessionnelle. La révolution «du peuple syrien uni et unique», selon les mots qu’elle a scandés avec les manifestants en 2011 et 2012. La répression sanglante des protestations pacifistes, puis la militarisation et les revers qu’a connus le mouvement de protestation en Syrie l’ont enragée sans la décourager. Elle a continué en Jordanie puis en France à dénoncer la dictature dans des rassemblements ou interviews sur les télévisions arabes. Elle participait systématiquement à toute manifestation ou action de soutien aux familles de prisonniers et autres victimes.
Autour de son fils de 20 ans, ses amis artistes et comédiens ont organisé «des funérailles dignes de May, fille de la Syrie grandiose», selon les affiches qu’ils avaient imprimées. Dans un long cortège à travers les rues piétonnes de la petite ville de banlieue, les drapeaux vert et rouge de la révolution syrienne flottaient, comme ils ne peuvent plus le faire depuis longtemps en Syrie. La détresse sur les visages des opposants syriens présents débordait la perte de l’une des leurs. Car en même temps que May Scaff, ils semblaient enterrer leur espérance.
La France était le deuxième et dernier exil de May Scaff qui avait quitté la Syrie contrainte et forcée en 2013, pour la Jordanie dans un premier temps. La comédienne qui avait embrassé dès le printemps 2011 la révolution pacifique contre le régime de Bachar Al-Assad ne voulait pas partir de Damas. Elle avait participé aux premières manifestations dans les quartiers populaires de la capitale et affiché ses convictions sur les réseaux sociaux. Elle avait résisté aux poursuites des services de sécurité qui l’ont arrêtée à deux reprises et harcelée partout où elle se trouvait. La star de plusieurs feuilletons télévisés à succès, films et pièces de théâtre, s’était vue interdite de toute activité. Sous la pression du pouvoir, toutes les sociétés de production lui avaient fermé les portes. Elle craignait aussi pour sa mère et son fils qui subissaient des vexations à cause d’elle.
Née d’un père musulman et d’une mère chrétienne dans la petite bourgeoisie damascène, la comédienne était emblématique des premiers cris d’une révolution anticonfessionnelle. La révolution «du peuple syrien uni et unique», selon les mots qu’elle a scandés avec les manifestants en 2011 et 2012. La répression sanglante des protestations pacifistes, puis la militarisation et les revers qu’a connus le mouvement de protestation en Syrie l’ont enragée sans la décourager. Elle a continué en Jordanie puis en France à dénoncer la dictature dans des rassemblements ou interviews sur les télévisions arabes. Elle participait systématiquement à toute manifestation ou action de soutien aux familles de prisonniers et autres victimes.
Autour de son fils de 20 ans, ses amis artistes et comédiens ont organisé «des funérailles dignes de May, fille de la Syrie grandiose», selon les affiches qu’ils avaient imprimées. Dans un long cortège à travers les rues piétonnes de la petite ville de banlieue, les drapeaux vert et rouge de la révolution syrienne flottaient, comme ils ne peuvent plus le faire depuis longtemps en Syrie. La détresse sur les visages des opposants syriens présents débordait la perte de l’une des leurs. Car en même temps que May Scaff, ils semblaient enterrer leur espérance.