Pirouettete
杜妮娅
Il n'aurait jamais imaginé avoir une adresse dans cette rue commerçante et plutôt bourgeoise du 15e arrondissement de Paris. A 41 ans, Gérard (le prénom a été changé) n'en revient pas d'avoir depuis peu son "chez lui" dans un appartement "si vaste qu'on dirait un loft". Après onze mois passés dans la rue et huit sur un matelas posé dans la salle commune d'une congrégation religieuse du quartier, cet ancien facteur vient d'emménager dans un lieu rare, encore en travaux.
Le Savoyard, monté à Paris il y a quinze ans, a posé ses affaires, des livres et quelques vêtements, dans une chambre de 10 mètres carrés meublée d'une armoire, d'un lit et d'un bureau dépareillés. C'est son espace personnel ; le reste de l'appartement aux couloirs labyrinthiques salon, salle à manger, cuisine et salle de bains sera partagé avec six autres hommes qu'il ne connaît pas. Ses nouveaux colocataires sont pour moitié des jeunes cadres engagés dans la vie active. D'autres, comme Ludovic, 35 ans, viennent de traverser des mois, voire des années de galère. Six femmes, aux profils aussi diversifiés, vont vivre à un autre étage.
Imaginée par de jeunes catholiques, l'expérience lancée début décembre dans cet ancien foyer de jeunes travailleurs tenu par les religieux de Saint-Vincent-de-Paul, se veut une "réponse évangélique aux problèmes de précarité", explique Etienne Villemain, l'un de ces catholiques militants initiateurs de Lazare, la structure qui gère à Paris, Lyon et Nantes ces colocations particulières. Sur le papier, l'idée est simple : investir des locaux vides ou sous-utilisés pour y faire cohabiter des célibataires de 25 à 35 ans, croyants souvent issus de classes moyennes et supérieures, avec des sans-abri, pour certains en grande difficulté psychique et sociale.
suite:
http://www.lemonde.fr/societe/artic...-avec-de-jeunes-catholiques_1809750_3224.html
Le Savoyard, monté à Paris il y a quinze ans, a posé ses affaires, des livres et quelques vêtements, dans une chambre de 10 mètres carrés meublée d'une armoire, d'un lit et d'un bureau dépareillés. C'est son espace personnel ; le reste de l'appartement aux couloirs labyrinthiques salon, salle à manger, cuisine et salle de bains sera partagé avec six autres hommes qu'il ne connaît pas. Ses nouveaux colocataires sont pour moitié des jeunes cadres engagés dans la vie active. D'autres, comme Ludovic, 35 ans, viennent de traverser des mois, voire des années de galère. Six femmes, aux profils aussi diversifiés, vont vivre à un autre étage.
Imaginée par de jeunes catholiques, l'expérience lancée début décembre dans cet ancien foyer de jeunes travailleurs tenu par les religieux de Saint-Vincent-de-Paul, se veut une "réponse évangélique aux problèmes de précarité", explique Etienne Villemain, l'un de ces catholiques militants initiateurs de Lazare, la structure qui gère à Paris, Lyon et Nantes ces colocations particulières. Sur le papier, l'idée est simple : investir des locaux vides ou sous-utilisés pour y faire cohabiter des célibataires de 25 à 35 ans, croyants souvent issus de classes moyennes et supérieures, avec des sans-abri, pour certains en grande difficulté psychique et sociale.
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