Desintegre par l’Ordre des Medecins et la CPAM de Dunkerque, le docteur Yazid Nab

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Désintégré par l’Ordre des Médecins et la CPAM de Dunkerque, le docteur Yazid Nabti va-t- il quitter la France ?


Le docteur Yazid Nabti est médecin généraliste installé à Grande Synthe prés de Dunkerque. Il est un modèle de réussite pour les jeunes issus des quartiers.
Elève sérieux au lycée, il décroche le bac D, puis entame des études d’infirmier et obtient le diplôme. Se sentant la force de poursuivre de longues études, il entre à la fac de médecine de Lille pour en ressortir quelques années après avec le diplôme de Docteur en Médecine.
Le docteur Nabti ne court pas après l’argent .Il refuse de faire défiler les clients en nombre, il préfère l’écoute et le dialogue avec ses patients. Il exerce consciencieusement le métier qu’il aime.
Peu avant l’ouverture de son cabinet en 2005, il rencontrait un agent de la CPAM de Dunkerque, qui le tenait informé des procédures administratives à tenir pour les feuilles de soins à adresser à la Caisse d’Assurance.
Mais très vite, le docteur va de surprise en surprise lorsqu’il s’aperçoit que ses feuilles ne sont pas traitées et lui sont renvoyées.
Cela dure plus d’un an, et malgré ses réclamations et entretiens avec les cadres de la CPAM, de la CNAM, les médiateurs de la République ... la situation n’évolue que trop peu. Il continue pour autant à soigner les patients bénéficiaires de la CMU.
Convaincu qu’il subit un traitement différencié, il s’adresse alors en juin 2006, à la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalite&#769 laquelle lui répond 12 mois après. Son affaire est d’abord prétraitée par un premier correspondant lequel semble étudier son dossier que très superficiellement, il avoue même ne pas avoir du tout étudié son dossier, et annonce malgré cela qu’il n'y a pas de discriminations !
Son affaire est alors prise par un autre correspondant de la Halde, plus rigoureux, et avec qui le docteur Nabti s’entretient longuement. Ce dernier lui confie : « Nous sommes franchement insatisfaits de la réponse que nous a fait la Sécurité Sociale; et nous aimerions que vous nous apportiez quelques précisions. »

http://www.alterinfo.net/Desintegre...quitter-la-France_a51371.html?com#com_1648941

Le 30 Octobre 2010 à Dunkerque. Aïssa Zaïbet

 

[Otto KHOR]

A la lecture de l’article j’ai essayé de comprendre. Le Docteur NABTI n’a pas été sanctionné mais a décidé de lui-même de fermer son cabinet, affectivement dépassé par un vécu mal géré. Dans cette affaire, distinguons le rôle de la caisse et celui de l’Ordre des Médecins qui ont des fonctions différentes et pas forcement complémentaires.

Le médecin aurait au départ eu des tracasseries avec la caisse. Celle –ci encourage la transmission électronique des feuilles de soins. Elle contribue à l’achat du matériel informatique des médecins et peut effectivement « trainer des pieds » quand ces derniers continuent à remplir manuellement leurs feuilles. Retour des papiers non exploitables, incomplètement rédigés ou peu lisibles, voire approvisionnement au compte goutte de ces formulaires. Seule réponse du toubib : s’équiper en informatique et traiter les feuilles en passant par l’ordinateur, en tout anonymat.

Pour la suite, l’Ordre qui a d’autres prérogatives est intervenu à la demande, mal fondée du praticien. Pour ce qu’il a eu à apprendre de l’intéressé il a opté pour le geste réflexe, corporatiste, raciste peut-être, mais justifié, s’assurer de la non dangerosité de celui qui en réalité est hyperprotectreur. L’expertise psychiatrique dont j’ai lu quelques conclusions, objective, donne réponse aux « soucis » ordinaux sans remettre en question les capacités médicales du Dr NABTI ni contester son exercice. C’est le mal vécu que soulignent les psychiatres qui ont poussé le praticien à bouder sa profession et fermer son cabinet. Souhaitons-lui de vivre moins dramatiquement la situation de ses patients et de remettre sa blouse au service de malades qu’il aime et qui ont besoin de ses services.