Les diwan awards récompensent des belgo-marocains talentueux et dynamiques

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Les Diwan Awards récompensent des Belgo-Marocains talentueux et dynamiques: "C'est notre meilleure réponse à la peur de l'autre et la stigmatisation"





La troisième édition de la cérémonie des Diwan Awards a lieu ce jeudi soir à Bruxelles. Cette soirée, à laquelle participe notamment notre collègue Hakima Darhmouch, est dédiée à la communauté belgo-marocaine et aux talents qu'elle recèle.



Elle récompense en effet douze d'entre eux à travers douze catégories allant du sport à la médecine en passant par la culture ou le management. On compte trois nominés par catégorie. Depuis mars dernier, le public a pu proposer les noms des personnalités qu’il avait envie de mettre à l’honneur. Parmi ceux-ci, la population a ensuite été invitée à voter pour ses coups de cœur. Plus de 20.000 personnes ont voté, principalement via internet.



"Cette année, notre cérémonie revêt un sens particulier, même s’il était imprévu, suite à des événements dramatiques et à un climat difficile de méfiance qui nous affectent tous, et d’autant plus les Belges de confession ou de culture musulmane.



A nos yeux, notre meilleure réponse à cette peur de l’autre et à la stigmatisation, c’est la mise en valeur de notre dynamisme, de nos talents, de notre volonté d’affirmer haut et fort notre fierté de vivre et évoluer dans ce pays. A nos yeux, notre meilleure réponse à cette peur de l’autre et à la stigmatisation, c’est la mise en valeur de notre dynamisme, de nos talents, de notre volonté d’affirmer haut et fort notre fierté de vivre et évoluer dans ce pays", expliquent les organisateurs dans un communiqué.



Le thème de l'édition de cette annnée: "Inspirer les jeunes générations".
À quelques heures de la cérémonie, nous avons contacté trois nominés et nous leur avons posé les mêmes questions:

Quel a été votre parcours professionnel?
Y a-t-il eu des moments où vous avez ressenti que votre origine constituait un handicap ?
Y a-t-il eu des moments où vous avez ressenti que votre origine constituait une force ?
Vous êtes des exemples, quel message adresseriez-vous aux jeunes issus de la communauté belgo-marocaine ?



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Rachid: "Se battre pour aller jusqu’au bout de ses études"
 

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Rachid: "Se battre pour aller jusqu’au bout de ses études"

Nominé dans la catégorie Management, Rachid Azaoum est l’heureux patron de 4 restaurants Quick franchisés et d'un magasin Brico à Bruxelles. Ce quadra emploie actuellement quelque 140 personnes, dont une majorité de Bruxellois. Diplômé en marketing, il commence son parcours professionnel dans le restaurant de hamburgers en 1994. Après 5 ans comme opérateur sur le terrain, puis 5 ans comme cadre, il reprend sa première franchise en 2004.


"Dans mon parcours, je n’ai pas fait l’objet de discriminations. Bien sûr, elles existent, à différents niveaux et n’est d’ailleurs pas toujours liée à l’origine et à la religion"



Quand on lui demande si ses origines ont pu constituer une force dans son parcours professionnel, Rachid Azaoum est formel: "J’ai toujours vécu en Belgique, et je me sens belge et fier de l’être. Je suis tout aussi fier de mes origines marocaines. Cette double culture me permet d’avoir une ouverture d’esprit vis-à-vis de toutes les communautés. C’est une richesse exceptionnelle."



Également membre du conseil d’administration de BECI, la Chambre de Commerce de Bruxelles, depuis 2010, il met un point d’honneur à sensibiliser les politiques à l’importance de la formation et de l’enseignement: "Je conseille aussi aux parents d’investir dans la formation de leurs enfants."


Et s’il n’avait qu’un conseil à donner aux jeunes de la diversité, du haut de ses 43 ans, Rachid Azaoum leur dirait simplement de "se battre pour aller jusqu’au bout de leurs études, et arriver à leur objectif, celui du bien-être tout simplement."
Majedeline: "Certains patients me demandent si je suis musulmane et veulent connaître mon avis sur les récents événements"



Nominée dans la catégorie Médecine & Santé, Majedeline Rahali est ophtalmologue et spécialiste en chirurgie des anomalies des paupières. Originaire de Rabbat, elle se décrit comme une "vraie Marocaine du Maroc". Fille d'un directeur de banque, Majedeline a su, très jeune déjà, qu'elle allait devenir médecin: "A 7 ans j'ai été hospitalisée, et j'ai adoré ça !". Après avoir obtenu son bac à Rabbat, la jeune fille s'est lancée dans des études de médecine en Tunisie. Elle y a rencontré son futur mari, belge, qu'elle a décidé de suivre en Belgique. "Si je ne l'avais pas rencontré, je ne serais jamais venue ici", avoue-t-elle. Elle a donc poursuivi son cursus au campus Erasme de l'ULB, et a fait un bref passage par Paris pour se spécialiser. Majedeline Rahali opère aujourd’hui dans plusieurs hôpitaux bruxellois mais aussi au Maroc.
 
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En Belgique depuis 1993, la quadragénaire dit n'avoir jamais ressenti le racisme. Elle l'affirme: "Les Belges ne sont pas du tout racistes." Ses origines marocaines n'ont jamais été un obstacle pour elle, que du contraire: "Je peux côtoyer des gens de toutes les communautés." La doctoresse parle à la fois français, arabe et anglais.
Concernant l'avenir, Majedeline constate que ces derniers mois, "les choses ont changé": "Mes patients me posent des questions aujourd'hui qu'ils ne me posaient pas hier." Mais cela ne concerne pas directement ses origines marocaines: "Certains me demandent si je suis musulmane et veulent connaître mon avis sur les récents événements."
Avec le temps, sa fonction a donc évolué: "Ce n'est pas méchant, ils posent la question par curiosité, cela sort de la consultation mais c'est mon rôle de leur expliquer."
Son message pour les jeunes ? "Il faut être tolérant et ne jamais être dans l'excès."
Kalid: "On nous assimile souvent à des étrangers alors que je me sens plus belge que marocain"
Kalid Azaoum, 25 ans, est aussi l’un des nominés aux Diwan Awards, dans la catégorie Ingénieurs et IT. Aujourd’hui, il vit son rêve d’enfance.
Kalid a grandi à Anderlecht, dans le quartier de Saint-Guidon. "Ce n’est pas un quartier favorisé" ajoute-t-il. Fils d’ouvrier, il a toujours été passionné par les grands bâtiments et les mathématiques. C’est pourquoi, quand il entre en 2007 à l’ULB, il sait déjà le parcours qu’il voudrait y réaliser. Sans hésitation, il choisit le domaine de la construction.
En 2012, à la suite d’un stage dans l’entreprise SECO (entreprise de construction à Bruxelles), le jeune homme signe un CDI alors qu’il est encore étudiant. Une chance pour lui qui a éprouvé des difficultés à trouver un stage. "J’ai envoyé ma candidature dans plusieurs entreprises et je n’ai reçu qu’une seule réponse…", raconte-t-il. "J’ai un parcours assez bon en tant qu’étudiant en ingénierie, cela aurait dû être plus facile, mais ça n’a pas été le cas." Aujourd’hui, grâce à son métier d’ingénieur, il peut louer un appartement sans rencontrer de problème mais il se désole que ça ne soit pas le cas de ses sœurs. "On nous assimile souvent à des étrangers alors que je me sens plus belge que marocain."
 
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Sa culture différente est aussi, pour lui, un avantage. Dans la vie de tous les jours, il dit avoir "plus de facilités à comprendre les gens d’origine étrangère, qu’ils soient arabes ou non."
Kalid voit l’avenir de la communauté belgo-marocaine de manière assez positive: "Les gens commencent à vouloir prendre leur avenir en main et faire des études, quitte à affronter les problèmes pour trouver un travail ou même trouver un stage." Pour lui, "les jeunes doivent se battre et ne pas sombrer dans la délinquance."



Les Diwan Awards récompensent des Belgo-Marocains talentueux et dynamiques: "C'est notre meilleure réponse à la peur de l'autre et la stigmatisation" - RTL Info
 
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