Drogues des riches drogues des pauvres : La toxicomanie au Maroc

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Casablanca d'antan
VIB
Le phénomène de l'usage de drogues au Maroc n'a rien de nouveau. Avec des surfaces cultivables de plus en plus importantes chaque année, le Maroc se maintient au rang de premier producteur et exportateur mondial de haschich (cf. TelQuel n°39). Côté consommation, l'ampleur du phénomène d'abus de drogue reste mal connue. La raison en est simple : il n'existait, jusqu'à il y a peu, aucune étude épidémiologique nationale. C'est désormais chose faite, mais ses résultats sont encore à l'étude d'analyse. Cependant, plusieurs équipes de psychiatres, notamment celles de l'hôpital Ar-Razi de Salé et du centre psychiatrique universitaire de Casablanca ont réalisé ces dix dernières années des enquêtes auprès de populations spécifiques : lycéens, étudiants, enfants des rues. Leurs résultats démontrent qu’il s'est opéré à partir des années 80, "une occidentalisation" de la situation pour reprendre les termes du Pr. Jallal Toufiq, psychiatre à l'hôpital Ar Razi de Salé. Qu'est-ce à dire ? Outre que les joints sont fumés par une population de plus en plus jeune, ils sont souvent consommés avec d'autres produits comme l'alcool ou les psychotropes, "de plus en plus prisés" par les toxicomanes. Jallal Toufiq, comme son confrère casablancais Driss Moussaoui, constatent chez les jeunes une consommation d'alcool de plus en plus importante. Alcool qui, s'il est vendu librement, n'en reste pas moins une drogue dure. Autre phénomène inquiétant, les quinze dernières années ont vu l'apparition, sur le marché des drogues au Maroc, de l'héroïne et de la cocaïne. Si les dérivés cannabiques sont produits localement, ces deux drogues sont introduites au Maroc surtout par le nord du pays (cf. affaires Dib en 1996, Temsamani en 2000 et Erramach en septembre 2003). Plus récemment, le crack et l'ecstasy ont fait leur apparition, mais de manière encore limitée aux grands centres urbains. Il n'empêche, vendus beaucoup moins cher que leurs aînées, les risques de ravage dans la jeunesse marocaine ne sont pas à exclure. Comme le raconte Driss Moussaoui, qui exerce au centre psychiatrique universitaire de Casablanca, "en 2 ans, 50 % des jeunes habitant les quartiers périphériques d'Abidjan sont devenus cocaïnomanes. On le voit, une vague blanche reste un scénario probable au Maroc". Pourtant, à part le travail de quelques associations comme Nassim, aucune prévention n'est faite à l'échelle nationale. Cela dit, ne devient pas toxicomane qui veut. "Il existe des facteurs de risques, tels qu’une prédisposition neurobiologique, des antécédents familiaux ou encore la disponibilité des drogues dans votre environnement immédiat", explique Jallal Toufiq, avant d’ajouter, "de même qu’il existe des facteurs protecteurs comme la surveillance parentale ou l’accès difficile aux drogues". La typologie des différentes drogues en circulation au Maroc et de leurs effets se veut une contribution à ce travail nécessaire d'information.

http://www.telquel-online.com/128/sujet4.shtml
 
C'est à Ain Atiq : Le 1er centre de désintoxication pour enfants

"Nos rares échecs, nous les avons connus avec des enfants qui étaient déjà trop accros aux solvants ou aux médicaments. Ils arrivaient à résister quelque temps, mais la majorité replongeait", témoigne Tourya Bouabid, présidente de l’AMESIP (Association marocaine des enfants en situation précaire). Du coup, une idée va s’imposer : la nécessité d’avoir, aux côtés des cinq centres existants de l’association, un centre fermé, uniquement dédié aux enfants toxicomanes âgés de 6 à 14 ans. Et de l’idée à l’action, il n’y a qu’un pas que nos militants n’ont pas hésité à franchir. L’ouverture est, en effet, prévue en septembre, à Ain Atiq (10 km de Rabat). "Nous avons obtenu l’accord de la commune pour qu’elle nous cède une aile de son centre social qui n’était plus utilisée. Le bâtiment sera complètement indépendant du reste de la structure et nous pourrons y héberger 40 enfants, répartis en 4 dortoirs de 10". Sur place, ils recevront les soins de santé adaptés à leur situation. Outre les 4 éducateurs sociaux qui encadreront les activités ludiques, éducatives et sportives, un pédopsychiatre, un infirmier et une assistante sociale assureront de leur côté le suivi psycho-médical des enfants. "Nous allons aménager un espace aussi beau que les autres", précise Tourya Bouabid. Pour les aider dans leur cheminement, une salle de jeux va être construite avec table de ping-pong, billard ainsi qu’une grande salle dédiée à l’acrobatie, au jonglage et à l’équilibre. Les études ne sont pas oubliées pour autant : salle de cours et salle informatique sont prévues au programme. Dehors, mini-terrain de foot et de basket côtoieront un manège équestre.

ça fait mal au coeur de lire ça!!! et dire que des familles se brisent à cause des ces merdes...ALLAH YAKHOUD FIHOUM L7EK!
 
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