À dublin, les robots ont des pulsions suicidaires

Imaginez des robots qui, las de jouer les potiches pour amuser la galerie, se rebelleraient en tentant de mettre fin à leurs jours... Farfelue, l'hypothèse a de quoi faire sourire : on sait tous que les machines ne sont pas dotées d'une conscience. Pourtant, fin avril, à Dublin, dans le cadre d'une exposition dédiée à la robotique et l'intelligence artificielle, sous les yeux ébahis des organisateurs, c'est bien ce qui s'est produit : à plusieurs reprises, sans qu'ils aient été programmés pour, trois robots se sont éteints seuls, en se mettant d'abord à arracher leurs fils.

Du 10 février au 21 mai 2017, la Science Gallery de Dublin, en Irlande, a accueilli l'exposition « Humans Need Not Apply ». Une attraction, en particulier, a eu son petit succès : une performance appelée « DoppelGänger », comme ce mot allemand signifiant « clone » ou « sosie ». Le principe : trois robots miment les gestes des spectateurs filmés par une caméra. Le premier copie et reproduit les mouvements quasiment en temps réel, le deuxième copie à son tour les gestes de façon beaucoup plus fluide, et un troisième robot se lance à son tour dans la chorégraphie, avec un léger décalage par rapport à ses compagnons.


Avec cette performance, l’équipe à l’origine du projet voulait montrer que chaque robot avait sa « personnalité » propre.
 
Avec son bras, le robot a déchiré l'un des fils qui le composaient

Au départ, tout se passait comme sur des roulettes : les spectateurs riaient et les robots obéissaient au doigt et à l'oeil. Mais au bout de la première semaine, alors qu'un robot venait de s'éteindre tout seul, l'équipe a constaté que l'un des fils qui composaient sa poitrine avait été retiré.
Ryan Coyne, l'un des médiateurs de l'exposition, raconte la suite sur le blog de la Science Gallery. « On a réparé le fil, et tout était parfait, jusqu'à ce que ça se produise à nouveau. Cette fois, j'étais là pour en être témoin. Personne n'était en train d'interagir avec lui, personne n'était en train de dabber ou de danser comme un robot face à lui, quand soudain le robot a déchiré, avec son bras, l'un des fils qui le composaient ! Il fallait le voir pour y croire ».
« Le robot était censé bouger uniquement lorsque quelqu’un était en face de la caméra. Il n’a pas été conçu pour se faire du mal ! », nous explique Ryan Coyne.

Plus troublant encore, les deux autres robots se sont mis à copier leur acolyte les jours suivants, en déchirant leurs fils et en se mettant en « off » : l'équipe devait les réparer pour les « ressusciter ». L'un d'entre eux a démonté son bras à deux reprises, assure le médiateur de l'exposition. « On n'arrivait pas à les empêcher d'agir ainsi ! Et puis ils se sont mis à brûler leurs fils. C’était encore plus dur à réparer », raconte Ryan Coyne. « Une pièce du bras d’un des robots a commencé à prendre feu et à dégager de la fumée... On est intervenu tout de suite. Une semaine après, le deuxième robot a fait pareil. C’est à ce moment là qu’on a décidé de les éteindre complètement. »

« Même si les robots ne sont pas capables de décider de leur comportement, on aurait dit que leurs actions étaient délibérées et personnelles »

« Face à toutes ces menaces d'autodestruction, l'équipe a décidé d'exaucer les voeux des robots et de les laisser tranquilles, écrit Ryan Coyne. Ils trônent aujourd'hui dans la galerie, immobiles comme des sculptures et accompagnés par une vidéo qui rappelle leurs jours de gloire.» Les robots ont donc réussi leur coup. Comme si fatigués d’être exposés aux regards de tous, ils avaient préféré disparaître. Comme s'ils avaient pu être dotés d'une envie d'en finir... « Même si les robots ne sont pas capables de décider de leur comportement, on aurait dit que leurs actions étaient délibérées et personnelles », raconte Ryan Coyne, troublé par cette séance non programmée d'automutilation. Il rapporte que cette histoire a effrayé et excité à la fois les visiteurs. « Au fur et à mesure que les incidents se produisaient, les gens commençaient à prendre les robots en pitié. »
Sans doute vaut-il mieux prendre cette histoire avec le sourire, et se dire que si ces robots n'ont pas voulu rester en vie et opérationnels plus de deux heures après leur réparation complète, le scénario à la Terminator de machines devenues incontrôlables et cherchant à éliminer l'espèce humaine n'est visiblement pas prêt d'advenir...

https://usbeketrica.com/article/a-dublin-les-robots-ont-des-pulsions-suicidaires
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Mais comment ça se fait que ces robots ont arraché leurs fils ?
Peut-être que la machine s'use au bout d'un certain temps et àa produit des gestes désordonnés qui font arracher les fils, puis à force de s'user encore ça brûle ...
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
c'est parce que ces robots dont on parle ici n'apprennent pas de leurs erreurs
ce qui est pratiquement "la norme" maintenant

mam
 
Haut