Ebola en rdc: l'état d'"urgence" sanitaire mondiale est déclaré

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a élevé mercredi 17 juillet l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola au rang d'"urgence" sanitaire mondiale, trois jours après l'apparition d'un premier cas à Goma, grande ville de l'est de la République démocratique du Congo, frontalière du Rwanda.

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a demandé à la communauté internationale de "redoubler d'efforts": "Nous avons besoin de travailler ensemble avec la RDC pour en finir avec cette épidémie et construire un meilleur système de santé".

Sa déclaration intervient alors que l'épidémie a déjà tué 1.668 personnes dans les zones reculées et conflictuelles du Nord-Kivu en près d'un an depuis le 1er août 2018.
C'est la quatrième fois que l'OMS active sa procédure d'urgence sanitaire internationale depuis 2009 - dont une fois en 2014 pour la grande épidémie d'Ebola qui a tué 11.000 personnes en Afrique de l'Ouest.

Cette procédure signifie que la situation est "grave, soudaine, inhabituelle ou inattendue", avec des conséquences sanitaires "au-delà des frontières nationales de l'État touché", ce qui "peut exiger une action internationale immédiate", selon les critères du Règlement sanitaire international.

Electro-choc

Le cas diagnostiqué à Goma dimanche après-midi a provoqué un nouvel électro-choc chez les "acteurs" de la riposte anti-Ebola, confrontés depuis un an à de nombreux défis (résistance d'une partie de la population, violences armées).

Peuplée d'un à deux millions d'habitants, posée à la frontière avec le Rwanda et voisine de l'Ouganda, Goma est un carrefour dans cette région en crise depuis 25 ans. La ville dispose de liaisons aériennes avec l'Ouganda, l'Ethiopie et Kinshasa.

Le patient de Goma est décédé depuis mais se pose désormais la question du nombre de contacts qu'il a pu avoir à partir du moment où il a développé les premiers symptômes. La plupart ont été vaccinés, assurent les autorités sanitaires.

"Le risque de dissémination d'Ebola dans la région reste élevé, mais il reste faible en dehors", a ajouté le Dr. Tedros.

L'urgence sanitaire avait été envisagée en juin quand l'épidémie avait débordé sur l'Ouganda voisin, avec le décès de deux patients.

Mercredi soir, les autorités ougandaises recherchent des personnes qui ont été en contact avec un cas confirmé d’Ebola originaire de la RDC.

"Décédé depuis lundi dernier dans un centre spécialisé à Beni, ce malade avait manifesté des symptômes d’Ebola depuis son séjour à Kasese, district de l’Ouganda frontalier avec la RDC", précise un communiqué des autorités ougandaises et de l'OMS.

Le virus se transmet à l'être humain par contact soit avec des animaux infectés (en général en les dépeçant, en les cuisant ou en les mangeant), soit avec des fluides biologiques de personnes infectées..................................................................

 
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