Ecole polytechnique de Montréal ou Lausanne

Salam

Nchallah bientot titulaire d'un Bac S ,c'est la période des inscriptions, et je voudrais faire des etudes de Génie logiciel ( ou informatique ).
Le probleme deux écoles m'intéressent et j'aurai besoin de vos conseils

Tout d'abord, l'école polytechnique de Montréal, le programme d'étude a l'air vraiment bien , et montréal a l'air d'etre une belle ville, le probleme , est a ce que j'ai lu sur ce forum , la plupart des maghrebin qui font leur etudes la bas finissent au chomage, est ce que c'est toujours vrai de nos jours ? les perspectives d'emploi sont toujours aussi faible ?

Pour l'ecole polytechnique de lausanne , le programme aussi est bien, et elle est bien classé ( 19 e dans le monde ) donc les débouchés seront surement bien, mais le cout de la vie est vraiment cher, je pense que je pourai y parvenir en travaillant .

Quel ecole me conseillez vous ?

Merci
 
Salut l'ami,
Je vais etre "straightforward" avec toi. Si tu comptes t'installer definitivement en d'autres mots avoir des papiers canadiens tu peux aller a PolyMontreal, mais si tu souhaites avoir une formation solide et un diplome plus prestigieux qui t'ouvrira de grandes portes optes pour PolyLausanne. PolyMontreal n'est que l'ombre de celle de Paris, par contre PolyLausanne est tres bien cotee et elle beneficie d'un grand budget.
Question $$ en etant un etudiant international ca sera approximativement la meme chose soit a Montreal soit a Lausanne, reste qu'a choisir en fonction de ce que tu planifie apres l'obtention du diplome.

Bon courage!
 
Salut,

Merci pour tes réponses, C'est vrai que PolyLausanne a l'air mieux, la vie est plus cher qu'a Montréal, mais bon ca peut se régler avec un travail a cote des études, Merci salimvcv.
Si d'autres personnes peuvent donner leur avis, n'hésitez pas
 
J'ai fait les deux (je suis aussi passé par la mission Bac S) ... et il n'y a pas de comparaison possible. EPFL est le choix à faire. Question coût ça te reviendra à la même chose car en tant qu'étranger à Montréal tu payes des frais majorés et c'est très cher car tu n'en as pas pour ton argent (côté formation). Bref, si tu veux gâcher ta vie et la pourrir pour le reste de ton existence (et je pèse mes mots), va à Poly Montréal.

EPFL:
- très bonne formation,
- mieux côtée sur le marché marocain (bien que les diplômes français sont préférés au Maroc -une question de perception seulement mais pas de lien avec la formation académique en tant que tel-)
- milieu plus épanouissant et je dirais que les suisses sont bien plus ouverts que les québécois
- malheureusement aucune chance de rester là bas après les études (à moins de te marier -perso je préfère une suissesse qu'une québécoise) car c'est très restrictif pour les non européens
- climat plus supportable (même si c'est moins vrai qu'en ce moment)
- plus proche du Maroc et donc plus facile de rentrer

Poly Montréal
- certes pas de racisme à l’école mais tu le sentiras très bien au niveau du marché du travail même si tu deviens canadien
- possibilité de rester après les études et même de devenir canadien mais pour caricaturer tu auras un boulot de chauffeur de taxi même si tu es ingénieur. En passant, un chauffeur de bus à Mtl peut gagner plus qu'un ingénieur maghrébin. Mais si tu veux faire chauffeur de bus tu ne seras pas pris car il faut être "pur laine"
- socialement, tu seras tenu à l'écart par les québécois et tes seuls amis seront des étrangers comme toi
- climat de *****
- au québec comme en belgique, il y a un sérieux problème de langue. il vaut mieux étudier en anglais pour avoir plus de possibilités (canada anglophone, USA, moyen- orient)

Voilà, j'avais eu à faire ce choix il y a 12 ans de cela et malheureusement je m'étais fait avoir comme un rat. Ne te fais pas prendre toi aussi...

Bref, si t'as d'autres questions ou tu veux en savoir plus, MP ou MSN.

Bon courage
 
Merci pour ton conseil Dexter51, je pense que mon choix est fait, je vais opter pour Lausanne, ce que j’espère c'est avoir une carrière a l'internationale ( en Asie nchallah ) et a ce que je vois les débouchés sont meilleurs a Lausanne qu'a Montréal, juste une dernière question si on réussit a avoir un travail en suisse, on peut s'y installer non ?
Merci beaucoup et Allah y3awnek
 
Merci pour ton conseil Dexter51, je pense que mon choix est fait, je vais opter pour Lausanne, ce que j’espère c'est avoir une carrière a l'internationale ( en Asie nchallah ) et a ce que je vois les débouchés sont meilleurs a Lausanne qu'a Montréal, juste une dernière question si on réussit a avoir un travail en suisse, on peut s'y installer non ?
Merci beaucoup et Allah y3awnek

C'est pas le travail qui te permet de rester mais le gouvernement. Regardes juste ce qui se passe en France. Des diplomes de X et HEC avec offres a 3000 euros par mois ne peuvent pas rester par ce que le gouvernement leur dit non.
 
Poly Montréal
- certes pas de racisme à l’école mais tu le sentiras très bien au niveau du marché du travail même si tu deviens canadien
- possibilité de rester après les études et même de devenir canadien mais pour caricaturer tu auras un boulot de chauffeur de taxi même si tu es ingénieur. En passant, un chauffeur de bus à Mtl peut gagner plus qu'un ingénieur maghrébin. Mais si tu veux faire chauffeur de bus tu ne seras pas pris car il faut être "pur laine"
- socialement, tu seras tenu à l'écart par les québécois et tes seuls amis seront des étrangers comme toi
- climat de *****
- au québec comme en belgique, il y a un sérieux problème de langue. il vaut mieux étudier en anglais pour avoir plus de possibilités (canada anglophone, USA, moyen- orient)

Voilà, j'avais eu à faire ce choix il y a 12 ans de cela et malheureusement je m'étais fait avoir comme un rat. Ne te fais pas prendre toi aussi...

Bref, si t'as d'autres questions ou tu veux en savoir plus, MP ou MSN.

Bon courage

Je confirme pour Poly MTL. Mon mari y est passé et il ne raconte que ca jour et nuit!! :prudent:
 
Merci pour ton conseil Dexter51, je pense que mon choix est fait, je vais opter pour Lausanne, ce que j’espère c'est avoir une carrière a l'internationale ( en Asie nchallah ) et a ce que je vois les débouchés sont meilleurs a Lausanne qu'a Montréal, juste une dernière question si on réussit a avoir un travail en suisse, on peut s'y installer non ?
Merci beaucoup et Allah y3awnek

Il ne faut pas se faire beaucoup d'illusions: obtenir un travail en Suisse c'est mission impossible car tous les européens sont prioritaires sur le marché du travail suisse. Il faut partir avec l'idée que l'on ne pourra pas y rester mais si ça arrive c'est qu'on est très chanceux ou vraiment débrouillard et là ça vaut vraiment le coup du côté des salaires notamment.
 
dexter51, corriges moi si je me trompe, mais tu as continué en maîtrise en oubliant peut-être la réalité du marché du travail québécois (l'expérience avant tout). Beaucoup de marocains sont des cracks et ont des diplômes de 2ème et 3ème cycle, mais ce n'est tout simplement pas vendeur sans une expérience québécoise qui va avec. Un bon ami a fini sa maîtrise en marketing et il ne trouve aucun boulot depuis été 2011. Il dépanne avec du télémarketing. Il ne correspond pas au profil du candidat qui commence pour les postes d'entrée et il n'a pas l'expérience pour les postes intéressants. Tu peux blâmer le Québec en partie, je te l'accorde, mais pas entièrement. (Je t'ai sûrement croisé à poly. On y était en même temps)

Pour ce qui est de poly, un gros bof! L'enseignement est inconstant (il y a des profs je me demande ce qu'ils font là). La vie étudiante est glauque (bière, bière et bière et des spéciaux sur les shooters). Le service de placement est nul à *****. Il offre une aide dérisoire, genre ajouter une virgule à ton cv… Je parle des années 2000-2004. Avec le nouveau pavillon, j'imagine que les installations sont meilleures. Poly pour s'établir au Québec ça va. En dehors de la province, c'est pas connu. Je conseille plus une université anglophone pour l'ouverture.
 
dexter51, corriges moi si je me trompe, mais tu as continué en maîtrise en oubliant peut-être la réalité du marché du travail québécois (l'expérience avant tout).

Actarius, tu commences à penser comme les québécois...

- Après le Bachelor, j'ai cherché du boulot dans mon domaine mais on ne m'a pas donné ma chance et donc j'ai été obligé de continuer en Master. C'est pour cela que la majorité des étudiants en Master sont étrangers pendant que les purs laines de souche travaillent.
- Et avant que tu me répondent que c'est parce que je suis mauvais j'aimerais préciser que j'avais de très bons résultats, que je maitrise bien l'anglais et le français (toute ma scolarité faite dans le système français).
- Pour l'expérience québécoise: quand je cherchais des stages, on a refusé de m'en donner au niveau bachelor sous prétexte que j'étais étranger et qu'il fallait un permis de travail même pour un stage. Le service de placement, comme tu le sais, n'a rien fait pour faciliter les choses ou trouver un compromis. Avant 2004, je leur avais demandé expressément de me faire une lettre affirmant que les stages était fortement recommandé dans le cadre de ma formation. Je voulais utiliser cette lettre pour obtenir le fameux permis de travail mais je n'ai jamais eu cette lettre. Le stage de niveau bachelor j'ai dû le faire en dehors du Québec... au Maroc
- Ensuite au niveau Master, j'ai fait un échange à McGill et à Concordia et je travaillais comme chargé de laboratoire (15 heures par semaine) pour avoir cette fameuse expérience québécoise.
- Après le Master à Poly, j'ai travaillé pendant 3 ans (en dehors de Montréal, donc j'étais prêt à accepter un travail n'importe où et j'ai même postulé pour bosser dans les mines dans le Grand Nord mais rien...) mais dans un boulot (comme ingénieur soi-disant) où je m'ennuyais et qui ne donnait aucun avenir mais juste un salaire nettement en dessous du marché. J'ai fini par quitter ce travail pour aller faire un autre master à l'EPFL (Suisse) et je n'ai plus posé les pieds au Québec et au Canada par la suite même si j'y avais passé (perdu?) 10 ans de ma vie.
- Pendant ce travail peu valorisant (que même des collègues québécois ont quitté; l'un d'eux avant de partir m'avait dit: tu vas moisir dans ton cubicule!), j'avais continué à chercher du boulot mais sans succès. Une anecdote: lors d'un salon emploi, j'avais rencontré un RH chez Génivar pour un boulot en électricité du bâtiment. Je lui dit que je suis très intéressé, que j'ai de l'expérience québécoise, que je maitrise l'anglais et le français, que j'ai un Bachelor+Master en Génie élec de Poly etc.. Le gars me répond: ouui c'est bien et vous n'avez pas un certificat en électricité du bâtiment ils en donnent un à Poly. Alors je lui fais remarquer qu'il m'a peut être mal entendu et que j'ai un Master dans ce domaine de Poly justement. Alors, il se met à me rire en pleine face. J'aurais dû lui foutre un poing dans la face...

Voilà, je te raconte ma vie et mes aventures au Québec surtout pour que TU n'envoies pas de messages contradictoires au autres lecteurs du forum. L'expérience québécoise n'est qu'une excuse pour cacher le racisme envers les arabes.

Maintenant, Actarius, si tu as un boulot décent à proposer, je suis prêt à reprendre l'avion pour Montréal dès demain.
 
Merci dexter51 d'avoir partagé ton expérience. J'ai à peu près le même parcours que toi, à quelques différences près. Je suis aussi issu de la mission française (Bac S). J'ai étudié à poly durant la même période que toi et je t'ai sûrement croisé dans un cours du tronc commun ou des SSH. Vu que tu as fait génie électrique, tu peux évoquer le racisme qui existe bel et bien, mais n'oublies pas le contexte économique très défavorable pour ton domaine (Nortel). La majorité de mes amis en génie électrique se sont reconvertis dans un autre génie pour éviter le chômage systématique. Certains ont bifurqué vers le génie info et d'autres ont continué en maîtrise mais dans d'autres domaines (notamment le biomédical).
Mon expérience personnelle (génie info) a été différente mais je ne te cache pas que c'était difficile. J'ai envoyé des centaines de CV pendant des mois et j'ai eu seulement 1 entrevue. Je me suis bien habillé, j'ai fait tout mon possible pour être engagé, j'ai charmé la réceptionniste mais j'ai surtout eu des prétentions salariales basses (35K) pour un poste qui commençait à 40K. Engagé, j'ai subi le sarcasme raciste (allusions aux arabes, à l'islam, chameaux, ali baba, plusieurs femmes, etc…) des employés québécois menacés par ma présence pendant les premiers temps mais je me suis débrouillé pour assurer ma place. J'ai fait gagner de l'argent à mon patron en me dévouant pour les clients pour les encourager à nous offrir d'autres contrats. je bossais avec le coeur mais cet enfoiré de patron m'a jamais donné ce que je méritais. Je devais toujours batailler pour obtenir des augmentations (pour faire une histoire courte: après 4 ans, il l'a eu dans le c.. quand j'ai convaincu le client de le lâcher et de m'engager pour m'occuper de leurs affaires)… Depuis, j'ai évolué dans ma carrière toujours dans un environnement 100% québécois et comme tu l'as dit, ça m'a sûrement changé et je commence peut-être à penser comme "eux autres". Mais dans ce parcours j'ai quand même rencontré des personnes de qualité que je respecte beaucoup.
Aujourd'hui, je suis directeur TI, de l'autre côté de la barrière et justement, je fait passer des entrevues pour un poste de développeur java cette semaine. Parmi les 6 candidats retenus en entrevue, il y a 4 maghrébins, 1 camerounais et un québécois "pur laine". C'était pas facile d'arriver à ça car pour le filtrage des CV, la directrice RH (québécoise) était impliquée et voulait recaler les étrangers qui ne sont pas là depuis plus de 5 ans car d'après elle ils représentent un risque au niveau de la stabilité. Elle avait peur que la personne retourne dans son pays, qu'elle ait du mal à s'adapter et d'autres conneries du genre. Je lui ai expliqué que c'est à cause de raisonnements comme ça que j'ai galéré à trouver un boulot et que je ne serais pas là devant elle si quelqu'un ne m'avait pas donné ma chance… Elle ne savait plus quoi dire.
Bref, au Québec, étant maghrébin, c'est très dur de se placer au départ dans son domaine. Ceux qui ne sont pas près à en baver peuvent aller voir ailleurs. Donc ton conseil d'aller voir ailleurs au ROC et dans le monde est sage. Maintenant ça dépend de la volonté de chacun et des raisons pour laquelle il y a une attache avec le Québec (citoyenneté, environnement francophone, …). En fait, je ne fais que nuancer ton point de vue qui est assez tranchant et qui s'explique par ton expérience de vie québécoise que tu ne souhaites à personne, je le comprends.
 
Actarius je soulignerai que le fait que tu as choisis l'informatique (en plus de ta perseverance et ton serieux) a certainement aide; ce domaine est loin d'etre sature et ca recrute encore! dans mon cercle immediat j'ai vu pas mal d'ami qui ont pu se placer avec plus ou moins de difficulte, mais ils y arrivent enfin de compte.
 
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