Écoles d'art : le compagnonnage, passerelle inattendue vers les études supérieures bien que le titre de compagnon n’ait aucune valeur académique, l

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
« Sur les bancs de l’école je faisais un peu le clown… J’avais quelques difficultés avec le système scolaire », explique, maniant l’euphémisme, « Tempérance de Saint-Germain-du-Salembre, honnête compagnon tailleur de pierre du devoir ».

C’est en 2009, après une année de troisième chahutée, que l’école de la République et le collégien se sont séparés. D’un commun accord et sans regret. Aujourd’hui, c’est un grand gaillard blond qui mesure en souriant le chemin parcouru en neuf années et la somme de confiance qui lui a été accordée.

Membre des Compagnons du devoir, il transmet désormais ce qui lui a été donné. Titulaire d’un brevet de maîtrise supérieur et bientôt d’un Diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques (Deust), il enseigne aujourd’hui son métier au centre de formation des apprentis de la Maison d’Epône, dans les Yvelines.


La transmission du savoir, c’est la ligne de vie des compagnons depuis le Moyen Age. Alors que les cathédrales se dressaient partout en Europe, les architectes voyageaient, de chantier en chantier, suivis par leurs meilleurs ouvriers. Les siècles ont passé et cette itinérance demeure le socle pédagogique du compagnonnage : parcourir la France pour apprendre des meilleurs, chacun dans sa spécialité. Ils sont ouvriers – maçons, chaudronniers, mécaniciens… –, mais également artisans et artisans d’art – ébénistes, maroquiniers, restaurateurs…

De l’élève au compagnon

Il existe trois principales organisations compagnonniques :

l’Association ouvrière des compagnons du devoir et du tour de France (AOCDTF),

la Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment (FCMB)

et l’Union compagnonnique des devoirs unis (UCDDU).

« Nous développons le même système de formation, à travers le voyage et l’acquisition d’un métier. Nous prenons des adolescents, qui souvent se cherchent, et nous les intégrons dans un processus éducatif par l’apprentissage et la transmission du savoir »,
expose Marc Bourdais, compagnon ébéniste et secrétaire général de la Fédération compagnonnique.


mam
 
Haut